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Vote final sur la LOPPSI : pourquoi je me suis abstenu

Cet après-midi, avait lieu le vote solennel sur la LOPPSI.

Je me suis abstenu lors de ce vote et vous êtes nombreux a vous en être étonné, vu mes positions sur l'article 4 (3 députés UMP se sont abstenus sur ce texte).

Ce texte était très vaste, trop sans doute, avec du très bon, du moins bon et du mauvais. J'ai été présent sur un certain nombre de sujets, sur lesquels je me suis exprimé, où je me suis battu.

J'ai par exemple voté contre l'article 4 prévoyant le filtrage sans la présence du juge. J'ai d'ailleurs été le seul député UMP à voter explicitement contre cet article. J'ai été jusqu'au bout de mes idées sur ce sujet.

Je me suis aussi battu pour limiter au maximum l'assouplissement du permis à points. Dans le premier cas, j'étais contre la position du Gouvernement, dans le deuxième cas, j'étais le seul député UMP à soutenir le Gouvernement ... J'ai ainsi pu limiter la casse, en empêchant un "front uni" des députés UMP.

Vient le moment de s'exprimer sur l'ensemble du texte. Il n'est plus question ici de se focaliser sur un point particulier, mais d'avoir une vision globale. La question qui est posée ici, c'est l'adhésion ou pas à la politique de sécurité publique du Gouvernement.

Mon abstention sur l'ensemble du texte exprime mon septicisme et mes réserves sur le durcissement représsif, sur les coups de canifs régulièrement portés aux libertés publiques, sous la pression de certains élus UMP dont je désapprouve clairement les positions sécuritaires ! Je suis un libéral, économiquement, mais aussi politiquement. J'ai exprimé, sur différents textes (notamment le projet de loi sur l'immigration) mon attachement au respect des libertés publiques.

La politique sécuritaire du Gouvernement me semble aller dans un mauvais sens.

Il n'y a pas que le filtrage d'internet qui me déplait dans ce texte. Je ne me suis pas exprimé sur tout, notamment sur les questions de droit pénal, de fichiers et de vidéosurveillance, faute de maitriser suffisamment ces sujets. Mais je n'en pense pas forcement que du bien.

Par mon abstenstion, j'ai exprimé un positionnement politique global, qui va bien au delà de la simple question du filtrage d'internet.

Commentaires

  • Il ne fallait pas s'abstenir mais voter contre !

    Un point c'est tout.

  • "déplait", "pas que du bien" et "abstention", tout cela ne sonne pas cohérent du tout.

    Quand on pense qu'un texte est bancal, qu'il n'est pas bon, qu'il va "dans un mauvais sens", on vote contre parce qu'on est Député du peuple, de la France avant de l'être de son parti ou du gouvernement dont il est issu.

    Je suis très, très étonné par vos justifications que je trouve, au contraire de vos positions habituelles, bien difficiles à avaler.

  • En vous vous abstenant, vous faites passer le message que LOPPSI n'est au fond pas gênante et qu'elle ne va pas à l'encontre de vos convictions les plus profondes.

    Vous mentionnez ici quelques points très négatifs tels l'absence de juge dans l'article 4, mais on peut également citer le couvre-feu pour les enfants, le retrait du juge des enfants pour les mineurs récidivistes, etc. Tous ces aspects ne vous posent donc pas de problème.

    S'abstenir lors du vote final signifie ne pas s'opposer. Faire entendre votre voix durant le vote des amendements est une bonne chose, mais ce qui importe est le résultat final : vous ne vous êtes pas opposé à LOPPSI, et donc vous approuvez la politique sécuritaire du gouvernement qui va dans un mauvais sens, selon vos propres mots.

  • Félicitations Monsieur, vous êtes un honneur pour l'Assemblée Nationale.

    Je ne suis pas de votre bord politique, mais j'apprécie beaucoup votre honnêteté intellectuelle et vos choix.

    Nous manquons d'hommes comme vous dans la politique en général.

