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Le plan d'aide à la Grèce (voté hier soir)

LES CHIFFRES :

  • 110 Mds€ : c'est le montant maximal du plan d'aide à la Grèce sur 3 ans.
  • 16,8 Mds€ : c'est le montant de la quote-part de la France pour les trois années du programme.
  • 3,9 Mds€ : c'est l'estimation conventionnelle des crédits qui seront versés à la Grèce d'ici la fin de l'année 2010.

L'ESSENTIEL :

  • Les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé à l'unanimité, dimanche 2mai, un plan d'aide massif à la Grèce. Ce plan prévoit le versement d'au plus 110 Mds€ sur 3 ans, dont 80 Mds€ à lacharge des Etats membres de l'Eurogroupe. Le reste incombant au FMI.
  • Ce plan exceptionnel, c'est la réponse de l'Europe à la situation exceptionnelle que traverse actuellement la Grèce qui ne parvient plus à emprunter sur les marchés pour se financer. C'est également un signal très fort adressé aux marchés pour leur indiquer qu'il n'y a pas de spéculation à faire sur la Grèce et qu'il faut laisser ce pays se redresser.
  • La France prendra toute sa part à cet effort de solidarité. Au total sur 3 ans, notre pays va contribuer à ce plan d'aide à hauteur maximale de 16,8 Mds€. Parce qu'il faut aller vite pour que la Grèce soit en mesure de faire face à ces prochaines échéances, Christine LAGARDE et François BAROIN ont présenté le 21 avril un projet de loi de finances rectificative pour 2010 qui permet à la France de prêter 3,9 Mds€, pour la première année.
  • Cette solidarité n'exclut en aucun cas l'exigence : la Grèce a pris des engagements fermes pour redresser la situation de ses finances publiques et réduire son déficit public à 3% dès 2014. Nous veillerons scrupuleusement à ce que ces engagements soient tenus.

POURQUOI VENIR EN AIDE À LA GRÈCE ?

  • Aujourd'hui la Grèce, qui cumule une dette et un déficit records, ne parvient plus à se financer sur les marchés. Si elle le pouvait, elle serait contrainte d'emprunter à des taux supérieurs à 12% contre 2 à 3% pour la France ou l'Allemagne.
  • La Grèce est par ailleurs attaquée par des opérations spéculatives. Il faut être lucide, quand la Grèce est attaquée par la spéculation, c'est l'euro, notre monnaie commune, qui est attaquée, et au final c'est toute la zone euro qui est fragilisée.
  • Pour défendre la stabilité de la zone euro et mettre un coup d'arrêt à la spéculation, les États membres de l'Eurogroupe ont adopté à l'unanimité dimanche 2 mai un plan de soutien à la Grèce. C'est la concrétisation du principe de solidarité qui avait été posé dès le mois de février par les pays membres de l'Eurogroupe, à l'initiative de Nicolas SARKOZY.
  • Ce plan massif prévoit le versement de 110 Mds€ sur trois ans dont 80 Mds€ à la charge des pays de la zone euro, le reste incombant au FMI. Ce plan prendra la forme de prêts bilatéraux coordonnés. La première année, ce sont 30 Mds€ au maximum qui seront ainsi versés à la Grèce pour la protéger de tout risque financier, lui permettre de faire face à ses prochaines échéances et d'engager l'effort important de redressement qu'elle a décidé.

COMMENT LA FRANCE VA-T-ELLE PARTICIPER À CET EFFORT DE SOLIDARITÉ ?

