Après un an de travail et conformément à ses engagements, Réné Ricol cèdera au 1er octobre son poste de médiateur du crédit à Gérard Rameix.
Les députés de la commission des affaires économiques, tous bancs confondus, ont tenu en préambule à saluer le très bon tavail fait par René Ricol.
Le médiateur a donc fait le point sur un an d'action, puis nous a livré ses impressions :
- 15174 entreprises ont déposé un dossier (dont 85% ont été acceptés)
- 65% de demandes instruites et clôturées
- bol d'air pour 6846 sociétés
- préservation de 144334 emplois
- 1,42 milliard débloqués
Tout d'abord, après une période difficile, il estime que les banques ont malgré tout joué le jeu et qu'il n'avait plus à intervenir sur des dossiers de 3 à 5000 euros : mais il faut être constamment vigilant car le risque de dérapage est permanent. Globalement, il y a eu plus de soucis avec les banques mutualistes (circuit de décision long), qu'avec les autres banques .
Il lui semble indispensable, au-delà des sauvetages individuels, de restructurer les filières.
Il a souligné la bonne entente avec les députés qui n'ont jamais fait le forcing pour soutenir des dossiers indéfendables.
Le trio tiers de confiance + trésorier payeur général + préfet a bien fonctionné, mais il aurait été bien d'intégrer à la structure de médiation les gros acheteurs.
Beaucoup de questions de la part des députés :
- doit-on se contenter avel banques d'un contrat de confiance ou faut-il légiférer ,
- est-ce qu'après la crise tout ne risque pas de redevenir comme avant ?
- faut-il adapter ce dispositif aux particuliers ?
- comment mieux accompagner les PME innovantes (gros besoin en capital) ?
- doit-on considérer les PME comme un outil de travail ou comme un patrimoine familial ?
Pour ma part, après avoir souligné le rôle important joué par les tiers de confiance (beaucoup de dossiers ont ainsi été résolus sans passer par la médiation), je l'ai interrogé sur l'augmentation actuelle du nombre de dssiers impliquant des PME : celà va-t'il perdurer et que faire face à des patrons de PME qui par fierté restent recroquevillés sur eux-mêmes et ne se manifestent auprès du médiateur qu'au dernier moment, quand il est trop tard.
Je lui ai également demandé quelle était sa réflexion à propos du problème des fonds propres des entreprises, face là aussi à des patrons de PME familiales qui ne souhaitent pas faire évoluer leur capital, de peur de perdre le contrôle de leur entreprise.
En effet, lors de notre réunion de midi à l'Elysée, le Président de la République, a souhaité la mise en place rapide de prêts spécifiques dédiés au renforcement des fonds propres des PME sur période longue : voilà un vrai débat quand on sait que beaucoup d'entreprises ont essentiellement disparu pour cause de fonds propres insuffisants.