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senat - Page 2

  • 4ème jour en Slovaquie

    La matinée de ce jeudi a été consacrée à la rencontre avec les élus de la région de Kosice et à la rencontre avec le maire de Kosice.

    La région de Kosice regroupe 770000 habitants dont 1/3 habitent Kosice : elle emploie 200 personnes.

    La région regroupe deux minorités importantes : 22% de hongrois et 15% de roms. Pas de clivage avec la minorité hongroise, mais un réel problème de sédentarisation, de formation et d'éducation avec les roms.

    Le priorité en terme d'infrastructure est de boucler la mise en place du réseau autoroutier en direction de l'Europe occidentale et d'assurer, vers le sud, la liaison avec le réseau autoroutier hongrois. La liaison avec Presov est également une priorité.

    En terme de développement durable, la région souhaite exploiter au mieux ses nombreuses ressources géothermiques et la biomasse (40% de la région est constituée de forêts).

    La région mise également beaucoup sur la formation (plus de 40000 étudiants) et notamment en matière de hautes technologies : informatique, mécanique, mécatronique ... et le tourisme : riche patrimoine historique.

    En 2009, le budget de la région sera en baisse de 20%.

    Kosice capitale européenne de la culture en 2013 :

    Avec ses 243000 habitants, Kosice est la 2ème ville du pays et la ville la plus importate des Carpates.

    Sa cathédrale gothique est la plus à l'Est de l'Europe.

    Elle sera capitale européenne de la culture pour 2013, en compagnie de Marseille.

    Le projet culturel porte sur 3 axes :

    • la post austro-hongrois : à Kosice, slovaques, hongrois et roms cohabitent)
    • le post communisme : besoin de décloisonnement et de transformation de la ville
    • le post industriel : transformer les espaces militaires et industriels en friche, en lieux de culture

    Visite de la ville de Levoca :

    La ville vient d'être retenue au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Son église Saint-Jacques, avec 11 autels de style gothique et Renaissance est unique par son caractère : on y trouve l'autel de style gothique le plus grand du monde, ainsi que d'autres autels de style gothique et Renaissance dont l'origine remaonte aux 15 et 16ème siècles.

    La ville a été retenue au bout de 4 ans d'effort : j'ai discuté avec le maire de la demande d'inscription du lac d'Annecy au patrimoine mondail de l'UNESCO.

    Lors de notre retour sur Kosice, nous avons fait un petit détour par le château de Spis, qui est également inscrit au patrimaoine mondial de l'UNESCO.

    La soirée a été consacrée à une rencontre/débat avec la communauté française de Kosicé.

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  • 3ème jour en Slovaquie

    Découverte de la région montagneuse du Nord-Est de la Slovaquie (Haut Tatras) :

    Toute cette matinée de mercredi m'a permis de m'entretenir avec les décideurs locaux et nationaux, très interessés par mon exposé sur la candidature d'Annecy/Haute-Savoie aux JO d'hiver de 2018. En effet, la région de Poprad-Tatry a été candidate aux JO d'hiver de 2014, remportés par la ville de Sotchi.

    Poprad est une ville située à proximité du massif montagneux des Haut Tatras (culminant à 2655 m d'altitude) à la frontière entre la Pologne et la Slovaquie. Une première candidature de Poprad-Tatry a échoué en vue de l'organisation des JO d'hiver de 2006. La population de Poprad est de 57000 habitants.

    Les Tatras, c'est la plus haute chaîne du massif des Carpates long de plus de 100 kms, la seule en Europe de l'Est qui ait un caractère de haute montagne. Elle n'est pas très grande : 50 kms de longueur, 15 kms de large pour une altitude moyenne de 1600 mètres. La forêt a été en grande partie détruite par une tempête en 2004.

    Nous nous sommes rendus à Vysoke-Tatry, à Strba (le maire de cette ville est président de l'association des maires slovaque), puis dans la station de ski de Strbske Pleso dotée d'un magnifique lac de montagne.

    Le tourisme se développe à grande vitesse, mais paie le prix fort (tout comme l'industrie), du passage à l'euro en janvier 2009.