  • La France prendra toute sa part dans ce dispositif. Au total, sur 3 ans, notre pays prêtera jusqu'à 16,8 Mds€ à la Grèce. Ce montant correspond à la part que détient la Banque de France dans le capital de la Banque Centrale Européenne (hors Grèce), soit 21%. Sur 3 ans, la France prêtera donc 21% des 80 Mds€ décidés. A titre de comparaison, la contribution de l'Allemagne s'élèvera à 24 Mds€.
  • Pour que ce dispositif soit opérationnel rapidement, Christine LAGARDE et François BAROIN ont présenté dès le 21 avril un projet de loi de finances rectificative qui inscrit 3,9 Mds€ de prêts à la Grèce dans le budget 2010. Ce collectif budgétaire a d'ores et déjà été adopté à l'unanimité par la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Il sera discuté au Parlement cette semaine. Une fois ce texte voté, nous serons en mesure de débloquer ces fonds dès le 13 mai. La France, qui a été le premier pays à lancer le processus législatif autorisant le versement de notre contribution, sera donc au rendez-vous.
  • Soyons clairs : cette opération n'aura aucun impact sur le déficit des administrations publiques au sens de la comptabilité nationale.

C'EST UN CHÈQUE EN BLANC FAIT À LA GRÈCE ?

  • Absolument pas. Nous avons pris nos responsabilités en étant solidaires de la Grèce, mais cette solidarité n'exclut pas l'exigence.
  • En contrepartie de cette aide, la Grèce a présenté un plan d'économies avec des engagements fermes pour rétablir la confiance, redresser ses finances publiques et réduire, dès cette année, le déficit public de 4 points de PIB. Elle s'est également engagée à poursuivre cet effort en 2011 et 2012 pour ramener le déficit public sous le seuil de 3 points de PIB d'ici 2014. Nous veillerons scrupuleusement à ce que ces engagements soient respectés. Ce sera tout le rôle de la Commission européenne et du FMI qui contrôleront la mise en oeuvre de ces engagements tous les trimestres. Le décaissement des prêts, qui s'opèrera par tranches, sera d'ailleurs conditionné au respect de ce programme d'économies.
  • Il ne s'agit pas d'un don, ni d'une subvention à la Grèce. Nous prêtons, pour 3 ans, à un taux de 5%, c'est-à-dire très proche de ceux pratiqués par le FMI. Il ne s'agit non plus de gagner de l'argent sur le dos de la Grèce mais simplement de rémunérer le risque et d'inciter la Grèce à retourner le plus rapidement possible sur les marchés.
  • Enfin, naturellement, ces prêts, ainsi que leurs intérêts, seront remboursés, tout comme l'intégralité de la dette grecque.

UN RISQUE DE CONTAGION À L'EUROPE ? À LA FRANCE ?

  • Il ne faut pas tout mélanger. La situation des autres pays européens n'a rien à voir avec celle de la Grèce. La crise que traverse aujourd'hui ce pays est due à l'ampleur de son déficit et de sa dette mais également au fait qu'elle ait suscité la méfiance en cachant la situation réelle de ses finances publiques. La Grèce est un cas particulier.
  • Pour ce qui est du Portugal et de l'Espagne, la situation est très différente. Rien n'autorise à remettre en question la crédibilité ou la soutenabilité de leurs finances publiques. Ces pays sont tout simplement victimes d'une crise spéculative déclenchée à l'occasion de la crise grecque.
  • Quant à la France, les Français n'ont aucune raison de s'inquiéter :
    • La France a su conserver, grâce à la politique responsable menée par le Gouvernement pendant la crise, sa signature et donc la confiance des marchés. Les choix du Gouvernement ont en effet permis à notre pays de mieux résister que ses principaux partenaires : la récession a été beaucoup moins brutale en France que dans les autres pays de l'OCDE et, en 2010 et en 2011, les organisations internationales nous placent nettement audessus de la zone euro en termes de croissance.
    • Nos derniers chiffres de déficit pour 2009 ont été inférieurs à nos propres prévisions, grâce à une politique volontariste de maîtrise des dépenses publiques (gel des dépenses de l'Etat en volume et réduction de 100 000 postes de fonctionnaires depuis 3 ans). Cette politique sera confirmée lors de la deuxième session de la conférence sur les déficits publics qui se tiendra au mois de mai. Nous sommes déterminés à poursuivre les réformes structurelles dont notre pays a besoin pour garder la qualité de sa signature et augmenter son potentiel de croissance.

