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Compte-rendu de la réunion des députés UMP à l'Elysée

Nicolas Sarkozy avait souhaité, au sortir des élections régionales, rencontrer l'ensemble des parlementaires UMP sur le rythme d'une réunion par mois.

La première réunion s'est donc tenue aujourd'hui à l'Elysée.

Aucun discours préliminaire, le Président de la République est passé directement aux questions/réponses.

Sans trahir de secret, petit compte-rendu des débats (le reste est confidentiel).

Premier thème abordé lors d'une question, l'agriculture :

Après un exposé général sur le problème des prix et des quotats, Nicolas Sarkozy a confirmé que seront notamment intégrés à la loi LMA (Loi de Modernisation Agricole) :

  • la limitation des marges dans la grande distribution
  • la déduction des cotisations MSA, les mauvaises années
  • la suppression des cotisations patronales pour les saisonniers

Deuxième thème : la régulation internationale :

Nicolas Sarkozy a confirmé sa volonté de mettre en place un nouvel ordre monétaire international.

Il faut agir beaucoup plus vite sur des dossiers tels que la Grèce. En février, le coût aurait été de seulement 15 milliards d'euros ... il est passé à 60 milliards en mai.

Il faut également mettre en place une gouvernance économique au niveau de la zone euro.

Troisième sujet abordé : la dépendance :

Sujet très important, le Président de la République a confirmé que le sujet sera abordé au lendemain de la réforme des retraites, avec pour but de légiférer au plus tard au premier trimestre 2011.

Quatrième sujet abordé : le Grenelle de l'environnement :

En réponse à une question d'un député qui regrettait la mauvaise image du Grenelle donnée par la presse, le Président de la République a répondu que notre crédibilité environnementale restait une vraie question.

Pour la presse et les écologistes, la droite est systématiquement considérée comme illégitime sur le sujet ... alors que ce Gouvernement a fait beaucoup plus sur ce sujet que tous les autres Gouvernements réunis.

Conquième sujet : la délinquance gratuite :

Le Président de la République a confirmé qu'il travaillait très étroitement sur ce sujet avec le Ministre de l'Intérieur.

Il y a des problème à Tremblay car on bouge les choses.

Le caillassage a eu lieu 25 minutes après la découverte dans un appartement de la somme d'1 million d'euros ... et d'une machine à compter les billets.

On va donc continuer a secouer les délinquants, quand c'est calme c'est qu'ils ne sont pas en danger.

En ce qui concerne la délinquance scolaire, il a été recensé 200 établissements sensibles, dont 53 très difficiles pour lesquels seront prises des mesures spécifiques.

Nicolas Sarkozy souhaite que la proposition de loi sur la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme répété soit rapidement examinée et souhaite trouver une solution pour les élèves décrocheurs (jeunes entre 16 et 18 ans livrés à eux-mêmes).

La dernière question a porté sur les retraites :

La aussi, le Président de la République, après avoir dénoncé les sachants qui n'ont jamais rien fait, a confirmé que cette réforme devait avant tout être utile pour la France.

Un sommet social à ce sujet se tiendra le 10 mai.

Au final, réunion très intéressante, dans un très bon climat.

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Commentaires

  • Bien que je puisse comprendre les "liens" qui vous attachent à M. SARKOZY, je crois qu'il aurait été bon de rappeler à ce dernier qu'il est Président...Pas Premier Ministre !!!!

    Ce soir j'apprends que le Premier Ministre sort un bouquin ! (Etait il obligé par ailleurs de regarder le décolleté de Mme FERRARI, qui certes met en avant ses charmes...Ce n'est cependant pas une raison suffisante pour y jeter des fréquents coups d'oeil) Il y a donc si peu à faire ?

    Le Président devrait suivre l'ex de M. OBAMA : une réforme jusqu'au bout. Et tant pis si cela prend deux ans. Au lieu de 20 qui sont bâclées, stupides, inapplicables, etc.

    L'urgence, actuellement, c'est d'éviter "l'effet domino" - bien plus important que "sauvez l'euro" - et de faire donc tout notre possible pour garder le AAA de la France.