    En effet, au début de cette année, la Slovaquie est devenue le 2ème pays d'Europe de l'Est à adopter l'euro, après la Slovénie. Les dirigeants étaient certains que cette stratégie allait aider le pays à mieux faire face à la crise mondiale. C'est le contraire qui s'est produit. Depuis l'an dernier à la même époque, les exportations ont chuté de près de 30% et le PIB pourrait se contracter de 6,2% cette année.

    Certes, face à la crise mondiale, la Slovaquie, pays de 5 millions d'habitants dépendant de la quasi mono-industrie de l'automobile, partait handicapée.

    Mais l'euro a mis en place un autre piège. La crise a en effet provoqué le recul de la couronne tchèque, du forint hongrois et du zloty polonais vis-à-vis de l'euro, rendant la production des voisins de la Slovaquie plus compétitive à l'exportation.

    L'euro fort a aussi frappé l'industrie du tourisme, un secteur lequel la Slovaquie, longtemps ignorée des guides de voyage, misait pour son développement. Cet été , les tchèques en particulier ont boudé la slovaquie : le recul de l'activité serait de 30%. Le commerce de détail est encore plus personnalisé.

    L'après-midi a été consacrée à la rencontre du vice-président de la région des Presov :

    La région de Presov est l'une des 8 régions slovaque. Elle rassemble 800000 habitants, soit 15% de la population slovaque ... pour un budget de 155 millions d'euros : 12% de sa population appartient à la communauté Rom (seulement 10 à 15% de la population Rom a un emploi).

    La région de Presov, bien que la 2ème en surface, est la région la plus défavorisée de la slovaquie en terme de performance économique, de revenu par habitant et d'emploi.

    Le taux de chômage a atteint 13% fin 2008 et le revenu moyen est de 587 euros /mois (contre 788 euros/mois au niveau national).

    L'originalité de la région de Presov repose sur ses 3 parcs nationaux et ses 5 sites inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco.

    La capitale, Presov, a 92000 habitants. 

    Les régions ne sont autonomes que depuis 8 ans en Slovaquie : celà nous a permis de faire le point sur le transfet des compétences, la fiscalité et de débattre de la réforme que nous souhaitons mettre en place en France.

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  • 2ème jour en Slovaquie

    La matinée d'hier a été consacrée à la visite et à la rencontre des élus du Conseil National à Bratislava.

    La Slovaquie, contrairement à la France, a un régime monocaméral (il y a une Assemblée, mais pas de Sénat) : les 150 députés sont élus pour 4 ans. Le Conseil national est donc la seule autorité constituante et législative de la République slovaque.

    La Slovaquie est dirigée, depuis le 17 juin 2006, par un gouvernement de coalition rouge-brun conduit par le Premier Ministre social-démocrate M. Robert Fico allié aux populistes du HDZS et aux nationalistes du SNS.

    Les prochaines élections législatives auront lieu en juin 2010. Le Président de la République exerce une fonction honorifique.

    La Slovaquie a rejoint l'Union européenne le 1er mai 2004, avec une opinion largement favorable à l'adhésion (plus de 92% de "oui" au référendum).

    La ratification du Traité de Lisbonne  a été acquise le 10 avril 2008 par 103 voix contre 5, au terme de la procédure parlementaire qui avait été choisie par le gouvernement (majorité des 3/5ème).

    Entretien avec le Président de la Commission des Affaires européennes :

    Les sujets de débats avec le président de la commission M. Milan Urbani et ses collègues députés ont été nombreux.

    Sur la construction de l'Europe, il est optimiste, mais surtout sévère :

    • la ratification du Traité de Lisbonne par l'ensemble des membres est trop longue
    • pas de politique de défense et des affaires étrangères communes
    • peu de choses avancent ...

    Sur les questions d'élargissement ou d'approfondissement :

    • il faut faire rentrer les pays des balkans, en commençant par la Croatie
    • il veut que la Turquie netre si elle respecte scrupuleusement les critères

    Sur les frontières avec l'Ukraine :

    • la frontière Est de la Slovaquie est une des porte d'entrée en Europe : elle bénéficie d'une protection beaucoup plus sûre que celle des pays voisins (Pologne, Hongrie ...).
    • nous serons sur place vendredi pour voir comment est assurée le contrôle des biens et des personnes.