  • Je suppose que vous avez fait le maximum que votre position permet.

  • Vous nous expliquez ici très bien pourquoi vous n'avez pas voté pour ce texte, mais pas du tout pourquoi vous n'avez pas voté contre.

    Vous nous dites certes que ce projet de loi contenait du "très bon", mais votre billet se concentre surtout sur qui vous déplaît, et vous montrez très bien que cela ne se limite pas à l'article 4.

    Certains ont justifié un vote contre essentiellement sur la base de cet article 4. On peut considérer, avec vous, qu'un seul article ne suffit pas à voter contre une loi, et qu'il faut adopter, lors du vote final, un point de vue plus global. Mais vous nous expliquez justement que la politique sécuritaire actuellement menée vous semble aller dans le mauvais sens.

    Votre texte garderait d'ailleurs toute sa cohérence si on y remplaçait partout les références à votre abstention par celles à un vote contre.

    Certes, pour un député émargeant au groupe UMP, l'abstention est en soi un signal fort, et contrairement à la loi sur l'immigration, aucun député UMP n'a voté contre. J'avais suivi en direct une partie des débats et apprécié votre position lors de vos interventions, et je peux comprendre votre choix final.

    Mais ce texte me laisse quand même un peu sur ma faim, car il s'annonce au début comme destiné à ceux qui attendaient de vous un vote contre, mais développe en réalité des arguments plutôt destinés à justifier que vous n'ayez pas voté pour.

  • Monsieur Tardy,

    Votre abstention n'est pas conforme à vos commentaires qui auraient du vous amener a voter contre une loi qui s'avance masquée, et traduit clairement la défiance du pouvoir vis a vis des administrés (entrainant avec elle la réciproque).

    "3 députés UMP se sont abstenus"; seulement!... Est-il donc impossible d'être de droite et de s'opposer au caudillisme (je pèse mes mots) de M. Sarkozy?

    Et pendant que vous (députés) travaillez sur une loi populiste et inutile, les vrais défis ne font que s'accentuer.

    J. Berland

    Qu'une nation ne fasse aucun effort, si elle veut, pour son bonheur, mais qu'elle ne travaille pas elle-même à sa ruine! [Etienne de La Boétie]

  • Je rejoins l'avis qu'il aurai alors fallu voter contre.

    C'est un peu simple de s'abstenir dans le cas d'un texte aussi infâme.

    Vous le dites vous même ne pas y croire pourquoi ne pas allez au bout de vos penser ? Rester neutre sur une question pareil est quand même fort dommage.

    Par contre: "sur les coups de canifs régulièrement portés aux libertés publiques, sous la pression de certains élus UMP dont je désapprouve clairement les positions sécuritaires" me fait vraiment dresser les cheveux sur la tête...

    Merci pour votre travail.

    Bien à vous,

  • Je ne comprends pas vos "justifications".

    Vous dites que vous aviez à vous prononcer sur un texte global ... Et par là même sur la politique "sécuritaire" du Gouvernement.

    Deux lignes plus tard, vous expliquez que vous ne voyez pas d'un très bon oeil cette dernière.

    Et...Là, vous voudriez qu'on trouve cohérente votre démarche ?

    En tant qu'élu de la Nation, vous avez la très lourde tâche - mais très honorable - de faire la Loi. Il va de soi que vous ne pouvez vous "abstenir"... Puisque, justement, vous devez représenter la Nation ! N'avez vous donc rien à dire ?

    Vous nous dites vous être démené - et l'on s'en rend bien compte (merci "mon député . fr) - lors des débats. Très bien.

    Cela manifeste donc une opposition de votre part sur le texte...! Et vous prétendez que le meilleur choix qui vous soit venu était l'abstention ?

    Tout ceci me cause beaucoup de peine. Non pas tant à cause de votre choix...Mais parce que j'espérais, profondément, que vous ne seriez pas "contaminé" par vos collègues les plus godillots.

