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Vidéo, discours et synthèse de l'intervention d'Eric Woerth sur la réforme des retraites

 

AUGMENTER LA DUREE D’ACTIVITE, EN REPARTISSANT EQUITABLEMENT L’EFFORT ENTRE LES SALARIES.

 

Porter l’âge légal de droit commun à 62 ans en 2018, en l’augmentant chaque année de 4 mois à partir de la génération 1951, et augmenter parallèlement de deux ans l’âge d’annulation de la décote.

 

Relever l’âge d’ouverture des droits dans la fonction publique et dans les régimes spéciaux : 

  • relèvement à 62 ans en 2018 pour tous les fonctionnaires dont l’âge d’ouverture des droits est aujourd’hui de 60 ans
  • relèvement de manière parallèle à l’âge légal de droit commun pour tous les fonctionnaires en « catégorie active » : passage à 52 ans lorsque l’âge d’ouverture des droits est de 50 ans ; à 57 ans lorsque l’âge actuel est de 55 ans etc
  • relèvement de l’âge d’ouverture des droits dans les régimes spéciaux à compter de 2017, pour tenir compte du calendrier de la mise en œuvre de la réforme de 2008.

Appliquer le principe d’une augmentation de la durée de cotisation en fonction de l’espérance de vie jusqu’en 2020, conformément à la loi de 2003 :

  • en application de ce principe, passage à 41 ans et 1 trimestre pour les générations 1953 et 1954
  • compte-tenu des estimations actuelles de l’INSEE, la durée de cotisations devrait être de 41,5 ans en 2020

Ne pas demander le même effort à tout le monde, mais au contraire prendre en compte l’usure des salariés, en permettant aux salariés qui ont une vie professionnelle plus dure de partir à la retraite plus tôt que les autres :

  • Pour les salariés qui ont commencé avant 18 ans : dans le cadre du dispositif « Carrières longues », départ entre 58 et 60 ans, sous réserve, comme c’est le cas aujourd’hui, d’avoir la durée de cotisation + 2 ans. Au total le dispositif concernera 50 000 personnes en 2011 et 90 000 personnes en 2015.
  • Prendre en compte la pénibilité :
    • en maintenant la retraite à 60 ans pour les salariés qui, du fait d’une situation d’usure professionnelle constatée (maladie professionnelle ou accident du travail produisant les mêmes effets) ont une incapacité physique supérieure ou égale à 20 %. 10 000 personnes concernées
    • en développant la prévention de la pénibilité, pour éviter l’usure physique des salariés : mise en place d’un carnet de santé individuel retraçant les expositions. 

DEVELOPPER L’EMPLOI DES SENIORS.

 

Aide à l’embauche pendant 1 an pour les recrutements de seniors demandeurs d’emploi de plus de 55 ans

 

Renforcer le tutorat entre les seniors et les jeunes pour faciliter la transmission de savoir avant le départ à la retraite.

 

RENFORCER L’EQUITE DU SYSTEME PAR DES MESURES DE RECETTES CIBLEES ET UNE PLUS GRANDE CONVERGENCE ENTRE LE PUBLIC ET LE PRIVE.

 

Augmenter les recettes destinées au fonctionnement solidaire des régimes de retraite, pour un montant de 3,7 Md€ en 2011 :

  • mise en place d’un dispositif de recettes supplémentaires sur les hauts revenus et les revenus du capital :
    • création d’un prélèvement de 1 % sur la dernière tranche de l’impôt sur le revenu
    • augmentation d’1 point des prélèvements sur les plus-values de cessions mobilières, les plus-values de cessions immobilières et du prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes et les intérêts.
  • augmentation des prélèvements sur les stock-options : passage de la contribution de l’employeur de 10 à 14 % ; passage de la contribution du salarié de 2,5 à 8 %
  • augmentation des prélèvements sur les retraites chapeaux :
    •  prélèvement de l’entreprise désormais appliqué dès le 1er euro de rente versé et non plus à partir de 1 000 €
    • mise en place d’une contribution sociale de 14% pour le bénéficiaire
  • suppression de deux niches fiscales : le crédit d’impôt sur les dividendes des particuliers ; le plafonnement de la quote-part pour frais et charges sur les dividendes des entreprises
  • taxation au 1er euro des plus-values de cession mobilières, comme c’est le cas pour les prélèvements sociaux, et non plus à partir de 27 000 €
  • calcul annualisé des allègements de charges, pour qu’il s’applique aux salaires et primes versés par l’employeur sur toute l’année, alors qu’il est aujourd’hui appliqué mois par mois.