LA CRISE GRECQUE NE DÉMONTRE-T-ELLE PAS QU'IL FAUT ALLER ENCORE PLUS LOIN DANS LA RÉGULATION ?

  • La crise grecque montre que l'Europe doit continuer à travailler activement et collectivement pour renforcer la stabilité de la zone euro et la régulation des marchés financiers. Nicolas SARKOZY et Angela MERKEL prendront d'ailleurs des initiatives dans les prochains jours pour renforcer les mécanismes de surveillance au sein de la zone euro, accélérer ses travaux sur la lutte contre la spéculation et améliorer la transparence des produits dérivés.
  • Les agences de notation qui ont accentué la volatilité des marchés financiers ces derniers jours doivent être également mieux contrôlées. C'est pourquoi Christine LAGARDE prendra très prochainement les dispositions nécessaires pour autoriser l'Autorité des marchés financiers à contrôler ces agences et à vérifier notamment qu'elles respectent des règles déontologiques.

Commentaires

  • Monsieur Tardy, la Grèce se "tenait" bien jusqu'à ce que ses partenaires viennent "l'aider". En effet, c'est suite à une décision de la BCE - cf M. Cohen - que la note de la Grèce a été "dégradée".

    Pour mettre fin à la "spéculation" il faudrait que la BCE achète, sur le marché secondaire, les titres grecs. Elle ne le fait pas pour des raisons idéologiques - pas d'interventionnisme - alors que rien ne l'interdit dans les traités, et que de leur coté la FED et consorts le font, elles.

    Il faudrait aussi que les pays de l'eurozone prête au taux allemand ou français à la Grèce. Non pas pour des raisons de bon sentiment, mais parce que c'est le seul moyen de montrer aux citoyens et aux marchés la "confiance" des partenaires de la Grèce. Si nous pratiquons des taux scandaleux, rien d'étonnant que tout le monde quitte le navire...

    Pour le reste, je constate que le Gouvernement, qui prétend la France en "faillite" trouve systématiquement beaucoup d'argent quand il s'agit d'en donner aux banques. Les services publics ou la Justice, sans parler de la Police, ne bénéficient pas d'un tel...Soutien.

    Quant au "vote"...Moins de deux heures ! C'est formidable dites moi. Les députés ont dû lire les engagements grecs avec autant de passion que le traité de Lisbonne pour arriver à un tel résultat.

    Je ne suis pas économiste. Mais il me semble que si un Etat est endetté, il ne faut sans doute pas lui donner une rallonge...Mais au contraire le mettre à la diète. Tant pis si cela signifie le sortir de l'euro. (Après tout, comme vous l'avez dit, la Grèce a menti...Juste punition donc, et suffisante)

    Avez vous lu le sort réservé à la population ?

    Le plan d’austérité doit faire reposer le gros de l’ajustement sur les salariés du secteur public et les retraités et sur les consommateurs (hausse de la TVA et des assises sur l’alcool, le tabac, l’essence). Des mesures visant à faire diminuer (indirectement ou directement) les salaires du secteur privé sont aussi présentes : plus large possibilité de licenciements et institution d’un salaire très minimum pour les jeunes.

    J'ai sans doute rêvé le jour où M. SARKOZY a expliqué tous les soucis que causaient la "rigueur" pour le retour à la croissance...Manifestement, ce qui vaut pour la Grèce ne vaut pas (enfin pour le moment) pour la France ? Et inversement ?

    Je doute cependant qu'un pays puisse se relever en étant sous perfusion, en détricotant ce qui est l'une de ses forces, et en précarisant encore plus l'emploi.

    Vous êtes chef d'entreprise. Vous avez du bon sens. Croyez vous franchement qu'un chef d'entreprise Grec ira plus employer...même précairement...S'il n'a pas de "besoin" ?