    J'attendais de vous tout au contraire...Que vous seriez le Mirabeau du 21ème siècle.

    Les deux seules questions que vous auriez dû vous posez étaient limpides :

    -le texte que j'ai sous les yeux est il respectueux de la définition de la loi, telle que définie par la DDHC ?

    -le bon sens populaire ne commande t il pas, que dans le doute...L'on s'abstienne...DE FAIRE ? Ce qui donne, au niveau législatif...Dans le doute, abstiens toi de voter en faveur de...L'incertitude doit éveiller en toi un "non"...Pas nécessairement définitif.

    Si une "image" vous parle plus...Demandez vous la chose suivante (puisqu'au fond, nous sommes sur le même terrain d'engagement) :

    -Seriez vous prêt à épouser une femme, dont on vous vante les qualités, mais que votre expérience vous a fait préssentir comme incapable de vous apporter le bonheur ?

    Maintenant...Demandez vous la chose suivante :

    -Si vous croyez être dans l'incapacité d'épouser cette femme, soit que vous ayez la certitude qu'elle ne vous rendra pas heureuse, soit que vous avez un doute sur la question et entendez dès lors mieux faire connaissance avec elle, sans vous engager sur la question à l'instant t...De quel droit imposeriez vous à d'autres - qui vous ont mandaté pour agir avec sagesse - ce que vous même ne vous croyez pas apte à consentir ?

    La femme, c'est le texte que l'on vous propose. Les personnes à qui vous imposerez votre volonté, la Nation que vous représentez.

    De votre propre aveu, vous avez reconnu la mauvaiseté du texte.

    Vous ne pouvez ignorer qu'une abstention vaut consentement..."Qui ne dit mot consent"..."Qui ne vote pas aussi" ! Nous avons une belle langue - celle de la République - qui montre bien que le silence ou l'absence sont toujours blâmable : qui va à la chasse perd sa place, les absents ont toujours tort, etc.

    Il est dès lors très difficile de comprendre vos choix politiques...Surtout quand vous ne les assumez pas.

    Je ne sais pas ce qui se passe après l'élection...Mais les parlementaires semblent "oublier" que le vote n'est pas un geste anodin ! Que tout au contraire, la LOI, parce qu'elle s'impose à tous, peut faire beaucoup de bienfaits - quand elle est bien faites - mais aussi de mal, quand les soins qu'on doit faire à son ouvrage, ne le sont pas.

    Est ce trop vous demandé, M. TARDY...Que de faire des lois qui apporteront des bienfaits ?

    A chaque fois que vous aurez envie de vous abstenir, pensez à Louis XVI.

    Croyez vous qu'il ait apprécié de voir ses fidèles amis...Et partisans...S'abstenir de voter...Le jour où l'on décidait de la sentence qui serait sienne ?

    Son cousin, un certain Philippe Egalité, qui savait, lui, la valeur d'un vote...Ne rechigna pas à aller aux urnes.

    Pour une voix - on est toujours trahi par les siens n'est ce pas ? Et ici, les abstentionnistes sont aussi coupables, sinon plus que Philippe Egalité - Louis XVI a perdu sa tête...

    Pour une voix...La France a basculé dans la Terreur. Aurait on mis Louis XVI en exil (ou en prison jusqu'à sa mort)...Et le pays s'en serait infiniment mieux porté.

    Merci les abstentionnistes !

  • Je rejoins l'avis partagé par quelques uns ici.

    J'ai été très étonné (au sens littéral du terme) de vous voir dans la liste des abstentionnistes. Ca a été un peu comme le jour des résultats d'un concours, on regarde la liste des reçus et déçus on s'aperçoit qu'on est dans celles des recalés.

    Je comprends par vos explications que vous n'ayez pas voté pour (vous l'auriez fait, je pense que j'aurais été dégouté de la politique) mais je ne comprends pas l'abstention. J'ose espérer que vous avez été "recadré" par votre chef de groupe ou une autre bonne raison pour expliquer ce geste lourd de sens.