    Sur le problème du leadership européen :

    • 6 mois de présidence tournante, c'est trop court : on lance des projets ... mais c'est un autre pays qui doit les suivre.
    • il y a beaucoup de programmes prioritaires, mais rien n'avance.
    • il a un manque d'évaluations objectives de chaque présidence
    • trop de pays, durant leur présidence, s'attachent à mettre en avant des sujets personnels au lieu de sujets communs
    • ... bref, pour les députés présent, il faut un leader européen fort.

    En fin de réunion, présentation et remise d'un dossier Annecy 2018.

    Entretien avec le Président de la Commission des Affaires étrangères :

    Avec le Président, M. Josef Rydlo, nous avons là aussi abordé des sujets très divers.

    Tout d'abord, la Slovaquie souhaite intégrer rapidement la francophonie (elle en est observateur actuellement). En effet, la langue française est particulièrement reconnue et parlée en Slovaquie ... bien que les allemands et les anglais nous aient dépassés, faute de volonté de favoriser l'ouverture d'écoles françaises.

    Les échanges ont ensuite été dominés par les relations tendues entre la Slovaquie et la Hongrie, après l'adoption récente par le Conseil national d'une loi interdisant l'usage de langues minoritaires dans les services publiques en Slovaquie où vit une forte minorité de langue hongroise : la communauté magyarophone représente 11% de la population (soit 600 000 habitants).

    Nous avons également évoqué les relations entre la Slovaquie et l'Ukraine, seul voisin non membre de l'UE de la Slovaquie. Ces relations se traduisent par un manque de confiance, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en énergie : la Slovaquie est complètement tributaire de l'Ukraine à ce sujet et souhaite donc changer radicalement de politique énergétique (voir entretien avec le Ministre de l'Economie).

    En fin de réunion, présentation et remise d'un dossier Annecy 2018.

    Nous avons ensuite visité le siège du Conseil National.

    L'après-midi, départ en minibus pour la région du Haut Tatras situé à plus de 400 kms : plus de vol interne entre Bratislava et Kosice suite à la faillite récente de la compagnie slovaque SkyEurope, ce qui constitue un gros problème pour le pays ... et 7 heures de bus pour nous.

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  • Premier jour en Slovaquie

    Retour sur la journée d'hier où il a été beaucoup question d'économie et de tourisme lors de nos entretiens avec les députés slovaques puis avec M. Lubomir Jahnatek, ministre de l'Economie. J'en ai profité pour expliquer tous les enjeux de la candidature Annecy 2018 (voir photo ci-dessous avec le ministre de l'Economie) qui au vu des explications, m'a confirmé qu'il soutiendra notre candidature.

    Quelques repères économiques concernant la Slovaquie :

    • Population de 5,4 millions d'habitants
    • La capitale est Bratislava = 460 000 habitants (où nous sommes jusqu'à ce soir)
    • Le pays est passé à l'euro le 1er janvier 2009
    • Le taux de croissance a été de 8,5% en 2006, de 10,4% en 2007 et de 7% en 2008 (ça fait réver) ... mais va chuter à -4% en 2009
    • Le taux de chômage était de 10,4% en 2006, de 8,4% en 2007 et de 7,7% en 2008 ... il va passer à 13% en 2009
    • Le PIB par habitant est de 11 200 euros (correspond à 71% de la moyenne communautaire) 
    • Le salaire brut moyen (en 2007) est de 645 euros (822 euros à Bratislava, 470 euros en Slovaquie orientale)
    • Répartition de l'activité : agriculture = 4,4% / industrie = 28,9% / services = 66,6%

    Relations économiques entre la France et la Slovaquie :

    Après une croissance de 158% de 2005 à 2007, nos échanges n'ont progressé que de 4,2% en 2008 pour atteindre 4,6 milliards d'euros (essentiellement dans le domaine de l'automobile). Nous sommes devenus le sixième partenaire commercial de la Slovaquie : 7ème fournisseur et 3ème client derrière l'Allemagne et la République tchèque.