Renforcement de la convergence entre les régimes public et privé : en complément de l’application dans la Fonction publique et les régimes spéciaux du relèvement de l’âge et de l’augmentation de la durée de cotisation :

  • alignement du taux de cotisation du public sur celui du privé (passage de 7,85 à 10,55 %), étalé sur 10 ans
  • fermeture du dispositif de départ anticipé sans condition d’âge pour les parents de 3 enfants ayant 15 ans de service à compter de 2012. La possibilité de partir au bout de 15 ans pour les parents ayant déjà 3 enfants en 2012 sera préservée 
  • application de la même règle d’obtention du « minimum garanti » que dans le secteur privé. Il faudra désormais, comme c’est déjà le cas dans le secteur privé, que les fonctionnaires aient tous leurs trimestres ou attendent l’âge d’annulation de la décote pour pouvoir bénéficier du minimum garanti.

AMELIORER NOS MECANISMES DE SOLIDARITE.

 

Améliorer la couverture des chômeurs non indemnisés, pour tenir compte de la difficulté d’insertion des jeunes sur le marché du travail. Le nombre de trimestres validés par la solidarité lorsqu’une personne est au chômage non indemnisée sera augmenté de 50 % (passage de 4 à 6 trimestres)

 

Améliorer les retraites des femmes. Pour que le congé maternité ne fasse plus baisser la pension. L’indemnité journalière perçue pendant le congé maternité sera en effet désormais intégrée dans le salaire de référence pour le calcul de la pension ; sanction pour les entreprises qui ne font pas de diagnostic de situation en matière d’inégalités salariales.

 

Régler deux difficultés en matière de retraites agricoles :

  • faciliter l’obtention par les femmes exploitantes agricoles du bénéfice de la revalorisation du minimum de pension agricole, par un assouplissement des conditions d’accès à ce dispositif
  • changer les règles du minimum vieillesse, pour que les agriculteurs ayant peu cotisé puissent avoir au moins 709 € de revenu au titre de la retraite pour une personne seule. Les terres agricoles et le corps de ferme seront à cette fin exclus du recours sur succession, compte-tenu de la spécificité de ces biens, afin d’inciter les agriculteurs à demander le minimum vieillesse.

RENFORCER LA COMPREHENSION PAR LES FRANÇAIS DES REGLES DE LA RETRAITE.

 

Transmettre à tous les nouveaux assurés lorsqu’ils valident leurs premiers trimestres un document d’information sur le système de retraite, en particulier sur les règles d’acquisition des droits à retraite et sur l’impact que peuvent avoir sur ces droits les événements qui affectent le déroulement d’une carrière

 

Mettre en place un « point d’étape individuel retraites » à 45 ans pour leur permettre de faire très tôt les bons choix en matière de retraite

 

Mettre en place un relevé de carrière en ligne couvrant tous les régimes de retraite.

 

ATTEINDRE L’EQUILIBRE DES 2018.

 

L’ensemble des mesures d’augmentation de la durée d’activité et des recettes permettront de remettre les régimes de retraite à l’équilibre en 2018

 

Les déficits accumulés durant cette période seront intégralement transférés à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), qui aura la propriété des actifs et des ressources du Fonds de réserve des retraites. Le FRR restera le gestionnaire de ces actifs et de ces ressources, pour le compte de la CADES

 

Mettre en place un comité de pilotage des régimes de retraite chargé de suivre des indicateurs essentiels pour le succès de la réforme et l’avenir du système, notamment le taux d’emploi des seniors, la situation financière des régimes et le taux de couverture des engagements financiers.