    Au lieu d'aller passer quelques jours de vacances en Chine - visiter quelques lieux sympathiques ce n'est pas du travail, c'est du tourisme - il serait bon que M. SARKOZY fasse son travail de P.R.E.S.I.D.E.N.T.

    A savoir :

    1) Proposer que la France et l'Angleterre assurent la défense des pays de la zone euro. La Grèce notamment est plombée par son budget "défense". Si l'on décharge celle ci - et quelques autres Etats - de cette charge, on envoie deux signaux aux marchés et aux populations :

    -solidarité européenne : le traité de Lisbonne prévoit de toute manière une solidarité en cas d'attaque d'un pays de l'UE. Cela ne nous coûte pas un sou, mais cela allège considérablement le budget de la Grèce, qui ainsi voit sa note remontée.

    -protection par la France (notamment) de la Grèce : je doute que la Turquie ou consorts essayent d'envahir la Grèce si notre France assure sa protection. On peut même penser que pour "amadouer" les Français, la Turquie cherchera à assister la France pour assurer la sécurité extérieur de la Grèce. (En jeu : sa place en Europe)

    2) Taper sur TRICHET coupable d'inactivité : ce dernier ne fait strictement rien pour empêcher la spéculation. Il suffirait pourtant qu'il achète des obligations sur le marché secondaire pour que les marchés renoncent à spéculer !

    3) Pourquoi faire un "prêt" à un taux de 5% (!) aux Grecs via une aide de l'eurozone...Alors que nous les aidons indirectement...Via le FMI ?

    M. SARKOZY ne pourrait il pas aller voir ses petits camarades européens et DSK pour arrêter les bétises faites ces derniers temps ?

    Le maitre mot est COHERENCE. A Paris, M. SARKOZY explique qu'augmenter les impôts, diminuer les salaires des fonctionnaires, ou toucher à la consommation - autrement dit mettre en oeuvre une politique de rigueur -est la pire chose à faire. Mais le même souscrit à l'idée d'un plan d'austérité grec ? Ce qui vaut pour la France ne vaut pas pour la Grèce ? Cherchez l'erreur...

    Il y a une chose aussi que le Président n'a pas l'air de comprendre. Si l'on dit aux gens qu'il va leur tomber prochainement des choses sur la tête...Que croyez vous qu'ils font ? Ils essayent, au maximum, de s'en protéger.
    Concrètement, les ménages épargent, les entreprises licencient si elles le peuvent ou recourent au travail temporaire (encore faut il qu'elles aient du travail), et les actionnaires (des entreprises) comme les prêteurs de l'Etat qui fait cette annonce, autant que faire se peut, quittent le navire.

    Autrement dit, précariser le travail, diminuer le salaire des fonctionnaires, toucher à ceux du secteur privé, augmenter les taxes et impôts, et dire sur toutes les chaines TV qu'on est au bord du gouffre...A toutes les chances de mener justement AU BORD DU GOUFFRE !

    Notre pays qui a une longue tradition du "au bord du précipice" a aussi une bonne connaissance de "comment s'en sortir".

    Nous voici en 1661. La France est très mal au point. Certes, son tout jeune roi vient d'épouser l'infante d'Espagne, restaurant ainsi la paix dans son Royaume. Mais le pays, qui a beaucoup souffert des guerres incessantes, va mal.

    Pourtant...La France trouve des prêteurs pour financer sa dette. Il s'avère, en effet, qu'elle a aux finances un homme qui fait des miracles en la matière. Il s'appelle "Monsieur Fouquet". Cet homme a parfaitement conscience de la situation du pays. Seulement, il n'est pas stupide au point de crier sur tous les toits "la France est en faillite".

    Reste qu'en dépit du crédit qu'à M. Fouquet auprès des créanciers de la France, il y a ici ou là quelques difficultés. Alors que fait M. Fouquet ? Il engage sa fortune personnelle - qui est colossale - comme caution de la signature de la France. Et le miracle arrive ! Puisque M. Fouquet faisait suffisamment confiance à la France pour le rembourser un jour ou l'autre...Les prêteurs ont suivi !

