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François Fillon : bilan du Gouvernement à mi-mandat


Commentaires

  • Ce qui serait bien, c'est que M. FILLON donne ses sources quand il s'exprime...Un parlementaire ou un citoyen pourrait avoir le désir de véfifier ses dires.

    Par ex, c'est l'OFCE qui dit que la France résiste mieux à la crise que ses voisins européens...Proches.

    Selon l'OFCE, pour la deuxième partie de l'année 2009, la France affichera honorablement 2,1% … de récession. C'est peu glorieux - les USA et la Chine s'en sortent mieux par ex - mais mieux que la majorité des autres pays européens : selon l’OFCE le PIB diminuerait de 4% dans l’Union européenne à 27, de 3,8% dans la zone euro, de 4,9% en Allemagne et de 4,4% au Royaume-Uni.

    Mais la "majorité" des autres pays, ne signifie pas non plus que la France est première. La Pologne a ainsi fait mieux.

    L’Allemagne et la France ont devancé le reste de l’UE et sont sorties de la récession dès le deuxième trimestre 2009 (PIB trimestriel positif). Le Royaume-Uni a connu une récession plus grave que ce qu’elle avait prévu (croissance négative au troisième trimestre également), mais la Commission prévoit que ce pays sortira de la récession avant la fin de l’année. Les économies espagnole et italienne restent faibles, même si l’activité économique est généralement conforme à la moyenne de l’UE.

    La Pologne est le seul Etat membre qui a connu une croissance positive tout au long de l’année, à 1,2 %, une hausse importante par rapport aux prévisions d’avril quand la Commission prévoyait une baisse de 1,4 % en Pologne. La Lituanie connaîtra la baisse la plus sensible de l’activité économique cette année (18,1 %) suivie de près par la Lettonie (18 %) et l’Estonie (13,7 %).

    Que M. Fillon se réjouisse, à juste titre, de voir notre France moins touchée que ses partenaires proches. Mais qu'il ne prétende pas comparer la France à ses partenaires, si c'est pour s'en tenir à seulement ses partenaires les plus proches. Nous sommes 27 maintenant...Pas cinq ! Ni même quinze !

    Le deuxième trimestre 2009 a même été marqué par une légère croissance, due, selon l’OFCE, à la reprise dans les pays émergents, à la baisse du coût du crédit pour les entreprises, à la fin du déstockage massif, et à l’amélioration du moral des ménages.

    L’organisme prévoit aussi des résultats moins négatifs pour 2010. Même s'ils ne seront pas suffisants pour assurer une reprise flagrante : le PIB augmenterait de 0,8% en France (le même taux que pour la zone euro). Pas assez pour enrayer le chômage, qui atteindrait 10,1% en 2010.

    La raison de cette langueur : des variables de croissance en mauvais état. Les exportations seront peu volumineuses et ne pourront compenser la faiblesse de la consommation et de l’investissement. Le désinvestissement se poursuivrait ainsi en 2010, à un taux tout de même moins marqué qu’en 2009 (-3,4% contre -6,6%). La consommation chuterait car les banques risquent de durcir leurs conditions de crédit. En outre, la reprise de l’inflation, même légère (1,5%), entamerait le pouvoir d’achat. Mais surtout 2010 marquerait l’interruption de mesures de relance majeures telles que la prime à la casse.

    Concernant la politique monétaire, l’OFCE estime d’ailleurs que la Banque centrale européenne (BCE) demeurera « accommodante tant que la solidité de la reprise économique en Europe n’est pas retrouvée ». L’institution a confirmé en septembre 2009 un maintien de ses taux à 1%, leur plus faible niveau historique.

    Selon l'UE - cf commission - le taux de croissance de l’emploi restera aux alentours de zéro en 2011. Le chômage atteindra 10,3 % dans l’UE cette année (révision positive des estimations de printemps) et il atteindra 10,2 % en 2011. Mais le chômage dans la zone euro passera de 10,7 % en 2010 à 10,9 % en 2011.