 

Dossier de présentation de la Réforme des Retraites

 

Discours d'Eric Woerth sur la Réforme des Retraites

Commentaires

  • Pourquoi – pour changer ! – ne pas privilégier le souhaitable – intérêt général – plutôt que le possible (pistes gouvernementales téléguidées par le MEDEF) ou le nécessaire (recommandations de la Commission Européenne, dans le cadre de la stratégie de Lisbonne 2000 – 2010) ?

    Pour le COR, le besoin de financement de l'ensemble du système de retraite s'élèverait à 1% du PIB en 2020 et 1,7% du PIB en 2050. La part des retraites dans le PIB passerait donc de 13,1% en 2006 à 14,8% en 2050. Pour financer des retraites nettes restaurées à 75% du salaire net, et indexées sur l'évolution des salaires, c'est, selon le rapport du COR datant de 2001, 6% du PIB qui devrait être affecté au financement des retraites, soit environ 230 milliards d'euros en 2050.

    Ce que la France a su faire hier – se sortir de situations apparemment impossibles à résoudre : instaurer la paix religieuse (Henri IV), rendre son indépendance au pays (Jeanne), restaurer la prospérité du pays après 100 ans de guerre (Charles VII), faire gagner la Révolution contre l'Europe coalisée (1789!), conquérir la Bretagne sans trop de heurts (Charles VIII et Louis XII), payer une rançon scandaleuse en pleine guerre civile et armée (Charles V et THIERS), rendre son rang à un pays déshonoré (C. DE GAULLE), faire voter l'abolition de l'esclavage (1789!), faire voter l'abolition de la peine de mort (M. MITTERRAND), instaurer l'école pour tous (J. FERRY) – pourquoi en serait elle incapable aujourd'hui ou demain ?

    Comparé à hier, nous avons de formidables leviers ! La seule chose qui manque – faut il aussi envoyer aux politiques de 2010 une envoyée du Ciel pour réveiller le dolent Parlement ? – c'est la foi des politiques envers le pays. Charles VII, bien que sceptique, a cru en Jeanne qui incarnait la France. Ses « conseillers » lui disaient que c'était folie que d'aller de l'avant, de tester des nouvelles méthodes peu orthodoxes. Résultat ? Il a restauré son trône et recouvré ses droits sur la France !

    Pourquoi imposer aux Français des rafistolages qui ne résolvent rien – mais augmentent, en revanche, profondément les inégalités – au lieu de faire de vraies réformes, intelligentes et...Qui ne soient pas nuisibles à la Société ?

    De 1959 à 1999, la part des retraites dans le PIB est passé de 4,4% à 12,1% soit une augmentation de 7,7 points de PIB en 40 ans. Entre 1970 (7,2%) et 1985(12,3%), elle a même progressé de 5,1%. Pourquoi ce qui semble ne pas avoir posé de trop gros problèmes à l'époque...Suscite il aujourd'hui panique et désarroi, tant auprès des parlementaires que du Gouvernement ?

    Dans le même rapport du COR de 2001, il est dit que le besoin de financement, à réglementation constante, serait de 4% du PIB. Il évaluait, ensuite, à 2 points supplémentaires, le maintien de la retraite nette moyenne à 78% du salaire net moyen. Ce taux moyen était celui qui existait avant la « réforme » BALLADUR et toutes celles qui ont suivi...Et n'ont aucunement réglé le « problème des retraites ».

    Pourquoi ne pas proposer de revenir à un régime de répartition tel que voulu par les membres du Conseil de Résistance ? Et rechercher ces 230 milliards d'euros nécessaire à son financement ?

    Déjà, rappelons que notre beau pays – ce n'est pas moi qui le dit, mais le COR – verra son PIB doublé, sinon plus, entre 2000 et 2040. Le PIB augmentera de 1950 milliards en 2009 à 3900 en 2050. (Chiffres en euros constants) Par comparaison, entre 88 et 2008, le PIB de la France a augmenté de 48,37% (INSEE) !

    Oui, mais...Nos déficits aussi n'est ce pas ? Sauf qu'il ne faut pas être un grand clerc pour trouver l'explication de ces déficits « abyssaux » qui font que notre pays est « en faillite »...Et cela n'a rien à voir avec le déséquilibre générationnel.

