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Annecy Bouge du 16 avril 2010

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Commentaires

  • S’il est un mal profond qui ronge les démocraties, c’est bien le cumul des mandats.

    Un autre mal est la possibilité de faire renouveler ces mandats sans retenue.

    Aurait-on oublié que, par essence, la démocratie est la participation des citoyens à la part de la vie publique la plus importante, ou l’on définit les règles et oriente les choix, rendant la vie en société possible et l’orientant vers un progrès.

    Bien oublié le temps ou le citoyen ressentait comme un honneur et une marque de confiance insigne que de se voir confier, pour un temps, le pouvoir de choisir et décider pour les autres.

    Et pourtant, participer au pouvoir ne devrait pas être l’accaparer et faire tout pour pérenniser une reconduction quasi automatique dans cette carrière. C’est une autre vision du pouvoir qui devrait être perçue comme la normalité.

    Le cumul des mandats est une autre de ces aberrations dont malheureusement notre avatar de démocratie a pris tellement l’habitude que cela ne choque plus personne.

    Pour que la démocratie existe véritablement, il faut que les élus le soient pour un mandat de courte durée et pour un seul mandat, avec des responsabilités bien définies.

    On entend dire que la politique est un métier et qu’il faut rentabiliser l’expérience acquise en reconduisant l’élection des mêmes personnes aux mêmes postes.

    C’est absurde. D’une part c’est empêcher d’autres citoyens d’arriver à l’exercice du pouvoir, de l’autre cela favorise, plus que l’expérience des affaires, la seule habileté pour se faire éternellement réélire à la même place, habileté qui n’a rien à voir avec l’efficacité de l’action, l’intelligence des décisions et des choix qui pourraient conduire à l’amélioration de la condition des citoyens.

    Il existe des partis politiques au sein desquels en général sont choisis les candidats aux élections.

    Ces partis élaborent une doctrine de gouvernement et de gestion.

    Ils peuvent donc parfaitement contribuer à la formation politique des personnes qu’ils proposent à l’élection, et organiser la passation des pouvoirs d’un élu au nouveau candidat.

    Il suffirait d’organiser le retour d’un élu à sa vie professionnelle d’avant l’exercice du pouvoir pour que l’interruption de son activité normale ne soit pas un obstacle à la reprise de cette activité.

    Le public perd de plus en plus confiance dans les élus, dans un système qui les met en place et prolonge leur présence à l’infini.

    Les abstentions vont croissant et on se résigne sinon à redouter une véritable révolte des électeurs, au moins à endurer la perpétuation de l’état actuel de cumul des mandats et de la prolongation absurde de ceux-ci, c'est-à-dire à déplorer une démocratie grise, inerte, incapable d’affronter les problèmes, et encore moins de les résoudre.

    Je sais, Monsieur Tardy, que vous vous faites à peu près cette meme idée de la démocratie et que vous aiderez à une réforme et un assainissement de nos institutions que les Français ne désespèrent pas de voir aboutir: voir "La France peut supporter la vérité", de François Fillon;

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