    Pour moi vous représentez un vrai député (contrairement à beaucoup d'autres moutons présents à l'Assemblé Nationale, mais qui sont là que pour leurs intérêts personnels) qui agit pour le bien de la Nation (je repense par exemple à vos prises de position contre la loi Hadopi ou celle sur les étrangers). Aussi, si vous pouviez expliquer plus précisément l'abstention plutôt que le fait de ne pas avoir voté oui, je vous en serais reconnaissant.

  • Monsieur le Député,

    Comme beaucoup ici je m'étonne de vos justifications et de votre prise de position. En effet, comme vous le dites vous-même, vous "exprimez votre scepticisme et [vos] réserves sur le durcissement répressif, sur les coups de canifs régulièrement portés aux libertés publiques, sous la pression de certains élus UMP dont [vous] désapprouvez clairement les positions sécuritaires". Dans ce cas pourquoi ne pas voter contre cette Loi ? ou faire parti de l'UMP vous empêche-t-il de vous exprimer librement ?
    J'espère que vous saurez nous donner les justifications de votre abstention par rapport à l'idée que nous nous faisions d'un probable rejet de votre part, tant nous pensions, de par vos prises de positions, qu'il serait plus que probable

  • Monsieur le député,

    1) quelle différence y a-t-il entre un électeur abstentionniste et un député qui s'abstient ?

    2) à partir de quel moment les "coups de canif REGULIEREMENT portés aux libertés publiques" vous feront-ils vraiment réagir ? lorsque ce seront des coups de sabre ?

    3) néanmoins je trouve plus digne d'être en 3e liste (visible : abstentions) que sur la liste (inexistante) des absents

  • Merci tout simplement Mr Tardy de prendre le temps d'expliquer vos positions et vos votes sur ce blog

    Peu d"élus agissent de la sorte vis à vis de leurs électeurs.

    J'apprécie particulièrement votre attitude même si je ne suis pas toujours d'accord avec vos positions.

  • Bravo, mais avec un bémol …

    À cause d'un agenda serré je n'ai pas put suivre les débats en direct… Heureusement le site de l'Assemblée nationale a des archives et je l'en remercie.

    J'ai aimé la plupart de vos arguments… Sauf sur l'amalgame des internautes sachant contourner l'Hadopi et la porno-pédographie… J'ai bien compris votre raisonnement, mais ce genre de parallèle avec le but de la LOPPSI peut-être mal interprété et être affreusement contre-productif pour la cause de la liberté des citoyens du web.

    Bref, retournons à nos moutons. Comme le précise les premiers commentaires :
    pourquoi s'être abstenu au lieu de voter contre ?

    Vous le savez en tant que législateur qu'une abstention dans notre république ne vaut rien (ce qui est regrettable).

    Au plaisir de vous lire.

    Amicalement et respectueusement.

    David, un amoureux de la France et de ses valeurs : « Liberté, égalité, fraternité ».

  • cher Mr le député,

    Vous avez raison pour la loopsi2 seul un juge doit pouvoir ordonner un filtrage.

    Rappelons que les MAM and co viennent de se prendre un camouflet par la CEDH pour la garde à vue, pour le statut des procureurs n'étant pas une autorité judicaire, cette intervention vous honore.

    Je ne partage pas votre avis en revanche sur le permis à point.

    Par quel bout prendre ce monstre qui s'est construit années après années ?

    Je voudrais préciser que ma première préoccupation quand je conduis est la sécurité.

    Tout d'abord quelques constats :

    - le plus souvent les automobilistes les plus touchés sont ceux qui roulent le plus et pas forcément ceux qui roulent le plus mal
    - des points sont enlevés dès un dépassement de vitesse minime alors qu'un taux d'erreur humain est autours de 15 %, il est impossible à quelqu'un qui roule longtemps de ne pas se tromper sur sa vitesse.

