Loi de programmation militaire : mes interventions contre les mesures intrusives
Dans l'hémicycle ce vendredi matin, était discutée la loi de programmation militaire 2014-2019.
Ce projet de loi contient des dispositions permettant le recueil de données en temps réel (géolocalisation, données de connexion...).
Autant le dire tout de suite ces mesures sont intrusives, et insuffisamment encadrées, comme je l'ai souligné en introduction.
Partant de ce constat, je suis intervenu à plusieurs reprises et j'ai défendu une vingtaine d'amendements visant à introduire plus de garanties en matière de protection des données et à préciser les zones de flou.
Une de mes demandes de précisions (restée sans réponse) :
Je me suis senti bien seul pour soulever ces questions, devant un ministre de la Défense et une majorité bien silencieuse et satisfaite du texte... alors que l'on touche aux libertés des individus.
Communiqué de presse :
Dauphiné Libéré du 30 novembre :
Commentaires
Comme sous le gouvernement et la majorité précédents sur des questions similaires, ministres et commissions cultivent l'autisme face aux demandes constructives et éclairées.
Gauche comme droite, c'est toujours le règne de l'orgueil -refuser de prendre en compte les apports "extérieurs"-, de l'incompétence en traitant des sujets qu'on ne maîtrise pas, et -bien pire- de la mauvaise fois. Les valeurs fondamentales de la République passent après. Bien tristement, le vote blanc a un grand avenir devant lui.
Merci Lionel de perséverer dans tes tentatives d'ouvrir les yeux de tes collègues sur les pièges qu'ils tendent aux libertés individuelles: le diable est dans les détails.
"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux." Benjamin Franklin