    La France est, depuis 2006, le second investisseur en Slovaquie (après l'Allemagne) avec environ 34% des sommes investies (4 milliards d'euros).

    Il y a aujourd'hui environ 380 filiales à intérêt français en Slovaquie.

    45000 touristes français ont visité la Slovaquie en 2007.

    Point avec le ministre de l'Economie :

    Les débats ont tourné autour de l'automobile et de l'énergie.

    Le ministre a souligné les gros investissements fait par GDF (1,4 milliard pour acquérir 25% de l'opérateur gazier SPP), de France Télécom (1 milliard pour la mise en place d'un réseau de téléphonie mobile) et de PSA Peugeot-Citroën (1 milliard).

    Dans le cas de PSA Peugeot-Citröen, ce sont 3100 emplois qui ont été crées et l'usine de Trnva, inaugurée en 2006, a fabriqué 186000 véhicules en 2008 (Peugeot 307). Cette usine fabriquera en exclusivité le C3 Picasso pour toute l'Europe).

    La production industrielle slovaque a chuté de 23,9% en mai 2009 en rythme annualisé.

    La situation difficile de l'industrie est notamment due à la crise mondiale de l'industrie automobile. La production de voitures dans les usines Volkswagen, PSA et Kia s'est effondrée de près de 43 % en mai après une baisse de 52% en avril. Mais PSA a augmenté sa production de 850 à 900 unités par jour de petites voitures pour répondre à la demande (et profiter de la prime à la casse ...). Autre bonne nouvelle, l'industrie électronique slovaque a affiché une hausse annuelle de 44% en mai après une progression de 37% en avril.

    Comme dans la vallée de l'Arve, la sous-traitance automobile en Slovaquie souffre :

    • de la concurrence des pays à plus bas coût
    • de problèmes de sous capitalisation
    • de la progression des taux d'intérêts ...

    Quand aux constructeurs qui redémarrent, ils sont confrontés à des ruptures de stocks liées à la disparition de nombreux sous-traitant ... tiens, on se croirait en France !!!!

    En ce qui concerne la crise, le ministre de l'Economie a souligné qu'il n'existait aucune réponse universelle : il faut faire du cas par cas. La crise bancaire a relativement épargné la Slovaquie. La consommation slovaque représente une faible part du PIB, par contre les exportations représentes 87% du PIB, ce qui est beaucoup plus dur à gérer.

    Des mesures du type prime à la casse et aide aux industriels ont été prises et le ministre souhaite orienter l'économie vers les technologies de pointe.

    En ce qui concerne le tourisme, le pays est en plein développement. Il bénéficie à fonds des fonds structurels européens et souhaite promouvoir son hotellerie, le tourisme rural, les spas et le balnéaire. La part du touirisme ne représente que de 2,7% du PIB (fort potentiel).

    Enfin, dernier sujet très chaud abordé : la sécurité énergétique de la Slovaquie.

    La situation énergétique de la Slovaquie est caractérisée par une forte dépendance aux importations (plus de 98% des ressources énergétiques primaires sont importées de Russie) : gaz naturel et pétrole, mais aussi combustible nucléaire.

    La production d'électricité est assurée à hauteur de 66% par des réacteurs nucléaires d'ancienne génération d'origine soviétique.

    Hors sur les 4 réacteurs existants, l'Union Européenne a demandé à la Slovaquie, lors de son adhésion, d'en fermer 2. Du coup, alors que la Slovaquie exportait 11% de son électricité jusqu'en 2006, la Slovaquie est devenue importatrice d'électricité.

    Il est donc clair que des groupes comme Areva et Bouygues s'activent pour répondre à l'appel d'offre de la Slovaquie en ce qui concerne la recherche d'un partenaire nucléaire global capable de fabriquer une centrale, de fournir de l'uranium et de recycler des déchets.

    La décision finale interviendra juste avant les prochaines législatives de juin 2010.

    Le ministre de l'Economie est venu visister le site de la centrale nucléaire française de Flamanville fin août 2009.