    - les infractions sont constatées indépendamment de tout caractère de dangerosité : rouler à 57 km/h en plein jour par beau temps avec une faible circulation alors qu'a 50 km/h de nuit avec circulation peut être plus dangereux.

    => c'est là toute l'erreur de la sécurité routière, pour laquelle le code de la route est l'alpha et l'oméga de la sécurité.

    Cela est bien évidemment faux, la vitesse limite est la même de jour et de nuit et pourtant la visibilité donc le danger n'est pas le même.

    le danger varie également avec la densité du trafic, mais cela n'est tracé nulle part dans le code.

    Le meilleur code de la route parfaitement respecté n'empêcherait pas des accidents d'intervenir.

    en presque 30 ans de conduite, la sécurité repose pour moi sur 2 A : Anticiper et Adapter.

    Anticiper pour se donner le temps de réagir.
    Regarder loin devant pour détecter des causes de ralentissement. Imaginer que lorsque deux camions se suivent sur une autoroute à 2 voies à droite, il se pourrait bien que celui de derrière tente de dépasser celui de devant avant votre arrivée, etc.
    Cela veut dire aussi éviter de freiner sur l'autoroute, anticiper un ralentissement et comme on a réagit tôt commencer par seulement cesser d'accélérer, ce qui peut suffire à absorber le ralentissement sans freiner et donc sans provoquer un freinage panique, chez celui qui vous suit etc.

    Adapter, cela veut dire tenir compte du tracer de la route (visibilité), de la densité du trafic, pour conserver une distance appropriée, s'adapter à sa fatigue. La sécurité routière ne distingue que l'état fatigué, où l'on doit s’arrêter et l'état non fatigué où l'on peut rouler, mais l'être humain passe par tous les états intermédiaires, il faut s'y adapter.

    Evidemment ces deux consignes sont trop compliqués pour être "contrôlables" par la sécurité routière qui ne pense que par le code de la route.

    La vérité, Mr le député, vous qui représentez le peuple de votre circonscription, est que la sécurité routière dépend de tous et de chacun des usagers de la route, bien plus que du code.

    La combinatoire des évènements fait que l'usagers est confronté à des situations plus complexes, moins nettes que celles détaillées dans les auto écoles et là il est seul, à devoir improviser, à réagir.

    Il faut aider l'usager à aller au delà du code, le conseiller, mais pour cela il faut le prendre pour un adulte, le respecter et se faire respecter de lui.

    Comment expliquez vous qu'aucun conducteur ne se tourne vers la sécurité routière pour chercher des conseils de bonnes pratiques ?

    La réponse est simple les conducteurs n'ont pas confiance, ni dans la sécurité routière ni dans les haut fonctionnaires responsables de la route.

    Les usagers de la route ne sont pas des idiots, les actes mentent moins que les paroles des politiques.

    Les vitesses limitent sont systématiquement minorées 50 au lieu de 70, 110 au lieu de 130, la défiance des autorité de la route vis à vis des usagers est évidente.

    Regardez la politique d'ajout de radars, ces haut fonctionnaires craignent que les usagers de la route n'exercent leur liberté que pour faire des betises.

    Ils postulent l'irresponsabilité des usagers de la route.

    Ils mettent en oeuvre leur politique contre la liberté et la responsabilité d'usagers de la route, alors que seul l'usagers détient dans ses mains la sécurité.

    Mais c'est avec les usagers de la route que la sécurité routière devrait travailler pas contre.

    Mais cela est beaucoup plus dur, pour mériter la confiance des usagers il faut être transparent.

    Mr le député vos délibérations et vos décisions sont publiques, pourquoi celles sur la sécurité routière, les décisions sur disposition des radars, sur les vitesses limites ne le sont pas.

    Ne croyez vous pas que si une vitesse limite est basse pour des raisons objectives de sécurité cela aiderait l'usager de la route à prendre de meilleurs décisions si ces causes étaient publiées de manière transparentes ?