    Pensez vous que la consommatrice "grecque" va plus consommer...Si son salaire diminue ?

    Pouvez vous m'expliquer jusqu'où faudra-t-il diminuer les salaires pour être de nouveau compétitif? Comment organiser la déflation salariale, nécessaire selon les économistes, tout en maintenant la consommation, soutien de la croissance selon d’autres économistes, à un niveau décent? Mystère…!

    C'est le même "mystère" qui entoure la question : si vous prêtez 20 euros à quelqu'un. Une semaine après 40 euros. Et ainsi de suite. Croyez vous vraiment que la personne à qui vous avez fait le prêt pourra vous rembourser ?

    Je note une grande absente dans ce plan d'austérité : aucune indication de réductions drastiques de l’effort de défense grec. Notoirement excessif comme on le sait.

    Pourtant, cela m’aurait semblé une bonne idée, européenne, que d’annoncer la suppression de l’armée permanente de la Grèce à l’occasion de cette crise, au profit par exemple d’une garantie européenne de sécurité.

    Après tout, nous sommes en paix entre Etats européens : pourquoi ne pas profiter de cette crise budgétaire d’un petit pays de l’Union pour faire des économies d’échelle en matière de défense ?

    Au lieu d'aller dépenser 17 milliards pour rembourser des banques avides, nous aurions pu proposer à la Grèce, puisque nous avons une armée performante, d'assurer sa sécurité, assisté de l'Angleterre. Après tout, nous sommes bien engagés, par traité, à défendre tout Etat européen attaqué n'est ce pas ? C'était là donc une garantie suffisante.

    Mais - comme par hasard - pas un mot sur la défense grecque...

    Cette option de démilitariser complètement - temporairement - le pays considéré pour y faire des économies budgétaires, n'a pas eu un franc succès apparemment...Enfin, en supposant même que la possibilité d'un tel choix ait été abordé...

    Quoi de plus logique du point de vue économique? Quelle dépense plus improductive que la défense pour un petit pays que personne ne menace et qui ne va sans doute pas comme la France, la Russie, Israël, la Corée du Nord, ou la Grande-Bretagne, devenir grâce à son primat en la matière un exportateur de biens ou de services à partir de cette spécialisation militaire ?

    Craindrait on une attaque...De la Turquie ? Laissez moi rire ! La Turquie a toutes les raisons de se faire bien sage, et j'irai même à dire qu'elle pourrait trouver une opportunité de se faire bien voir auprès des populations...En assurant elle même la défense de la Grèce.

    Au fond, cette "crise" arrange bien les dirigeants qui peuvent ainsi tondre efficacement les populations. Cet "oubli" de la défense l'exprime bien.

    Dans le même genre d'idée, restreindre l'article 123 du traité de Lisbonne aurait pu permettre aux pays de la zone euro de "battre monnaie" pour sortir la Grèce de l'impasse...Mais bon, comment priver les bonnes banques de 100 milliards d'euros !?

  • Des solutions pour réduire les déficits publics - sans prendre à la gorge les populations - il y en a. Encore faut il vouloir les voir, les étudier, en débattre.

    J'ai parlé de la défense. Mais il y a d'autres sources d'économies...Que, comme par hasard, les élus n'envisagent pas...

    L'article 25 de la loi du 3 janvier 1973 contraint la France à emprunter sur les marchés monétaires en émettant des obligations (bons du trésor) sur lequel évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant par des résidents, 60% par des non résidents) ce qui a pour conséquence d'alourdir la dette au fil des années d'un montant sensiblement égal au déficit, qu'il faut couvrir par l'emprunt. C'est à dire par l'émission d'obligations nouvelles auprès du public et surtout des investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc.). Depuis 1973, c'est plus de 1300 milliards d'euros d'intérêt qui ont été payés en 35 ans (et nous continuons à raison de 120 millions d'euros par jours) aux hommes les plus riches, qui d'ailleurs peuvent ainsi nous les prêter à nouveau contre intérêts ! Précisons si besoin est, que cette monnaie prêtée par le cartel bancaire est comme 93% de la monnaie en circulation, issue d'une création monétaire par les banques privées...Monnaie évidemment payante bien que créée ex nihilo, à partir d'une simple ligne d'écriture !