    D’ici 2011, tous les Etats membres connaîtront des niveaux variés de croissance positive, ce qui permet à la Commission d’autoriser la fixation d’une échéance pour la fin des mesures de soutien financier de l’économie (injections d’argent) qui ont aidé les entreprises et les consommateurs depuis la fin 2008 : « en 2011, tout le monde devrait commencer à consolider les budgets, même ceux qui disposent d’une marge de manoeuvre », a dit M. Almunia. Il recommandera au Conseil Ecofin du 10 novembre que 2011 marque la fin des dépenses d’urgence. En octobre à leur réunion de Göteborg, les ministres avaient indiqué pouvoir accepter cette échéance, si les prévisions d’automne faisaient état d’une véritable relance. « La relance se poursuivra en 2010 et elle sera soutenue en 2011», a déclaré M. Almunia.

    Toutefois, certains pays devront réduire leur déficit sans attendre, car la Commission prévoit que le déficit public moyen (en pourcentage du PIB) dans l’UE sera de 6,9 % en 2009 et de 7,5 % en 2010. Ces deux chiffres sont moins bons que les prévisions d’avril.

    Les « lanternes rouges » sont l’Irlande et la Grèce, qui connaîtront un déficit de 12,5 % et 12,7 % du PIB cette année, respectivement. Mais, l’Irlande pourrait arriver en tête de la liste des déficits en 2010 si les prévisions de la Commission (14,7 %) s’avèrent exactes.

    Les deux pays procèdent à des coupes dans leurs dépenses dans le cadre d’un accord de 2008 en vue de réduire leur déficit, s’intégrant dans le Pacte de stabilité et de croissance de l’UE (qui autorise un déficit maximum de 3 % du PIB). Ils sont rejoints par la France, l’Espagne, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie et Malte, qui étaient déficitaires en 2008.

    La semaine prochaine (11 novembre), la Commission recommandera que l’Autriche, la Belgique, la République tchèque, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie fassent l’objet d’une procédure pour déficit excessif en raison du déficit qu’ils ont rapporté en 2009.

    M. Almunia a indiqué aussi qu’il poursuivrait la Grèce pour ne pas avoir adopté de mesures efficaces pour réduire son déficit de 2008.

    Précision d'importance : le commissaire aux affaires économiques et monétaires a fait savoir qu'il s'intéressait de très près au "grand emprunt" souhaité par la France, qui ne lui semble pas "compatible avec ses engagements européens" car cela va "accroitre la dette déjà importante de la France". (Pour la Commission, il n'y a pas de "bon déficit" et de "mauvais déficit" : il n'y a que de la dette en plus)

    Concernant les "réformes" : serait il possible qu'avant de s'auto donner une récompense pour bon travail, M. FILLON attende que le Parlement procède à l'évaluation des lois ?

    Sur les universités : il s'agit du processus de Bologne, voulu par l'ERT, l'un des plus gros lobby à Bruxelles. Pour l'ERT, l'éducation et la formation doivent servir l'entreprise. On doit acquérir à l'université non plus du "savoir" mais des "compétences"...Comprenez des capacités destinées à être rentables pour une entreprise.

    En soit, ce n'est pas forcément mauvais, mais je crains que cette "autonomie" des universités ne place, au final, celles ci sous le joug de leurs "mécènes" qui auront tôt fait de supprimer plusieurs matières à l'université jugées non "rentables" mais pourtant nécessaires pour l'Homme : la philosophie par ex, l'histoire (cela peut paraitre bête, mais si des étudiants concilient à la fois étude de l'histoire et marketing ils peuvent faire une très bonne carrière), etc.

    Quelle garantie donne l'Etat en la matière ? Aucune. Il serait bon aussi d'arrêter de prendre parlementaires et citoyens pour des idiots. Le processus de Bologne, qui vise officiellement à "harmoniser" (soit disant) les universités, mais qui en réalité ne vise qu'à contenter l'ERT (la Commission européenne fait rédiger ses rapports sur le sujet, par les membres de l'ERT ! Principal lobby industriel ! Les élus ? Les historiens ? Les profs ?) a été programmé en 1999...C'est à dire, lorsque M. Chirac était Président, et M. Jospin son Premier Ministre. Depuis, les universités sont constamment "réformées" sous la férule de la Commission et de l'OCDE ! Mme Pécresse n'a fait que suivre la conduite de ses prédecesseurs...Puisque c'est précisément ce que lui demande la Commission ! L'autonomie des universités n'ayant été réclamé que depuis 2003 (cf rapports de la commission sur le sujet) c'est à dire quand M. Raffarin était Premier Ministre, il est donc assez malsain que M. Fillon réclame au PS un effort qui ne pouvait être...Puisque cela aurait été aller trop en avant dans le processus de Bologne.

