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1ères assises du décolletage à CLUSES

Organisée par Lionel Baud (Président du SNDEC) et Etienne Piot (Président du Pôle de compétitivité Arve Industries), la première édition des assises du décolletage s'est tenue ce vendredi après-midi à Cluses (salle des allobroges) devant plus de 300 personnes : professionnels du décolletage, partenaires, élus et représentants de l'Etat.

Les parlementaires étaient représentés par les sénateurs Carle et Herisson et les députés Saddier, Accoyer et votre serviteur.

Après un rappel des dispositifs spécifiques mis en place durant la crise tels que le dispositif "former plutôt que licencier" qui a concerné plus de 4000 personnes sur la vallée de l'Arve, René Nantue, chargé de mission du SNDEC, a fait un diagnostic de la profession :

  • en France, la part de l'industrie est passée de 30% du PIB à 15%
  • atout : le décolletage est présent partout, il faut se prendre en main et créer une macro-entreprise
  • entre 95 et 2000, le CA du décolletage a doublé, mais le CA enregistre une stagnation depuis 2000 et même une baisse depuis 2005 pour les entreprises dont le CA est supérieure à 15 millions d'euros
  • les marchés porteurs : transports, automobile, aéronautique (8000 avions à fabriquer d'ici 2020), médical, énergie, NTIC, luxe (horlogerie, stylos), robotique ...

De ce diagnostic est né le plan stratégique EXPANSION 2020 dont le but est de créer plus de 3000 emplois et de faire passer le CA du décolletage de 2 à 3 milliards d'euros.

Les différents intervenants ont exposé les 4 axes du plan EXPANSION 2020.

1) Conquérir les marchés :

  • créer une task force
  • promouvoir le tissu industriel
  • créer une identité propre type Lyon (pour le médical) ou Grenoble (pour les nanotechnologies) ...

2) Innover pour gagner :

  • le décolletage investit 120 à 150 millions par an en matériel (soit 6% du CA) ... mais seulement 10 à 12 millions par an en R&D (soit 0,6 du CA seulement) : la R&D doit passer a au moins 1,2% du CA
  • la profession dépose peu de brevets: sur 6700 brevets en 2010 concernant l'usinage des métaux, plus de 4000 ont été déposés par la Chine.
  • la profession doit être capable de créer des produits propres comme a su le faire Somfy
  • sur 17000 machines outils vendues par an, seules 2000 sont fabriquées en Europe : il faut pour se différencier savoir booster, customiser les machines ...

3) Attirer et mobiliser les talents :

  • faire évoluer l'image de la profession
  • professionnaliser la gestion du capital humain
  • gagner en attractivité en augmentant la compétitivité
  • connaître la demande en amont pour répondre à la pénurie de main d'oeuvre

4) Financer le développement :

  • 20% des décolleteurs vont partir à la retraite : il faut apprendre à ouvrir son capital
  • en plus des PTZ, d'OSEO, du FSI ou d'Alpes Léman Angels ... mise en place d'un fonds Arvenir PME permettant de financer de 20 000 à 500 000 euros
  • création d'un fonds d'intervention de 30 à 35 millions d'euros sur les 2 Savoie dont le but est de faire émerger des locomotives ...

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