    Cette mesure est justifiée par le motif suivant : le taux direct à la banque de France aurait généré partout où il aurait été appliqué une situation d'inflation monétaire permanente. C'est faux ! Un calcul simple montre que sans le poids des intérêts de la dette, les soldes des budgets pendant toute la période 1980 2005 sauf pour les années 1992 et 1996 et 2002 et 2005, aurait été positifs ! Nous aboutissons donc à quelque chose qui dépasse l'entendement : la dette cumulée de l'État (1150 milliards d'euros) est identique aux intérêts cumulés depuis 1971 ! (1142 milliards d'euros !) En introduisant cette nouveauté de la dette et de perspective d'une banqueroute de l'État, VGE a fait du système monétaire actuel une grande éponge qui sert à faire remonter les richesses du bas vers le haut. Napoléon avertissait pourtant : "lorsqu'un gouvernement (Etat) est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non le dirigeant du gouvernement, qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. L'argent n'a pas de patrie. Les financiers n'ont pas de patriotisme, ni de décence."

    Ce article de loi est particulièrement pénalisant pour notre beau pays. L'UE en général. Et on ne peut que voir dans cette décision un "coup de pouce" (payant) de M. VGE à l'égard du monde de la finance et des banquiers. Nicolas Giscard D'Estaing n'est il pas directeur de la banque Rothschild ?

    Les années 70 sont caractérisées par le désordre monétaire : les monnaies se mettent à fluctuer les unes après les autres, les acteurs économiques demandent aux banques et aux assurances d'inventer des instruments de couverture contre les risques de change. Dix années plus tard, ce seront les produits financiers (dits dérivés) sophistiqués. la spéculation déborde l'économie réelle : une économie virtuelle apparait. Quant aux produits "toxiques" ce seront les métastases qui gangrèneront l'ensemble du tissu économique.

    "Grâce" à des lois comme celle de 1973 les richesses du pays sont aspirées vers les coffres des banquiers privés ! Dans la plus totale indifférence des parlementaires...!

    Dès cette période, chaque dollar pour l'économie réelle voyait un autre dollar pour l'économie financière. Et en entrant dans le 21ème siècle, le rapport est devenu 1 pour 120 ! C'est de la pure folie ! En effet, cette folie financière a déchaîné l'appétit du gain. Elle est responsable de nombreuses émeutes de la faim...Et délocalisations ! Ici ou là, les produits dérivés sont aussi présents sur les marchés de cotation des céréales du lait. Depuis 1973, les prix des denrées alimentaires fluctuent dans des limites totalement incompréhensibles que seule la spéculation explique. Au début du 21ème siècle, moins de 10 milliards de dollars étaient investis dans les matières premières. Plus de 250 milliards de dollars ! En avançant dans le temps, les banquiers s'aperçoivent qu'ils n'ont même plus besoin de s'inquiéter de la solvabilité des emprunteurs. De fait, les liquidités se multiplient en une véritable bulle spéculative. Tous les Gouvernements occidentaux suivent les USA – donc les cartels financiers – dans cette folie criminelle.

    A. Greenspan conseillait encore récemment à ses "amis" de faire le contraire de ce que lui même recommandait publiquement ! D'ailleurs, sitot sa retraite prise, un an avant la crise des sub primes, A. Greenspan confirmait qu'il ne fallait avoir aucun confiance dans le monétaire papier ! Et que seul l'or ne trahirait personne ! Mais pourquoi, alors, a t il durant la période 1987-2000 fait le contraire de ce qu'il pensait ? Peut être parce que les huit familles du cartel bancaire qui dirigent officieusement la banque centrale américaine (fed) le lui demandaient !? Arrive ce qui devait arriver. L'argent appelle l'argent, la spéculation s'emballe...Et un beau matin, quelques personnes fortunées ordonnent simultanément,le retrait de plusieurs milliards du circuit virtuel...C'est l'asphyxie ! Les banques ne se font plus confiance, le doute s'installe. Il faut fermer le robinet du crédit. Les marchés dégringolent, les entreprises souffrent. La crise gagne l'économie réelle.