    En effet, depuis les années 80, les profits financiers ont réussi à prendre 8,5 points de la valeur ajoutée, créée par les entreprises, sur les salaires (28,4% à 36,9%) soit 140 milliards d'euros (en 2009) par an (sur 1700 milliards d'euros). Si cette somme avait été affectée à notre système de retraite, nous n'aurions pas ces « déficits abyssaux » dont on nous parle quotidiennement. Il suffirait donc de corriger la « machine » pour que l'on redonne une place plus grande aux salaires, au détriment des profits...Et l'on retrouverait, chaque année, 140 milliards pour les retraites ! (Sur les 230 milliards nécessaires !)

    Pour ce faire, les profits pourraient être progressivement ponctionnés, grâce à une augmentation de 0,25 points de cotisations retraite patronales, chaque année pendant 40 ans (comment Mme PARISOT pourrait elle s'y opposer ? Elle, qui réclame un effort « général » ?) tandis que celle salariales augmenteraient de 0,12 points.

    Si le nombre de retraités augmentent en 2050, qui peut prétendre que les choses resteront figées ? Notre pays – je l'ai dit – verra sa croissance plus que doublée ! Pour une raison que l'on connaît d'ailleurs très bien au Gouvernement, puisque le COR l'a mis en évidence : la productivité ! Il s'avère – comme quoi les Français ne sont pas aussi fainéants qu'on le prétend ! – que nous avons la plus forte productivité du monde ! Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'OMC, l'Union Européenne ! La situation est même plutôt encourageante puisque les Françaises, après une période un peu dure, ont recommencé à faire des bébés ! Certes, plus tard. Mais dans les mêmes proportions ! Or, les bébés font les retraites ! Si notre démographie se porte bien...Et bien nous faisons germer des futurs cotisants pour les retraites ! Et nous le ferions sans doute encore plus si le Gouvernement et le Parlement, au lieu de décourager les familles, se faisaient un devoir de les aider ! Pourquoi pas en donnant de leur personne, même, en la matière ? Ce n'est pas un hasard si de Charles V à DE GAULLE, en passant par la III République ou l'Empire, le pouvoir dit aux Français « faites des bébés » !

    Pourquoi avoir écarté – sans aucun débat – l'augmentation des cotisations retraites (qui à la différence des impôts ou des taxes ne sont pas des prélèvements en tant que tels) ? Dans son rapport, le COR constate qu'une telle augmentation a un effet immédiat et durable sur le solde du régime. Plus précisément, le COR explique qu'une augmentation de 15 points sur 40 ans, nous permettrait d'avoir une retraite d'avant les néfastes réformes BALLADUR et compagnie. Soit une augmentation de 0,37 points par an. D'où la proposition d'augmenter par an les cotisations de 0,12% pour les salariés, et 0,25% pour les entreprises. Cela vaudra mieux qu'un allongement interminable des cotisations qui ne fera que conduire – comme c'est déjà le cas – nos retraités vers la misère.

    Tout le monde y gagnerait. Les salariés en premier lieu, puisque cet effort serait compensé par la perspective d'avoir une retraite réelle, juste et digne, et de ne plus avoir besoin d'alimenter un compte épargne retraite. Les entreprises aussi puisqu'elles seraient dans le même temps exemptées de financer l'épargne salariale (fond de pension) et n'auraient donc plus à lâcher 2 milliards d'euros pour financer les PERCO 0et autres. L'État enfin, qui n'aurait pas à affecter aux retraites des placements ceci cela.

    Rajoutons à cela l'interdiction des retraites chapeau. Celles ci ne sont taxées qu'à hauteur de 16% pour les seules sommes dépassant le plafond de la Sécurité Sociale. Si les personnes bénéficiant de ces sommes étaient toutes compétentes, je ne dis pas – quoique déjà obtenir 20 fois le SMIC est profondément scandaleux – mais le plus souvent, sous la pression des actionnaires, elles envoient la société qu'elles ont à gérer à l'abandon, la ruine, la faillite...Et devinez qui est appelé à la rescousse dans ces cas là ? Le bon contribuable ! En 1942, ROOSEVELT qui était franc maçon comme M. BERTRAND, un libéral convaincu, et un partisan de la main invisible, n'hésita pas, lui, à taxer de 88% tout ce qui dépassait un certain seuil de tolérance...