    Ce dossier est d'autant plus chaud qu'au plus fort de la récente crise gazière entre la russie et l'Ukraine ... la Slovaquie a été privée de gaz pendant 16 jours.

    Le ministre a donc confirmé que le but du pays était de passer à une production d'éléctricité à 57% d'origine nucléaire, à 30% d'origine classique et de 3 à 14% d'origine renouvelable.

    La Slovaquie va investir plus de 20 milliards d'euros dans son réseau d'énergie (le nucléaire représentera 30% de la somme).

    Aujourd'hui, visite du Conseil national et entretiens aves les députés des commissions des affaires étrangères et européennes, puis départ en minibus pour rejoindre la région des Tatras (300 kms) en Slovaquie orientale.

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  • Visite en SLOVAQUIE

    Je pars ce matin pour une semaine en Slovaquie, dans le cadre des groupes d’amitié France/Slovaquie de l’Assemblée et du Sénat.

     

    Au cours de cette visite, nous serons notamment reçus par M. Lubomir Jahnatek, ministre de l’économie de Slovaquie.

     

    Au programme :

    • Economie
    • Délocalisations
    • Aménagement du territoire
    • Affaires étrangères
    • Développement durable
    • Parcs naturels
    • Défense
    • Frontières et immigration
    • ... et promotion de la candidature d'Annecy pour les JO d'hiver de 2018

    Nous rendrons également dans la région des Tatras en vue d’y discuter notamment avec les autorités locales des possibilités de coopération décentralisée dans le domaine touristique entre nos deux pays.

     

    Suivez toute la semaine le compte-rendu des visites sur mon blog.

     

    La France et la Slovaquie ont signé un partenariat stratégique en septembre 2008.

     

    Lors de sa visite en France en avril 2008, le ministre slovaque des Affaires étrangères a confirmé que le niveau des relations entre les deux pays était excellent, soulignant « que la France était l’un des investisseurs et des partenaires commerciaux clés de la Slovaquie » : les entretiens ont principalement porté sur les relations bilatérales, en particulier dans le domaine du nucléaire civil.

     

    Sur le plan international, les entretiens ont porté sur les questions européennes (nécessité de la ratification du Traité de Lisbonne, fonctionnement des institutions, partenariat avec l’est de l’Europe), ainsi que sur la crise économique, et sur les conclusions des Sommets du G20, de l’OTAN, et UE - Etats-Unis à Prague.

     

    La partie française a assuré au ministre slovaque des Affaires étrangères que le Président Nicolas Sarkozy se rendrait en visite d’Etat en Slovaquie en 2009. Si aucune date n’a encore été fixée, Miroslav Lajcak souhaiterait que cette visite de haut rang ait lieu début mai à l’occasion des célébrations du 90ème anniversaire de la mort du Général Milan Rastislav Stefanik, héro franco-slovaque.

     

    La délégation française sera composée des parlementaires suivants :

     

    A) Pour le SENAT :

    • M. André VANTOMME, Sénateur de l’Oise (Soc.), Président du groupe d’amitié, Secrétaire de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées 
    • M. François FORTASSIN, Sénateur des Hautes Pyrénées (RDSE), Secrétaire du Sénat, membre de la commission des affaires économiques, du développement durable et de l’aménagement du territoire 
    • M. Christian CAMBON, Sénateur du Val-de-Marne (UMP), membre de la commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées 

    B) Pour l’ ASSEMBLEE NATIONALE :

    • M. Jean GAUBERT, député des Côtes d’Armor, Vice-Président du groupe d’amitié membre de la commission des affaires économiques
    • M. Bernard LESTERLIN, député de l’Allier, Vice-président du groupe d’amitié, membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire
    • M. Lionel TARDY, député de Haute-Savoie, Vice-président du groupe d’amitié,  membre de la commission des affaires économiques 
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  • Participation à la CMP du plan de relance de l'économie

    Ce midi, je faisais parti de la CMP (Commission Mixte Paritaire) regroupant 7 députés et 7 sénateurs, chargée de trouver un accord final, après examen par l’Assemblée nationale et le Sénat, concernant le plan de relance de l’économie.

    21 amendements déposés par la majorité et l’opposition, ont été examinés.