    Le consommateur est un élément clé de l'économie réelle. Là aussi, un tournant s'est opéré dans les années 70. A l'époque, les fonds d'investissement contraignent les entreprises à modifier leurs habitudes : privilégier les actionnaires au lieu des salariés, et jusqu'à la bonne santé de l'entreprise. Les fonctions à basse main d'oeuvre ont commencé à se délocaliser. Cette politique, imposée par les familles olligarchiques, a accéléré la montée vertigineuse du travail précaire et du chômage : 25% de la population active aujourd'hui en Occident. Au fil du temps, cela représente énormément de pouvoir d'achat de perdu. La pression s'exerce alors sur les Etats Nations et la dette augmente !

    En 1976, on décerne le prix nobel à Friedman qui est le grand inspirateur de la théorie selon laquelle "le marché s'équilibre de lui même" et que cet équilibre est "optimal". Les grandes organisations supranationales ont pour consigne d'imposer ce changement – ainsi l'UE fait sienne la vision de Friedman en adoptant le concept de "concurrence libre et non faussée" (alors que par définition, ladite concurrence ne peut être libre car réglementée, et qu'elle ne peut être que "faussée" puisque par ex l'UE subventionne massivement Airbus (comme du reste les USA avec Boeing) ou encore l'agriculture "européenne" ce qui bien évidemment fausse la concurrence avec les pays "en développement"!) et les "conseillers" des Gouvernements de l'Ouest sont parvenus, de 1980 à 2010, à imposer ce changement. On baisse les impots (mais invention d'une taxe par jour), on creuse les déficits, la dette publique explose.

    Comme par hasard, la solution prônée par Friedman à un scénario comme celui que nous avons vécu était : "facilités de crédit pour doper la croissance". C'est précisément ce qui a été fait et cela s'appelle endettement public. Mais pourquoi s'étonner, quand on sait que les "conseillers" du soir de M. SARKOZY ne sont autres que M. MINC et M. PEBEREAU ? Deux...Banquiers !Particulièrement impartiaux – autant que les "conseillers" de Mme Bachelot, l'OMS ! – comme chacun sait !

    Au lieu de virer certains visiteurs du soir (et les "experts" de Mme Bachelot dans le même temps) qui nous mènent au chaos – car ils ne cherchent qu'à sauver un petit groupe de banquiers au détriment de l'ensemble des citoyens – on garde ceux qui nous ont amené la crise ! Qu'attend "l'Etat" pour agir ?

    Ce ne sont pas "les banques" qui sont le principal moteur de l'économie...Mais la CREATION DE MONNAIE. Chose dont les Etats de la zone euro sont dépositaires mais que pour des raisons inexplicables du point de vue de l'intérêt général ils se sont tous déssaisis au profit des banques ! Autrement dit, il suffirait que les Etats recouvrent leur souveraineté monétaire pour que les liquidités et les financements se fassent non seulement en faveur de l'économie réelle – ce qui n'est pas le cas, les banques ayant plus intérêt à valoriser l'économie virtuelle – mais aussi des pays, puisque les intérêts ne termineraient pas dans la poche de financiers cupides mais de la collectivité, via les banques nationales (banque de France, la Poste) ou centrale (BCE). Attend t on la banqueroute ? (Et non la "faillite"! Un Etat ne peut pas faire "faillite" !)