  • Bon...Je résume : le Gouvernement va reculer de 2 ans l'âge de départ à la retraite (60 à 62 ans), comme celui de la retraite à taux plein (de 65 à 67 ans). Evidemment, il ne viendrait à personne, dans la classe politique, de lire, au choix, le rapport du COR, ou celui de la Commission Européenne, sur la question...Lesquels s'interrogent : mais comment les employés pourraient ils avoir une retraite à taux plein à 62 ans (ou plus tard)...Si à 55 ans ils sont virés par leur entreprise ?

    C'est la question que se pose également le représentant de la CGPME (qui représente 95% des entreprises françaises) qui explique qu'on ne vire pas les gens par plaisir mais parce que tout simplement on ne peut pas garder des gens quand l'activité s'erode...Mais le Gouvernement préfère écouter le MEDEF ! Qui partage, bien sur, l'avis de RTE...Auteur de la "stratégie de Lisbonne" qui considère comme une "avancée" tout recul de l'âge légal de la retraite...

    Mieux. avec une durée de cotisations maintenue à 41,5 années, le système français se distinguera de bien de ses voisins : on y cotisera plus longtemps qu'ailleurs.

    Rajoutons à cela quelques mesures cosmétiques : les travailleurs précoces (16, 17 ou 18 ans) devront toujours cotiser 44 ans. Ceux affectés par un travail pénible devront prouver leur invalidité physique, d'au moins 20%, pour justifier un départ à 60 ans. Les fonctionnaires perdront quelques 3 points de pouvoir d'achat, avec l'alignement de leur taux de cotisation vieillesse sur celui du secteur privé. Les ménages aisés paieront un peu, pour le symbole, avec un petit point supplémentaire d'impôt sur le revenu pour la tranche supérieure, hors bouclier fiscal.

    Certains revenus du capital seront également taxés, mais sans qu'il soit précisé si ces taxations supplémentaires seront exemptées ou non de bouclier fiscal.

    Faut il aussi parler des effets sur l'entreprise ? Mieux vaut pas. A croire que les suicides et le recours aux congés maladies n'ont pas marqué les parlementaires !

    Mais attendez le mieux. Car si le Gouvernement affirme - on voit mal pouquoi il serait assez bête pour prétendre le contraire - que ce dispositif fabuleux, tellement "juste" que tous les économistes en dénoncent les "injustices" ! Va bien entendu suffire à combler les soucis de notre système de répartition...La réalité prétend, elle, suivant en cela l'avis du COR...Et de la Commission européenne...Le contraire !

    En effet, cette "réforme" ne remet pas le système à l'équilibre.

    Quelques 15,6 milliards d'euros annuels de déficit seront toujours manquants d'ici 2020, malgré l'hypothèse d'un retour au quasi-plein emploi. (Hypothèse tout a fait farfelue : la "stratégie de Lisbonne" avait déjà cet objectif. Résultat ? Ok, passons au sujet suivant...)

    Comme par hasard, l'assurance-vie, dont ses encours dépassent les 1100 milliards d'euros, n'est absolument pas affectée par les modestes prélèvements par le Ministre. Et tant pis si ces mesures visant à favoriser "la capitalisation" (selon le voeu de...La Commission Européenne, et je vous ai déjà démontré en quoi ce voeu était idéologique et non pragmatique) coutent très chères !)

    Expliquez moi - je serais curieux de comprendre - comment un député honorable, intelligent, faisant preuve généralement de bon sens, et qui je le pense aime notre pays comme vous, peut supporter une telle "réforme". Sincèrement, cela dépasse l'entendement.

    La seule problématique qui compte c'est : quel est le nuisible. Et comment la loi peut elle nous en défendre.

