Réflexion sur la constitution des listes pour les régionales
La majorité présidentielle a connu un week-end difficile, avec la validation, dans la douleur, de ses listes aux régionales. Il y avait à l'évidence des mécontents, puisque la validation a été acquise à seulement 60%. Mais il y aura bien des listes d'union partout, ce qui n'est pas rien.
Constituer une liste aux régionales n'est pas simple, car s'il y a bien un poste "en or", c'est celui-là : conseiller régional.
La paie est bonne, la charge de travail est très variable et peut même être light quand vous êtes dans l'opposition. A la limite, vous pouvez sécher les trois quart des sessions, on ne vous dira rien ou presque. Pas de circonscription électorale à soigner, d'électeurs qui vous identifient comme leur représentant et viennent donc vous demander de jouer à l'assistante sociale.
La cerise sur le gâteau … c'est la proportionnelle. En étant suffisamment influent aux bons endroits, vous pouvez vous retrouver en position éligible, même en cas de défaite. Pour tous ceux qui sont incapables de se faire élire sur leur nom dans une élection au scrutin uninominal, c'est le bonheur : les autres font le travail, vous avez juste à vous laisser porter.
Pour tous les ambitieux, c'est le mandat local "porte d'entrée" qui permet de se faire un nom et une notoriété (à condition de bosser un peu quand même) et de postuler ensuite sur d'autres postes.
Vous comprenez aisément qu'il y a au moins 30 candidats par poste éligible à pourvoir, qu'il faut donc faire des choix et éliminer drastiquement. Cela se passe toujours dans les pleurs, les cris et les tensions de dernière minute.
C'est la majorité présidentielle qui vient de déguster, mais le tour de la gauche viendra, dans l'entre-deux tours, quand il faudra fusionner les listes. Cela risque d'être encore bien plus sauvage, pour peu que le premier tour soit chaud : les candidats de la gauche et les candidats verts devront avaler des couleuvres pour aboutir a un programme commun, alors que contrairement à la majorité, ils se seront déchirés idéologiquement lors du premier tour … je demande à voir.
Commentaires
Si tous les élus régionaux bossaient comme Astrid BAUD ROCHE durant son mandat celà pourrait être intéressant, car elle a été exemplaire dans le Chablais et au niveau régional.
Mais si elle n'est pas élue je trouverai celà très grave de la part des décideurs! Nous n'avons pas besoin d'élus qui se planquent cela coûte à tous les citoyens.
Dommage qu'en Haute-Savoie on ne priviligie pas les militants de terrain pour se type d'élection !
Bonjour,
Tout ceci me fait penser au maire actuel de Grand-Bornand, qui n'a rien trouvé de mieux que de rallier la liste socialiste, tout en ajoutant que ce n'est évidemment pas pour ses intérêts personnels ; je laisse chacun en juger...