    Le débat s’est focalisé sur les amendements n°11 et 12.

    L’amendement n°11, visant à annuler l’article 5 quater A. Cet article, défendu par le sénateur Mercier (et président du conseil général du Rhône) et adopté par le Sénat, a été supprimé par la CMP.

    Cet amendement visait à déclarer d’intérêt général les stades et enceintes sportives destinées à recevoir des manifestations sportives, organisées par une fédération sportive ou une ligue professionnelle …

    Un sujet délicat, non examiné par l’Assemblée nationale et destiné à apporter une solution rapide au lancement du projet de Grand Stade de l’OL.

    Cet article 5 quater A, finalement annulé, aurait donc permis au projet Grand Stade de l’Olympique Lyonnais, de devenir un projet d’intérêt général, et aurait donc facilité les expropriations et le financement des dessertes par les collectivités.

    Cette décision a été prise contre l’avis du Gouvernement (le groupe SRC a voté pour), et ce sujet sera réabordé, de façon moins cavalière, lors du projet de loi sur le sport qui doit être prochainement présenté par Bernard Laporte, le secrétaire d’Etat chargé des Sports.

    Dans le même sens, un amendement du groupe SRC (d’accord cette fois-ci avec notre analyse précédente), visant à supprimer l’article 5 quater B, adopté par le Sénat, a également été adopté, avec le soutien des voix de la majorité.

    Cet amendement, en permettant de passer une convention d’occupation temporaire du domaine public comportant des obligations de service public fixées par la personne publique, visait à faciliter la construction d’un circuit automobile homologué pour la Formule 1 (du côté de Flins).

    Deux sujets chauds, pour lesquels les membres de la CMP ont donc souhaité, en s’y opposant, s’accorder un délai de réflexion supplémentaire.

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  • Rencontre avec le dalaï-lama au Sénat

    Nous étions finalement 23 députés et 13 sénateurs, du groupe d'amitié FRANCE-TIBET, à recevoir sa sainteté le dalai-lama ce matin.

    J'ai particulièrement apprécié la présence d'Axel Poniatowski, président de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée nationale.

    Louis de Brossia, président du groupe d'amitié au Sénat, a axé le débat sur deux thèmes :

    • quelle est la situation à ce jour au Tibet ?
    • que peut faire la France ?

    Concernant la situation au Tibet, le dalai-lama précise que depuis les émeutes du 10 mars, la répression est particulièrement forte.

    Les chinois sont de plus en plus agressifs et il y a de plus en plus d'arrestations, pour des motifs futiles .. de plus en plus de traitements brutaux, de la torture et des disparitions.

    La Chine a entrepris la construction au Tibet de nombreuses casernes militaires, y compris sur l'ensemble du Tibet historique jusqu'ici épargné.

    La Chine a entrepris en quelque sorte une nouvelle révolution culturelle.

    Il a indiqué que, bien avant le 10 mars, la Chine avait procédé au remplacement arbitraire de 53 hauts cadres tibétains par des chinois de l'ethnie Han.

    Il a également indiqué que la Chine souhaitait, dès la fin des Jeux Olympiques, envoyer 1 million de colons supplémentaires au Tibet pour diluer la culture et la résistance tibétaines.

    Le gouvernement chinois souhaite également le retour sous deux mois de tous les étudiants et travailleurs tibétains qui vivent à l'extérieur du Tibet.

    Pour lui, le gouvernement chinois a tout fait pour faire passer l'idée que les tibétains haïssent les chinois, ce qui a conduit a des discriminations et le boycott des commerces tenus par des tibétains en Chine.

    Cette véhémence du peuple chinois a l'égard du Tibet et plus particulièrement à l'égard du dalai-lama est orchestrée, selon le dalai-lama, par le gouvernement chinois qui l'accuse, lui et sa clique, d'être responsables de la crise.

    Le dalai-lama a souligné qu'à l'heure actuelle beaucoup de blessés sont laissés sans soins et que beaucoup de tibétains craignent d'être arrêtés s'ils se présentent dans un hôpital.