    Outre le "plan" que je vous propose - cf mes commentaires - visant à instaurer une réforme qui sera soutenue par 99% des Français voire plus, puisqu'elle répond à leurs voeux sans être démagogique...Voici quelques autres idées sur lesquelles je pense votre parti pourrait travailler.

    1. Les...Retraites des hauts fonctionnaires européens

    Pour qu'une "réforme" soit juste, il faut qu'elle concerne tout le monde. Pas seulement le "bon Peuple" qui paye toujours plus, pendant que ses "pseudos" élites se font payer des chambres d'hotel à 600 euros (la nuit) et à ce prix là je m'interroge sur le coût du déjeuner et du petit dej.

    Il s'avère que le Parlement a voté une certaine RGPP.

    Or, "bizarrement" celle ci ne concerne pas, ni les hauts fonctionnaires" nationaux - il suffit de voir l'augmentation du nombre de "conseillers" en tout genre (tous fonctionnaires) à Matignon, à l'Elysée, dans les cabinets ministériels (sans parler du coût de la maitresse de je ne sais plus quel Ministre) : je vous renvoie vers votre collègue Dosiere - ni ceux européens.
    http://www.sauvegarde-retraites.org/docs/fonctionnaires%20europeens%20etude%2027%20mai%2009.pdf

    Qu'apprenait-on dans ce numéro ? Qu'il y a 129 hauts fonctionnaires européens super-privilégiés :

    - 27 juges, 8 avocats généraux, 1 greffier de la Cour de justice
    - 27 juges, 1 greffier du Tribunal de première instance
    - 7 juges, 1 greffier du Tribunal de la fonction publique
    - 27 magistrats de la Cour des comptes
    - 1 médiateur et 2 contrôleurs de la protection des données
    - 27 commissaires

    4 fois 27 : il faut au moins 4 fromages pour chacun des 27 Etats membres... A chaque élargissement de l'Union européenne à un pays supplémentaire au moins 4 fromages de plus sont créés. C'est la multiplication des fromages superétatiques et coûteux pour les contribuables.

    Tout ce beau monde ne cotise pas un centime d'euro pour sa retraite dorée, cumulable avec la retraite de son régime d'origine, et il lui suffit de 16 années de fonction pour accéder à une retraite à taux plein, soit 70% du dernier salaire. Qui dit mieux ?

    Or, sans tenir compte de substantiels avantages familiaux, le salaire mensuel de ces braves gens est de 16'000 à 24'000 euros - 29'504 euros exactement pour l'ancien trotskiste Manuel Barroso - c'est dire qu'une retraite mensuelle comprise entre 12'500 et 14'000 euros sera versée à la majorité d'entre eux.

    En France un salarié français du secteur privé touche en moyenne 1'500 euros de retraite par mois après 41 ans de bons et loyaux services... La plupart des hauts fonctionnaires européens peuvent obtenir une retraite mensuelle de cet ordre après avoir seulement accompli 1,5 à 2 années de service.

    Beaucoup se sont élevés en France contre les parachutes dorés prévus dans les contrats des dirigeants de grandes entreprises. Pas un mot cependant sur les parachutes tout aussi dorés accordés aux 129 hauts fonctionnaires de l'Union européenne.

    Ces parachutes comprennent une indemnité de déménagement d'un mois de salaire de base, sans compter les frais de déménagement qui sont intégralement remboursés, et une indemnité de transition versée pendant trois ans, qui dépend du nombre d'années pendant lesquelles la fonction a été exercée (elle varie de 40% du traitement de base, si ce nombre est inférieur à deux ans, jusqu'à 65% après quinze années, sans oublier bien sûr d'ajouter les avantages familiaux).

    Dans "L'Union européenne, une nouvelle URSS ?" de Vladimir Boukovsky , l'auteur remarquait que non seulement les commissaires européens, non élus, au nombre de 27 aujourd'hui, portaient le nom de commissaires, comme les commissaires du peuple soviétiques, mais que plus des deux tiers d'entre eux, il y a 5 ans, étaient d'anciens apparatchiks de partis communistes...européens.