    Les marchés financiers sont entrain de jouer aux dominos. Après avoir mis en péril le système financier, à cause des produits toxiques, ils spéculent maintenant sur la soutenabilité des Etats qui pourtant les ont renfoué ! Pour leur profit, ils sont donc entrain de créer un nouveau krach boursier ! La "solution" ce n'est pas de "rassurer les marchés" qui savent parfaitement que le "risque" de crédit vis à vis de la Grèce est de 0 ! C'est parce qu'ils en sont conscients qu'ils secouent le cocotier !

    Le seul moyen de sauver "la zone euro" et d'éviter une autre "crise" – pas vue encore !? – c'est de recouvrer notre souveraineté monétaire, pour éviter justement que des malfaisants spéculent contre leurs sauveurs (contribuables) ! Les incendiaires on les met en prison. Ceux de la finance doivent, eux, être dépossédés du joujou monétaire. Sommes nous des pions pour nous laisser ainsi manipuler sans rien faire ?

    Ne comprend t on pas "en haut lieu" que les marchés n'attendent que çà ? Que l'on se précipite pour secourir la Grèce ? Alors que la position commune des 27 devrait être : "puisque les banques ont décidé de spéculer sur des risques 0, et bien nous reprenons nos billes. A partir de demain, nous décidons de recouvrer notre souveraineté monétaire" puisque "les banques par leur jeu funeste mettent en péril nos intérêts vitaux". Le temps que les banques invoquent le traité de Lisbonne, et fassent appel à la CJUE, les Etats membres auront bien le temps de faire un référendum dans chaque pays possédant l'euro ou de réviser ledit traité, pour le rendre conforme à cette nouvelle vue.

    Dans le cas contraire, on ira droit dans le mur ! Via "l'effet domino" ! Il faut redonner maintenant aux Etats leur souveraineté monétaire, car que va t il se passer sinon ? Et bien les agences de notation, qui sont sous l'influence du cartel bancaire, vont dévaluer la "note" des USA ! Nous devront donc nous porter au secours des USA ! Et du R.U ! Nous devrons aussi jouer au pompier pour l'Espagne. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que la France et consorts perdent leur "note" pour le plus grand profit des "accaparateurs" qui s'enrichiront sur le dos des citoyens, qui dès lors auront droit à une avalanche de mesures de "rigueur" parce que les "gouvernants" auront bêtement préféré suivre les spéculateurs plutôt que de leur opposer une fin de non recevoir...En faisant non pas un "coup d'éclat" mais en prenant une décision naturelle et de bon sens : reprendre les renes du pouvoir (monétaire) ! Trop demandé ?

    Vous n'y croyez pas...Et bien on courre à la catastrophe.

    La finance espagnole via Banco Santander est étroitement liée à celle de la Grande-Bretagne via la Royal Bank of Scotland.

    Croyez vous que la dégradation de la note de l'Espagne sera sans effet sur l'Angleterre ? Et...Sur nous ? Via nos banques françaises ?

    Monsieur Tardy, la France n'a pas "la confiance des marchés". Si la France n'a pas vu sa note tombée cela tient à une seule raison : les Français sont des fourmis. C'est tout.

    Parce que la "bonne gestion" du Gouvernement...

    Depuis que Nicolas Sarkozy a été élu, les prévisions françaises ont été systématiquement contredites par la réalité. En quasiment trois ans de gouvernance, Sarkozy n'a été prudent qu'une fois, quand la prudence le servait politiquement. En 2009, la récession a atteint 2,2% du PIB, malgré un rebond de +0,6% au quatrième trimestre. Pour 2010, le gouvernement est resté sur une estimation à 0,75% de la croissance du PIB quand tous les instituts de prévision tablaient plutôt pour 1,5%. Le scenario français est doublement périlleux : pour 2011, les experts prévoient +1,6%, contre 2,5% à Bercy. Pire, la France n'a jamais connu +2,5% de croissance annuelle pendant trois années consécutives depuis ... 1990. Comment croire à cette prévision fantaisiste, après la "plus grave crise que le monde ait connu depuis les années 30", comme tout le monde se plaît à nous le rappeler ?