    Rappelons que la stratégie de Lisbonne - Mme LAGARDE est le représentant de la France pour cette tâche - qui inclue ce processus de Bologne, est au départ une idée "socialiste" puisque présentée par le PSE et validée par le PS, par l'entremise de M. Jospin.

    Il aurait donc été plus sérieux, et moins hypocrite, que M. FILLON demande à M. Ayrault pourquoi il fustige aujourd'hui, en ce qui concerne les universités, et les politiques gouvernementales actuelles, qui toutes sont des conséquences de ladite stratégie de Lisbonne, ce que son parti a soutenu tant au niveau européen qu'au niveau national !

    Il serait peut être aussi bon que M. FILLON explique, au passage, à la majorité UMP, pourquoi il met en oeuvre une politique qui n'a jamais fait l'objet du moindre débat devant les Français - la stratégie de Lisbonne n'a pas été évoquée à aucun moment - et qui plus est, est un programme de "gauche" même si la "gauche" européenne est moins "socialiste" que la française.

    Serait ce que l'UMP se reconnait dans le PSE ? Je sais bien que M. SARKOZY admire le "gauchiste" T. BLAIR...Mais bon, question cohérence politique, il y a encore quelques efforts à faire. L'identité de l'UMP est bien plus fragile, de toute évidence, que celle de la France.

    La "rupture" consisterait elle a faire sien le programme politique du PSE ? En la circonstance, en effet, on peut s'étonner que le PS ne soutienne pas la politique souhaitée par son parti...Et qu'il n'applaudisse pas à la voir mise en oeuvre par son opposant politique. Mais de la même façon, on peut aussi bien trouver étrange qu'un parti de "droite" et parfois de "droite dure" (sur le thème de la sécurité : il faut bien gagner les voix du FN!) soutienne la mise en oeuvre du plan du PSE pour la France...

    Concernant le RSA : là encore, désolé de le dire, mais il faudrait attendre l'évaluation. Sans vouloir être méchant, il s'agit là d'une idée "de gauche". L'imagination est à "gauche" ?
    Enfin, on verra ce que cela donne...Pour l'heure, je ne suis pas vraiment convaincu.

    Et puis, bon, je veux bien que M. FILLON, Premier Ministre, dénonce "l'assistanat"...Mais il n'était pas Ministre du social à un moment le brave Fillon, dans un Gouvernement de droite, avec un Président de droite ? Alors fustiger la "gauche" c'est de bonne guerre, mais a t il conscience qu'il dénonce son propre "immobilisme" ? Parce que sincèrement, s'il n'était pas content, pour reprendre l'expression de Mme Morano, à l'endroit de Mme Yade, sur la politique menée par un certain Raffarin, un certain Juppé, ou un certain De Villepin...Il pouvait démissionner, non !? Il a "fermé sa gueule" preuve que "l'assistanat" lui convenait, non ?

    Sur le Grenelle de l'environnement : effectivement, bonne chose...Mais encore faudrait il prendre en compte les données scientifiques, et non médiatiques, de M. Hulot ! Parce que pendant qu'on chante "le réchauffement climatique"...Les scientifiques à l'ONU parlent eux de "glaciation" ! Les vrais scientifiques constatent que si certaines parties de la Terre se sont réchauffées, d'autres ont connu un gel. Que le CO2 est une conséquence et non une cause du réchauffement climatique de certaines zones. Que ce réchauffement s'explique en premier lieu par la vapeur d'eau..Et qu'au final seuls 15% de ce réchauffement sont dûs à l'Homme...Ce qui ne doit pas nous faire oublier notre responsabilité, bien sur, mais pour autant qu'on cesse ce discours sur l'Homme responsable de tout ! Notre "voisine" Mars vit actuellement le même réchauffement climatique sur certaines zones....Idem pour la Lune, où on a trouvé récemment...De l'eau ! Et personne au Gouvernement pour se poser la question suivante : est ce le fait que le soleil soit une étoile, une étoile qui est entrain de grandir, et qui donc accroit son ensoleillement, ne pourrait pas expliquer, en partie, ledit réchauffement ? Et sachant qu'une étoile, après une forte période où elle devient chaude se "refroidie" avant de mourir (et oui, le soleil n'est pas éternel !) ne peut on présumer qu'il faudrait peut être commencer (même si heureusement il nous reste encore quelques millards d'années) à rechercher des solutions pour la glaciation à venir de notre Terre ? Et avant pour limiter l'impact de chaleur ?

