Audition du PDG d'Alstom
Lors de l'audition du PDG d'Alstom, je suis intervenu sur les conditions d'annonce de fermeture du site de Belfort.
Voir l'Etat renvoyer la balle à Alstom, en disant qu'il n'était pas au courant, est un spectacle désolant ... surtout que 2 commissaires du Gouvernement sont membres du Conseil d'administration d'Alstom (l'Etat détient 20% du capital).
Ce n'est pas la première fois que l'Etat manque d'anticipation (regardons, par exemple, l'état de notre filière nucléaire).
On a un vrai problème de circulation de l'information entre l'Etat et les entreprises publiques dont il est actionnaire ... qu'il faut régler.
Réponses du PDG :
Groupe confronté a une baisse de charge progressive : aucune commande de locomotive en France depuis 10 ans (passage de 140 à 20 locomotives livrées par an).
Passage du transport par frêt de 30% il y a 30 ans, à 9% en 2015.
Baisse du transport par frêt en France de 20% sur 10 ans (contre une hausse de 40% en Allemagne sur la même période).
En ce qui concerne les TGV : on attendait le renouvellement des premières rames livrées en 1980 ... rien.
Sur le peu de rames renouvelées, les rames un niveau ont été remplacées par des rames deux niveaux.
10 TGV en commande par an (une par mois) ... ce n'est plus de l'industrie, mais de l'artisanat.
Pas de marché export pour le TGV.
Tous les sites sont en sous charge : il faut rationaliser.
Mon intervention :