    Fin janvier dernier, Eric Woerth avait aussi annoncé qu'il cherchait 50 milliards d'euros d'économies, "sur environ 1000 milliards d'euros de dépense publique", soit sept fois plus que les économies attendues de la révision générale des politiques publiques (RGPP).

    La Commission européenne a noté que seuls 3 pays de l'UE ont réussi à maintenir leurs déficits publics sous la fameuse barre des 3%: la Suède, la Bulgarie et l'Estonie. Concernant la France, l'analyse publiée par la Commission est la suivante:

    "Le solde des finances publiques françaises s’est fortement détérioré en 2009, sous l’effet combiné du jeu des stabilisateurs automatiques durant la récession économique et des mesures de relance budgétaire adoptées conformément au plan européen pour la relance économique. Selon le programme de stabilité actualisé, le déficit amorcerait sa décrue en 2011 pour atteindre 3 % du PIB en 2013. Cette trajectoire serait conforme à la recommandation émise par le Conseil le 2 décembre 2009, mais les hypothèses qui sous-tendent le scénario présenté dans le programme sont jugées plutôt optimistes, et certaines mesures annoncées du côté des dépenses ne sont pas précisées. La stratégie définie ne laisse aucune marge de sécurité si la situation économique évolue moins bien que prévu dans le programme, alors même que, selon la Commission, ce dernier repose sur des hypothèses macroéconomiques très optimistes (soit une croissance de 2½ % à compter de 2011). Le programme prévoit que le ratio de la dette au PIB continuera à augmenter jusqu’en 2012, essentiellement en raison de l’évolution prévisionnelle du déficit, mais aussi en conséquence de l’émission d’un emprunt public destiné à financer l’investissement public. Dans ce contexte, la France est invitée à préciser la stratégie budgétaire qui lui permettra de corriger son déficit excessif et de réduire sa dette."

    Super gestion !

    En lisant une instructive interview, de Gilles Carrez, on apprend que le coût de certaines mesures du paquet fiscal de l'été 2007 risque "de s'envoler": "Outre le coup de rabot global, nous recensons aussi les niches décidées récemment et dont le coût risque de s'envoler. Je pense au crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt immobilier (280 millions d'euros en 2008, mais près de 3 milliards d'euros en 2013). Je pense à la fin de la taxation sur les plus-values mobilières au-delà d'une détention de 6 ans, prévue à compter de 2012."

    Autant de "bonnes nouvelles" çà se fête, non ?

    Et dire qu'en supprimant une ligne au traité de Lisbonne...On enlève un poids conséquent à la France...

    Trop dur sans doute ?

    (Le traité de Lisbonne doit être révisé prochainement pour valider le nombre de députés européens : alors autant en profiter)

  • Un point important qui n'est pas abordé : à quoi va servir ce prêt ?

    Emprunter à un taux supérieur (les emprunts grecs à échéances actuelles ont été fait à bien moins de 5%) pour payer sa dette est une fuite en avant.

    Le plan grec a pour but de ramener les dépenses à peu près au niveaux des recettes, pas de rembourser l'endettement actuel. Le tout avec des dépenses qui augmentent mécaniquement puisqu'en empruntant pour payer sa dette la Grèce augmente le coût annuel de sa dette.

    Ce dont la Grèce a et aura toujours besoin, c'est de restructurer sa dette : c'est la seule façon de revenir à l'équilibre financier. Ce qui n'a manifestement pas été compris c'est que c'est le refus de cette restructuration qui a été "sanctionné" par les agences de notation. Dire qu'elles ont agit contre la Grèce est contradictoire avec ce plan d'aide : plus le plan d'aide devenait certain, plus les notes baissaient.

    Enfin, pour ce qui est du risque : pouvez-vous m'expliquer votre raisonnement qui mène à croire que la Grèce arrivera à rembourser 110M à 5%, alors qu'elle n'arrive pas à rembourser cette sommes à un taux inférieur?

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