    Il avait d'ailleurs fait une demande de mission médicale auprès de la Croix Rouge Internationale, qui l'avait accepté, mais qui s'est vue opposer une refus des autorités chinoises.

    Il a également précisé que les régions chinoises peuplées majoritairement de tibétains, et touchées récemment par le tremblement de terre, avaient été bouclées.

    Il souhaite que les chinois reviennent a une vision plus réaliste de la situation.

    Il a rappelé qu'il craignait plus que tout que le Tibet soit submergé par des millions de colons Han. Les Tibétains disparaîtraient ainsi, sans bruit, dans l’océan du sang chinois. En Mongolie, ce processus est presque fini, et au Xinjiang, il suit son cours. Pour parler de la submersion ethnique, Pékin use d’une autre expression : chan shazi, « ajouter du sable ».

    Le dalai-lama n'a pas de revendication territoriale, mais des revendications d'autonomie.

    Pour lui, l'extension de la crise risque de venir des jeunes tibétains qui pensent que la solution de non-violence, qu'il a prônée depuis des décennies, a échoué.

    Une nouvelle position commune sera discutée en septembre par le parlement tibétain en exil.

    Les dernières discussions avec les autorités chinoises n'ont rien donné car les chinois considèrent qu'il n'y a pas de problème tibétain, mais un problème avec le dalai-lama.

    Pour répondre à la question "que peut faire la France" il a tout d'abord rappelé qu'il se sentait démuni et que son pays était condamné à mort.

    Il a donc plus que besoin de soutiens fidèles de part le monde, de supporters.

    Il a donc deux mains : l'une amicale tendue vers le peuple chinois et l'autre tendue vers les soutiens extérieurs.

    C'est la seule façon, pour lui, de faire fléchir les autorités chinoises.

    Il compte beaucoup sur les USA, le CANADA, la FRANCE, l'ALLEMAGNE, l'ITALIE, la POLOGNE et la TCHEQUIE.

    Une nouvelle série de rencontre doit avoir lieu en octobre avec les autorités chinoises.

    Il a souligné que les européens libres doivent être particulièrement concernés par le sort des peuples opprimés et que l'INDE, le JAPON et le VIETNAM, parmi les premiers voisins de la Chine, sont les premiers défenseurs du Tibet.

    La Chine intègre de plus en plus d'instances ou d'organisations internationales, elle doit donc en retour avoir un devoir de transparence et de démocratie.

    A une question d'Axel Poniatowski qui souhaitait des précisions sur la notion d'autonomie qui semble claire en ce qui concerne l'aspect culturel et religieux, mais floue en ce qui concerne l'aspect politique, le dalai-lama a précisé qu'un plan en ce sens, en 5 points, avait été présenté en 1988, mais jamais discuté.

    Il a indiqué que le Tibet avait une position particulière par rapport aux autres provinces chinoises.

    La culture bouddhiste est partagée par plus de 13 millions de fidèles, y compris en Chine (et donc bien au-delà des 8 millions de tibétains).

    Le Tibet ne joue plus son rôle de tampon entre les 2 superpuissances que sont l'Inde et la Chine, en devenant une zone militarisée.

    A une question de Robert Badinter qui demandait si la Chine respectait le trêve Olympique en ce qui concerne la repression au Tibet, le dalai-lama a répondu par la négative.

    En conclusion, cette discussion a été particulièrement intéressante. 

    Il était important que la représentation nationale exerce pleinement son rôle en auditionnant le dalaï-lama, lors de sa présence sur notre territoire, seul intermède politique d'un voyage qui se veut avant tout spirituel.

    Je tiens a souligné par ailleurs que je ne soutiens pas du tout les positions extrêmes affichées par certains membres de notre groupe d'amitié.

    Je pense que la décision de notre Président de la République de rencontrer le dalai-lama d'ici la fin de l'année est la bonne solution. Il ne sert a rien de jeter inutilement de l'huile sur le feu, tout en restant ferme sur des principes de base. Comme le dit si bien le proverbe, chaque chose en son temps. Notre Président de la République joue pleinement son rôle, comme probablement aucun Président de l'Union Européenne ne l'avait fait auparavant, dans la crise opposant actuellement la GEORGIE à la RUSSIE et je lui fait donc confiance pour aborder le problème entre la Chine et le Tibet au moment opportun.