    La taxe carbone comme mesure du changement...Désolé, mais c'est une taxe et rien d'autre. Si M. FILLON pronait vraiment le "changement" il réclamerait la "gratuité" (en fait les Français payeraient un peu plus d'impôt direct) des transports en commun (TER. Trains corails : les TGV restants payants) ce qui limiterait les déplacements en voiture (mais je suppose que l'Etat ne veut pas renoncer à ses gains en péages...Pardon, l'Etat ne veut pas faire renoncer les sociétés d'autoroutes aux péages qu'il ne touche pas !)

    Concernant les soient disants créateurs ménacés...Ne me dites pas que vous avez applaudi HADOPI II usine à gaz s'il en est, et arnaque pour les "créateurs" puisque (cf éolas) ceux ci ne pourront poursuivre, selon la méthode choisie, qu'en renonçant à leurs droits au dédommagement !!! Si en plus on considère qu'il n'y a (mais bon là, je ne vais pas houspiller le Parlement) pas de crédits affectés à cette oeuvre splendide...

    Concernant la TP, si c'est pour donner un système pire que celui actuel, je ne vois pas trop l'utilité.

    La nouvelle taxe professionnelle (la CET) va peser sur la valeur ajoutée des entreprises. C'est un paramètre qui va grandement favoriser l'Ile-de-France, et, dans un second temps, Lyon ou Marseille, aux détriments du reste du pays. Les sénateurs, qui rappelons-le sont élus au suffrage indirect par des élus locaux, s'inquiètent des déséquilibres à venir. Le gouvernement, dans son projet de loi fiscale, n'a fourni aucune assurance qu'une péréquation territoriale aura lieu, ni, a fortiori, comment elle aurait lieu.

    Involontairement, les sénateurs UMP ont permis de rappeler deux évidences :

    1. On ne supprime pas la taxe professionnelle: il en transfère la charge sur le budget de l'Etat, lequel est plus largement financé par les ménages que les entreprises.

    2. Le nouvel impôt de substitution ne sera pas nécessairement perçu similairement par les collectivités. Certains territoires vont perdre, d'autres vont y gagner.

    Et on s'étonne que les sénateurs soient contre ?

    Autre mesure, en soit bonne...Mais qui dans la pratique risque d'être très négative :

    M. Nicolas Sarkozy prépare une autre réforme fiscale qui risquent de déstabiliser bien des foyers : il a demandé au Gouvernement de plancher sur une réforme des valeurs locatives, comme le révèlent Les Echos. (Mesure préconisée par...L'Union Européenne, pour tout dire, par l'actuel commissaire dont j'ai parlé plus tôt)

    Trois millions de locaux professionnels et 40 millions de logements privés sont concernés. L'idée est de réviser leurs valeurs locatives, qui servent d'assiette de calcul aux impôts locaux telles les taxes foncière et d'habitation, en fonction du « standing » de chaque logement.

    Le problème, c'est que cela fait nécessairement penser à la "poll tax" de Margareth Thatcher, qui a fortement contribué, en 1990, à la chute de la Dame de Fer.

    « Cela va être le Vietnam de Nicolas Sarkozy », aurait déclaré un conseiller gouvernemental au quotidien économique. Dans des grandes villes, où l'immobilier a flambé faute de logements, le risque est grand de voir ses impôts locaux fortement progressé aux détriments des plus fragiles. Evincer un peu plus l'électorat populaire des grandes agglomérations, est-ce là l'objectif indirect de cette réforme ?

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