    C'est pour quand la réforme des retraites des hauts fonctionnaires européens ? Parce que j'entends avec un grand "bonheur" le rapprochement des retraites "public privé" mais il semble que les "hauts fonctionnaires" ne soient pas tout a fait concerné...Ou, du moins pas dans le même sens. Pour les fonctionnaires "de base" on va dans le sens du "moins disant" c'est à dire du "privé". Pour les "hauts fonctionnaires" dans le sens du "mieux disant" c'est le contraire....En quoi est elle "juste" la "réforme" ?

    2. La...Motivation

    Ce qui est assez formidable, je trouve, c'est que personne ne réfléchisse, dans les partis politiques, à "comment motiver les gens". C'est très bien de vouloir faire rester les gens au travail...Mais vous ne croyez pas que cela serait beaucoup plus facile si, disons, lesdites personnes trouvaient leur travail porteur de sens, intéressant, bref si ledit travail les rendait, allons y, disons le mot tabou...Heureux ?

    Je ne vous apprend rien, il y a une souffrance du travail en France. Est ce un hasard si les Français veulent partir à 60 ans à la retraite ? Si les suicides - tant dans le privé que dans le public, chez l'agriculture que chez Loréal - se multiplient. Si les cas de personnes dépressives s'envolent ? Ou encore si les Français prennent autant d'anti dépresseurs ? Plutôt que de voir chez nos compatriotes des fainéants - qui font pourtant la meilleure productivité au monde ! - pourquoi ne pas chercher un autre motif : la perte de sens du travail ? Le désamour entre l'entreprise et les employés ? Et - c'est le boulot des politiques, çà, en principe -comment faire pour inverser la tendance ?

    C'est important de s'interroger sur le sujet. Au dela même de la mission qui vous a été confié - rendre heureux le Peuple Français - il y a des intérêts économiques et financiers, qui ne devraient pas laisser un partisan (si vous l'êtes) de la bonne gestion publique et de l'Union Européenne.

    En effet, il s'avère que de nombreux rapports - j'ai la flemme de vous trouver les sources à cette heure, mais si vous m'en faites la demande je vous les enverrais - démontrent le lien entre "engagement des salariés" dans une entreprise et "performance économique".

    Pour n'en citer qu'une, voici celle de l'ISR, datée de 2006. Celle ci révèle, tenez vous bien, que sur les entreprises observées, celles disposant de salariés hautement motivés ont enregistré sur douze mois une progression de...19,2% de leur résultat d'exploitation tandis que celles ayant des salariés peu motivés...Ont vu une baisse de leur résultat à hauteur de 32,7% ! Imaginez que toutes les entreprises françaises voient leur EBE augmenter de 19,2%...Vous mesurez un peu l'impact sur le PIB ? Et si vous considérez le phénomène au plan européen - car la démotivation salariale concerne toute l'UE - l'importance que cela prend ?

    Le travail est considéré comme une composante essentielle de la vie. Après la santé, mais avant l'amour, la famille, ou les enfants ! Cela vaut peut être la peine qu'on s'intéresse à comment motiver les gens à aller au travail...Non ? Je veux dire les motiver pour qu'ils y aillent avec envie...Non parce qu'il "faut" y aller, parce que sinon ils n'auront pas leurs points retraite.

    Il y a des milliards à récuperer. Encore faut il le vouloir...Et agir pour.

    3. Une taxe exceptionnelle (quoique) visant tous les grands événements sportifs. Du style coupe du monde, championsleague, jo, etc. Mais à condition qu'elle soit ciblée !

  • Eric Woerth c'est pas lui qui dirigeait Arthur Andersen où tous les comptes d'Enron ont été falsifiés ?! . Avant qu'il ruine la France et tout le monde avec c'est pour quand la prison ?

    Il s'est pris une raclé face à Paul Jorion sur la plateau de "Ce soir au jamais" où Paul Jorion a expliqué en direct comment fonctionnait le système de la dette avec les intérêts qu'ont a collé en la France depuis 1973.

    Gravissime la situation, c'est très grave !

  • Les "socialistes" comme Jacques Attali semblent avoir déjà trouvé une autre piste pour la retraite car dans un de ses livres il cite « Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société.

    La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable.

    Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »

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