Projet de loi relatif à la formation professionnelle, l'emploi et la démocratie sociale (28 janvier 2014)

Débat de ce texte en commission des affaires sociales cette semaine ... je défendrai une trentaine  d'amendements.

SUR LA FORME :

SUR LE FOND :

Le compte personnel de formation : ce compte personnel, avec portabilité des droits, qui peut être crédité jusqu’à un plafond de 150 et faire l’objet d’abondements d’autres acteurs (Etat, régions..) est présenté par le gouvernement comme une révolution.

La contribution unique : la taxe unique s’élève à 0,55 pour les TPE et à 1 % pour les autres, sachant que celles qui le souhaitent pourront réduire cette contribution à 0,8 % si elles consacrent les 0,2 % restant à la gestion et l’abondement du CPF de leurs salariés. Il s’agit clairement d’une position de compromis pour permettre aux entreprises qui le souhaitent de garder la main sur la formation, alors que les OPCA deviennent à la fois collecteurs et prestataires de services, et que le CPF est désormais géré à l’extérieur de l’entreprise.

Le texte prévoit un mécanisme de fonds mutualisés descendants pour financer la formation au sein des TPE-PME, en plus d’une action volontariste du FSPP en la matière. Toutefois, les organisations non signataires de l’ANI dénoncent la baisse des obligations des grandes entreprises (CGT) et une solidarité inter-entreprises moins importante vers les plus petites (CGPME).

L’apprentissage : alors que le Président de la République maintient son objectif de 500 000 apprentis d’ici 2017, son gouvernement prend des décisions contradictoires et floues depuis plusieurs mois qui déstabilisent les entreprises. Pour mémoire, le PLF a divisé par 2 le crédit d’impôt apprentissage et supprimé l’indemnité compensatrice forfaitaire (ICF) pour la remplacer par un dispositif de compensation au détriment des régions. De plus, la réforme de fusion de la taxe d’apprentissage figurant dans le PLFR a été censurée par le Conseil constitutionnel et ne figure pas pour l’instant dans ce PJL. Ce texte marque :

Le financement du paritarisme : le PJL crée un fonds paritaire, abondé par les entreprises et l’Etat, déconnecté de la collecte de la taxe professionnelle et des OPCA. Les syndicats ne pourront plus prélever jusqu’à 1,5 % de la collecte pour financer leurs frais de fonctionnement, sachant qu’elles ne peuvent fonctionner sur la seule base de leurs cotisations. On notera que les entreprises continuent donc de participer au financement du dialogue social, selon un taux qui pourra varier de 0,014 ù à 0,02 %.

L’Inspection du travail : le gouvernement se sert du texte comme véhicule législatif pour faire passer une réforme d’ampleur sur l’inspection du travail, sans avoir procédé à une concertation en bonne et due forme de ses services (3 000 fonctionnaires pour 18 M de salariés), ce qui a occasionné des mouvements de grève, notamment à Marseille.

Principales inquiétudes exprimées par les syndicats contestataires

Deux de mes nombreuses interventions sur ce texte, dont l'examen a duré toute la journée de mercredi et jusque tard dans la nuit :

- Sur  les obligations de financement des PME, grandes perdantes de ce texte :


- Sur la fusion (bienvenue) de deux comité Théodule en un seul :


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