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  • Qui est le dalaï-lama ?

    Tenzin Gyatso est le 14e dalaï-lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains en exil à Dharamsala en Inde, depuis 1959, date de l'échec d'un soulèvement contre Pékin. Icône vénérée, "Sa Sainteté", "Kundun" (la présence) comme l'appellent les plus spiritualistes de ses fidèles, incarne l'espoir pour les six millions de tibétains vivant au Tibet ou en exil, même si le printemps 2008 voit son autorité morale quelque peu contestée.

    En effet, l'approche des Jeux Olympiques sont l'occasion d'émeutes réprimées dans le sang par l'armée chinoise. Le vieux chef spirituel qui prône depuis les années 1970 des positions modérées et le dialogue avec la Chine,  qui a renoncé à l'indépendance du Tibet en 1988 pour ne plus réclamer que l'autodétermination, est débordé par de jeunes tibétains lassés d'attendre un geste de Pékin. Pour reprendre la main et démontrer qu'il est le seul chef incontesté du peuple tibétain, Tenzin Gyatso menace de démissionner.

    Infatigable ambassadeur :

    Malgré ces gestes d'ouverture, le dalaï-lama reste un symbole de la résistance, un cauchemar pour Pékin, qui le considère comme un "sécessionniste" cherchant à obtenir une complète indépendance de son pays. Le prix Nobel de la paix 1989 est considéré par beaucoup comme la plus grande incarnation de la non-violence.

    La silhouette est célèbre. L'homme à la tunique safran, au regard malicieux derrière d'épaisses lunettes, et au rire communicatif, est un infatigable ambassadeur de la cause de son peuple, respecté dans le monde entier, reçu par de nombreux chefs d'Etat. Il continue d'appeler ses concitoyens à n'utiliser que des moyens pacifiques pour lutter contre "le génocide culturel" perpétré par Pékin.

    Moine soldat :

    Héritier d'une dynastie spirituelle fondée au 14e siècle, Tenzin Gyatso, Lhamo Dhondrub pour l'état-civil, est né le 6 juillet 1935 dans une famille de paysans dans le village de Taktser, dans le nord-est du Tibet. Il est choisi comme la quatorzième incarnation du chef suprême du bouddhisme tibétain et devient le dalaï-lama à l'âge de quatre ans, le 22 février 1940. Il est alors conduit au palais de Potala, à Llhassa pour être formé à ses nouvelles fonctions. Son apprentissage sera brutalement interrompu par l'entrée au Tibet des troupes communistes chinoises.

    Pendant neuf ans, il a tenté de maintenir son peuple dans la non-violence, mais en 1959, une rébellion antichinoise éclate, est réprimée dans le sang par Pékin. Déguisé en simple soldat, accompagné de 37 de ses partisans, il prend le chemin de l'exil, traversant à pied l'Himalaya pour trouver refuge en Inde. Une autre vie commence pour lui à Dharamsala. Il a 24 ans, fonde un gouvernement tibétain en exil, et un parlement en 1960. En 2001, sa Constitution est amendée, un premier ministre est élu par les 140.000 exilés.

    Et s'il affirme être redevenu alors "un simple moine", c'est un moine engagé dans un combat politique, qu'il aura réussi à transformer en cause planétaire, sillonnant sans relâche le monde pour le sensibiliser au drame de son peuple.

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  • Proposition de loi déposée par l'opposition

    Discussion de la proposition de loi de Jean-Marc AYRAULT, et plusieurs de ses collègues, relative aux conditions de l'élection des sénateurs.

    Comme a son habitude, l'opposition, qui avait déserté l'hémicycle, est arrivée en nombre (entourée en jaune sur la photo), au dernier moment (ce qui a provoqué un bouchon), et alors que leur dernier orateur (entouré en vert sur la photo) terminait son intervention .... pour essayer, comme lors de la question préalable de mardi dernier sur les ogm, de faire basculer le vote.

    Cette proposition de loi a été REJETEE par la majorité.

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