    Je dirais pire que cela en France, il existe une tradition, un climat légitimant le non respect de la loi envers les usagers de la route, prétendument pour leur bien, 2 exemples :

    - le rapport publié par autoplus en 2007 de la SGAM de Metz sur les erreurs des radars liées à leur installation et au manque d'instruments de mesure suffisamment précis et prévu dans les règlement d'installation des radars

    il est à noter que les erreurs des radars mal installés ne défavorisent ni ne favorisent les usagers de la route.
    Les erreurs n'étant pas intentionnelles dans 50 % des cas elles sont en faveur de l'usager, dans 50 % elles sont en sa défaveur, mais elles restent illégales et anticonstitutionnelles (art. 7 de la déclaration des froits de l'homme et du citoyen de 1789)

    MAM ministre de l'intérieur en 2007, a menti ouvertement en disant que les dysfonctionnement dûment rapportés par les services de l'état avaient été corrigés, ce qui était faux, selon des témoignages d'agent de police qui n'avaient pas reçu le matériel manquant.

    - le contrôle par radars avant les radars automatiques, où les plaques minéralogiques devaient être annoncées par l'agent constatant l'excès à l'agent interceptant la voiture, et ça n'était pas systématiquement fait.

    l'amélioration de la sécurité routière ne peut se faire qu'avec l'usager de la route en le considérant responsable, ce qui n'évite pas le contrôle, en étant transparent avec lui, en établissant un partenariat de confiance entre la sécurité routière et l'usager de la route (toute chose que la sécurité routière a été incapable de faire jusqu'ici).

    En montrant jour aprsè jour que le seul objectif de la sécurité routière est la sécurité, pa sla ponction d'argent.

    ça n'est que comme cela que la sécurité routière gagnera la confiance des usagers, loyalement, dans l'intérêt des tous les usagers et de l'état.

    Regardez la différence de discours envers les citoyens dans l'environnement où l'on responsabilise, on incite et la sécurité routière qui déresponsabilise en multipliant les radars (accréditant que sans radar l'usager livré à lui même fait n'importe quoi).

    Au lieu de cela les répressifs ont créé un monstre.
    Ce système transforme des gens distraits en prétendu délinquants de la route.
    Il est impossible de récupérer ses points en 3 ans quand on roule beaucoup.
    Même en roulant prudemment on est à la merci d'une faute d'inattention même légère.
    Il n'y a plus que 2 catégories ceux qui peuvent se payer un avocat et les autres qui n'ont plus de permis et sont soit à pied soit malheureusement conduisent, donc ne sont pas assurés.
    le chiffre de 2 millions d'usagers roulant sans permis est cité.
    Et après on s'étonne que dans le nombre de gens sans permis il y en ait qui perdant le sens des réalité paniquent quand un policier veut les controler.

    Mais tout cela c'est le résultat de cette politique répressive indiscriminée.

    Regardez aussi l'intervention systématique des associations de victimes de la route, je m'incline avec humilité devant leur drame humain, mais si elles ont été sensiblisée au risque et peuvent utilement témoigner de leur douleur pour faire réfléchir.
    Ces drames ne leur ont pas conféré, une compétence technique routière sur la sécurité routière, on ne fait pas intervenir les association de victimes de l'aviation civile à toutes modification des règles de navigation aériennes comme c'est le cas pour la sécurité routière pour instrumentaliser leur douleur au service d'une politique répressive.

    En conclusion, la sécurité routière est une affaire d'adultes et de citoyens, les usagers de la route doivent être respectés et associé à la construction de la sécurité routière car ils en sont les seuls vrais acteurs, ce qui n'exclue pas des contrôles mais intelligents, qui intègrent une notion de dangerosité réelle et pas au kilomètre heure dépassé.

    Il faut que les forces de l'ordre regagnent une crédibilité auprès des usagers de la route en montrant leur sens des responsabilité, c'est à dire en cessant de jouer au chat, ce qui permettra aux conducteurs de ne plus avoir à jouer à la souris et à se concentrer sur l'essentiel, la sécurité.

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