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Les retraites complémentaires de la Poste

L'association "Sauvegarde des retraites" a lancé une campagne dénonçant un transfert financier entre l'ARGIRC-ARRCO, caisse de retraite du privé et l'IRCANTEC, caisse de retraite complémentaire des agents contractuels de l'Etat. Mais ils oublient de donner tous les éléments utiles à la compréhension de cette décision...

La Poste vient de passer sous statut privé, ce qui est une réforme importante. Cela n'a pas été sans nécessiter certains changements, notamment sur le statut du personnel.

Quand la Poste était entreprise publique, ses agents contractuels cotisaient, pour leur retraite complémentaire, à l'IRCANTEC, caisse de retraite des agents non titulaires du secteur public. Maintenant que la Poste a quitté la sphère publique, ses contractuels relèvent de l'AGIRC-ARRCO.

Mais l'IRCANTEC étant un régime plus avantageux que l'AGIRC-ARRCO, les agents de la Poste y perdraient au change. Or, le gouvernement s'est engagé à ce que le changement de statut de la Poste soit neutre pour les agents. Il a donc été décidé de maintenir les agents actuellement en place à l'IRCANTEC, et de n'affilier à l'AGIRC-ARCCO que les nouveaux arrivants.

Dans notre système de retraite par répartition, les actifs paient, par leurs cotisations, les pensions des retraités. Si vous enlevez à une caisse de retraite les nouveaux cotisants, tout en lui laissant les retraites à payer, vous imaginez bien que cela poser quelques problèmes. Et vous mesurerez certainement l'ampleur du problème quand vous saurez qu'il y a 100 000 contractuels à la Poste...

Un basculement total aurait posé de gros problèmes juridiques, car il aurait fallu faire basculer également les retraités, et on aurait alors eu à modifier des pensions de retraite déjà liquidées, ce qui est juridiquement et techniquement extrêmement délicat. Il aurait aussi fallu recalculer l'ensemble des droits de tous les contractuels, et leur demander des rappels de cotisations, car les cotisations AGIRC-ARRCO sont plus élevées que celles de l'IRCANTEC.

Il n'était donc juridiquement, techniquement et politiquement pas possible de faire autre chose que ce qui a été décidé.

il est alors nécessaire d'organiser une péréquation financière entre l'IRCANTEC, qui va payer de plus en plus de pensions en ayant de moins en moins de cotisants, et l'AGIRC-ARRCO, qui à l'inverse, va récupérer de plus en plus de cotisants, sans avoir de retraites à payer en plus avant au moins 30 ans. C'est ce qu'on fait les sénateurs. Vu l'ampleur du transfert, et le nombre d'agents concernés, il ne s'agit pas de petites sommes, et le calcul doit prendre en compte des paramètres qui ne sont pas évidents, car si on connait la situation actuelle, on ne peut que faire des projections sur l'avenir.

Nous sommes là en présence de l'effet secondaire d'une réforme. La réalité est complexe, et comme dans le jeu de dominos, tou s'enchaine. Fallait-il, à cause de ce transfert financier entre deux caisses de retraites complémentaires, renoncer à faire évoluer le statut de la Poste ? A chacun de juger, pour ma part, il n'y a pas photo, j'ai choisi de faire évoluer le statut de la Poste !

Commentaires

  • Désolé Monsieur TARDY,

    Sauvegarde Retraites n'a pas donné des éléments partiels mais reste politiquement correct en n'écrivant pas que le gouvernement manque de courage en ne supprimant pas le statut public.

    Après EDF/GDF, FRANCE TELECOM, les retraites des fonctions publiques pillent les retraites du privé, salariés qui eux ont cotisés ce qui n'est pas le cas des fonctionnaires car l'individu paie une petite cotisation et l'Etat pas du tout.

    Il est temps de dire la vérité aux citoyens qui en ont assez de n'être que des administrés usagés..

    Tous les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droit, s'il vous plait, pas vous, n'appelez pas avantage acquit un pillage du contribuable comme la taxe EDF/GDF pour payer un comité d'entreprise voyou (je reste politiquement correct).

    D'autre part j'ai rendu ma carte UMP car à l'époque où l'on devrait régler le problème des retraites AUCUN des organismes de retraite (UFR/CFR) qui représentent bien plus d'adhérents que tous les syndicats réunis (nommés partenaires (anti)sociaux) ne siègent malgré l'engagement de notre Président dans les nombreuses commissions composées de fonctionnaires non concernés.

    La fracture sociale s'aggrave le dernier président tournait la tête lorsque la maison brulait, l'actuel fuit vers d'autres cieux !!!!

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