    Nous voici en 1431. Charles VII récupère un pays en ruine. Au lieu de se plaindre à tout un chacun, Charles fait appel à un homme de commerce génial. Et il prend comme "conseil des finances" des hommes dont le crédit est incontestable. Résultat ? En 1440, la France est de nouveau sur les rails, au point d'être vue comme un petit miracle.

    En 1799, la France est ruinée. Sa monnaie ne vaut plus rien. Le pays est proche de la guerre civile. Et plus personne ne parie sur la France. Deux ans plus tard...La France est réssucitée ! Ses finances sont de nouveau en bonnes formes et elle compte plus que jamais. Normal...Napoléon est arrivé. Et la première chose qu'il fait - comme Necker en son temps - c'est de renoncer à tout avantage financier quelconque ! Forcément, ce "signe" est très bien perçu par les Français. Et quand le brave Napoléon ira pour la première fois déposer son or à la banque de France...Les Français l'imiteront parce que, très logiquement, si le "Premier Consul" a confiance en cette "banque" et dans ces "billets" de papier qui remplace le "bon or", c'est donc que c'est un bon placement.

    Concernant la "gouvernance économique" c'est une idée farfelue. Parce qu'une politique économique à 16 débouchera nécessairement sur le plus petit dénominateur commun. Et in fine, c'est l'Allemagne qui fera sa loi. Or, notre croissance à nous s'appuie sur la consommation. Celle de l'Allemagne sur les exportations et la production.

    S'ajoute à cela que je n'envoie pas des parlementaires à Paris et un Président à l'Elysée, pour qu'ils suivent les recommandations de "Bruxelles".

    Au cas où les parlementaires de la commission économique l'ignorerait, la zone euro est la zone où la croissance économique est la plus basse depuis trente ans.

    Notre monnaie commune ne fait pas non plus le poids, tout çà parce qu'un commissaire européen a refusé de débattre d'une monnaie internationale autre que le dollar !

    Et cela fait aussi plusieurs années que la Cour des Compte europénne refuse de se porter caution des choix européens.

    Nous sommes un pays SOUVERAIN. A ce titre, nos choix économiques et sociaux doivent rester nôtres. S'ils vont dans le même sens que ceux de nos partenaires...Formidables. Si au contraire nous mettons en danger notre France, il n'y a pas d'intérêt à cela.

    Le jour où nous aurons des personnes compétentes au niveau européen - aux postes clés - on en reparlera. Tant qu'on aura M. BARROSO, Mme ASHTON, et VAN machin chose, cela n'a aucun sens.

    Pour l'agriculture...Pas besoin de menacer de mettre à mal les négociations sur la PAC. Un simple veto suffira.

    Pour la crédibilité environnementale, si l'UMP veut retrouver quelques "crédits" je lui suggère d'enjoindre au Premier Ministre les souhaits suivants :

    -systématisation de la vidéoconférence pour les réunions des Etats membres de l'UE : empreinte écologique et coût financier bien moindre que si le Ministre prend un jet privé, payé par les contribuables, pour dire bonjour à son homologue. Le Ministre de l'environnement a su montrer à ses collègues qu'il était capable de dialoguer avec ses collègues sans souci (lors du nuage de cendre) : il va de soi que les autres Ministres sont capables de la même chose

    -interdire les voitures de fonction au niveau local et national. Le Premier Ministre, le Ministre de l'Intérieur, et celui de l'Education Nationale doivent seuls avoir de tels privilèges. Je doute qu'on appelle en urgence le Ministre de l'Industrie...Quant aux maires, présidents de région ou de département, une simple voiture "de service" suffit bien. Ainsi on évitera de retrouver sur leurs notes de frais des escapades familiales...

