La baisse du déficit public
Le déficit public 2011 de la France s’établira à 5,2 % de la richesse nationale (le PIB). L’objectif que nous avions fixé, c’était 5,7 %. C’est 10 Md€ de mieux que prévu.
Au début de l’année 2011, lorsque nous avons fixé notre objectif, tout le monde nous a dit que nous ne le respecterions pas, que c’était au mieux une illusion, au pire un mensonge. Tous les socialistes nous sont tombés dessus. François HOLLANDE par exemple avait parlé à l’époque (La Tribune, 29 septembre 2010) du « caractère hautement velléitaire des objectifs de déficit 2011, qui sont inatteignables ».
Résultat, non seulement nous faisons mieux que prévu, mais nous faisons la plus grosse baisse de déficit de l’histoire. En 2010, nous étions à 7,1 %. Aujourd’hui à 5,2 %. C’est 39 Md€ de moins. Aucun Gouvernement n’avait, en un an, réussi à réduire le déficit public d’un tel montant. D’autres Gouvernements eux ne respectent pas leurs objectifs : l’Espagne devait être à 6 % de déficit en 2011, ils sont à 8,5 % du PIB.
Ce résultat, il ne tombe pas du ciel parce que Nicolas SARKOZY n’a pas pu compter sur la croissance : nous avons eu la pire crise depuis les années 30. Nous l’avons obtenu en faisant des réformes pour baisser les dépenses : le 1 sur 2, la réforme des retraites, la maîtrise des dépenses de santé, la RGPP. Nicolas SARKOZY a eu le courage de dire aux Français qu’on ne pouvait pas continuer à recruter des fonctionnaires, à multiplier les dépenses, à mettre sous le tapis le sujet des retraites. Le résultat meilleur que prévu (5,2 vs 5,7 %) est essentiellement lié à une accélération de la baisse des dépenses publiques.
Et ces réformes, elles n’ont pas cassé la croissance : la France est le seul pays occidental à n’avoir subi aucun trimestre de récession depuis le 2ème trimestre 2009 et nous venons même de réviser à la hausse la prévision 2012 (de 0,5 % à 0,7 %).
Tout le monde peut donc constater la différence. Monsieur HOLLANDE remet en cause toutes ces réformes, dit qu’il faut recréer des postes de fonctionnaires et refuse de parler d’économies. Il dit qu’il ne peut pas réduire les déficits s’il n’y a pas de croissance, qu’il faut qu’il en reparle à Bruxelles, qu’il ne pourra pas, en tout état de cause, être à l’équilibre avant 2017. Ce seul décalage d’un an du retour à l’équilibre (de 2016 à 2017), c’est 35 Md€ de dette en plus pour la France et les Français.
Nicolas SARKOZY présentera la semaine prochaine un chiffrage de son programme. Il respectera évidemment l’objectif que la France a pris devant ses partenaires : le déficit 0 en 2016. Ce sera la première fois depuis 1974. Et une grande nouvelle pour la jeunesse de France, qui a le droit à la même protection sociale que ses parents.