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De la difficulté à supprimer les comités théodules

Hier, en Conseil des ministres, le Gouvernement a fait passer un décret qui supprime 211 comités consultatifs sur 545 recensés.

Bel effort que je salue, même si je pense qu'il en reste encore trop. J'attend maintenant la publication de la liste (qui devrait arriver dans les tous prochains jours). Dans la foulée, le Premier ministre annonce que ce grand ménage des comités théodules va se poursuivre avec une loi, car le décret ne concerne que les comités créés par décret. Pour supprimer les comités théodules créés par une loi, il faut une autre loi.

Et voilà que ce matin, Valérie Pécresse, Ministre de la Recherche et de l'enseignement supérieur nous annonce la création d'un nouveau comité théodule, le Haut Conseil aux sciences sociales. Tout indique qu'il s'agira d'un comité inutile de plus, puisqu'il s'agit de "mettre un terme à l'incompréhension et à la méfiance" entre le gouvernement et les enseignants-chercheurs".

Ce téléscopage est tellement énorme que j'ai presque envie d'en rire. En tout cas, c'est symptomatique de la difficulté à faire disparaitre tous ces comités théodules.

On les chassent par la porte, ils reviennent par la fenêtre ! Désespérant ...

Commentaires

  • Bonjour Lionel,

    La multiplication de ces comites theodules sans lendemain soulignent un peu plus l'aspect fantomatique de l'Assemblee nationale deserte par des deputes cumulards.

    Il devrait revenir aux Parlementaires de faire le travail de consultation des experts et des publics concernes puis ensuite de fixer des axes politiques. Mais les deputes sont absents, trop occupe par leur autre mandat. Ils se desinteressent d'un mandat qui trop souvent se limite a tourner des boutons selon des consignes partisanes.

    A vrai dire une bonne partie d'entre eux ne comprennent meme plus les sujets qui sont a l'ordre du jour comme la loi Hadopi. Il ne sont pas selectionner sur leur competence a comprendre des sujets divers et leur capacite a aller sur le terrain a l'ecoute des francais mais simplement sur leur capacite a obeir passivement aux consignes partisanes.

    Il y a du travail pour que notre democratie fonctionne a nouveau.

    Cordialement,

    Antoine Vielliard

  • ...sans compter que le fossé culturel entre les chercheurs/enseignants et la société civile (pas seulement le gouvernement) et si profond qu'aucun comité ne pourra trouver assez d'énergie pour remplir cet abime d'incompréhension qui tient souvent du dogme. Cela dit, il doit exister des plate-formes de rencontre sans quoi le fossé se creuserait encore plus... alors la sémantique ne me semble pas l'élément le plus important face aux enjeux économiques que la recherche sous entend.

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