    -imposer aux députés et sénateurs - sauf ceux d'outre mer naturellement - le transport en commun : trains, TER, bus, voire vélos. (Le maire de Paris a la bonté de mettre à disposition de tout parlementaire un V LIB)

    L'exemplarité...Il n'y a rien de plus fort pour changer les comportements. Personne n'exige du Président qu'il porte en boutonnière une pomme de terre bio. En revanche, pourquoi ne ferait il pas, le dimanche, quelques promenades, à pied, dans Paris ? Philippe Le Bel le faisait bien...Lui. Et contrairement à M. SARKOZY, le roi de France, ne fermait pas les rues de la Capitale pour offrir un bijoux à son épouse. (Vive la discrétion !) Il se promenait au milieu de son Peuple. Qui était d'ailleurs son principal rempart contre toute attaque contre sa personne (M. SARKOZY devrait se souvenir que lorsque son prédécesseur a risqué sa vie, c'est un Français lambda qui l'a protégé...Pas son garde du corps)

    Concernant "l'absentéisme scolaire"...Peut être serait il bon avant de légiférer de se demander pourquoi la loi a été supprimée. Si elle l'a été. Parce qu'en ce moment c'est un peu flou. Certains disent qu'une loi a été votée mais jamais mise en application, d'autre qu'elle a été votée puis finalement abrogée...

    M. SARKOZY fait partie des "sachants" qui n'ont rien fait jusqu'à maintenant. Oublierait il qu'il a été pendant cinq ans président de l'UMP ? Ministre des Finances ? (2004)

    Je veux bien que M. SARKOZY joue les donneurs de leçon...Mais après la "réforme". Parce que, très sincèrement, c'est très facile de taper sur tout un chacun, quand soi même on a jamais été sous le feu.

    Quand M. SARKOZY aura à son crédit une "réforme" aussi importante que M. OBAMA, on en reparle. En attendant, cela fait deux ans qu'il n'a pas contribué à sa manière - les crédits font les débits, les bébés font les retraites - au sauvetage des retraites. Pourtant "Carla" est loin d'être repoussante...

    Donc, les leçons pour plus tard. En attendant, son Premier Ministre a pris une sacrée avance sur lui. Donc, moins d'autosatisfaction...Et plus d'humilité.

    Après tout, qu'est ce qu'il a fait de si extraordinaire jusqu'à présent ?

    Qu'il lise l'histoire de Charles V. Cela lui enseignera peut être l'humilité.

    Régent à 18 ans. Roi à 20 ans. Ce roi a réussi - avec l'aide de Du Guesclin à :
    sécurité : mettre fin aux "Compagnies"
    défense : sortir hors de France "l'Anglais"
    finance : restaurer les finances du pays après avoir 1) payé rubis sur l'ongle la rançon de son père ; financé l'effort de guerre
    diplomatie : obtenir le soutien de l'Empereur Charles IV dans le conflit, inverser les alliances en enlevant à l'Angleterre son soutien en Castille
    économie : rendre sa prospérité à la France
    finance : créer le premier impôt permanent du pays, destiné à financer l'effort de guerre
    intérieur : mettre fin aux agissements de Etienne Marcel, qui menaçait de transformer une révolte en révolution avant l'heure
    justice : mettre fin à la spoliation de terres par certains seigneurs locaux
    culture : être le premier souverain à se préoccuper réellement de culture. Rien d'étonnant qu'il soit le créateur de ce qui deviendra la Bibliothèque Nationale.
    société : instaurer le "mérite" en prenant dans son conseil les fameux "marmousets" hommes d'un grand savoir mais souvent de petite condition
    environnement : ordonnance sur les forets
    ...

    Sans parler de l'instauration de l'Etat de droit, du gallicanisme - une laicité avant l'heure - ou encore de l'effort constant de Charles pour unir le pays derrière lui (quand M. SARKOZY cherche systématiquement à le diviser)

    Quand il en aura fait autant, on en reparle. (J'attends sincèrement le jour où on appelera M. SARKOZY "Nicolas Le Sage")
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_V_de_France

    (Sa seule - mais pardonnable - grosse erreur : avoir épousé une de ses cousines au premier degré. Chose qui aura pour conséquence la folie de son fils ainé.)

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