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Présidence de l'UMP ... justice est rendue aux adhérents

Chers amis,  

Il y a un mois, la première élection véritablement démocratique au sein de notre parti se concluait par un fiasco. Le vote des militants avait été court-circuité et trafiqué par un système opaque. De ce jour-là, date ma volonté de rendre justice à nos adhérents en leur redonnant la parole.

 

Je ne m’appesantis pas sur les raisons de ce fiasco et mon but n’est pas de désigner les fautifs. Aujourd’hui, nous sortons de l’impasse et je veux rassembler notre famille politique. Mais il faut la rassembler sur des bases solides, sans occulter le passé qui doit servir de leçon.

 

Cette crise nous a fait mal, mais il y a des moments où le choc peut être salutaire.

 

En 2008, au parti socialiste, l’élection volée avait été étouffée dans l’œuf et chacun était piteusement rentré dans le rang. Ni les vainqueurs proclamés ni les vaincus n’étaient sortis grandis de cette mascarade démocratique que l’UMP ne s’était d’ailleurs pas privée de dénoncer.

 

La désillusion et la crainte de heurter notre famille politique auraient pu nous conduire au même silence et au même cynisme que les socialistes… Mais j’ai refusé de me taire !

 

En dénonçant les irrégularités du vote du 18 novembre, je me suis battu pour des principes, et, croyez-moi, j’ai agi le cœur serré.

 

J’ai refusé de me soumettre parce que j’aime mon parti. Parce que je me fais une haute idée de la démocratie militante, de son fonctionnement, de son rôle dans la société française. Voir l’UMP considérée comme indigne de confiance par l’opinion publique m’est apparu injuste, mais aussi destructeur dans le climat actuel où le «tous pourris» mine notre engagement républicain. 

 

J’ai voulu remettre notre démocratie sur des rails solides et j’ai livré un combat pour l’honneur de l’UMP.

 

Aujourd’hui, ce combat nous allons le gagner ensemble. Je dis «ensemble» car quel que fut le choix des uns ou des autres dans cette élection interne, il y a du courage et de la noblesse à être membre d’un parti qui a certes failli, mais qui a aussi l’audace de se ressaisir en décidant de remettre son sort entre les mains de ses militants. 

 

Désormais, le principe d’une nouvelle élection est acté. Justice est donc rendue à nos adhérents ! 

 

Avec Jean-François Copé, j’ai fixé le cadre de ce prochain rendez-vous électoral.


Le scrutin aura lieu en septembre, avant la session parlementaire. Certains auraient préféré un calendrier un peu plus serré, mais ce qui importe, c’est de redonner la parole aux militants dans un délai raisonnable.

 

Ce qui importe aussi, c’est que, cette fois-ci, tout soit fait pour que cette élection puisse être équitable et incontestable. Et pour ce faire, plusieurs conditions ont été arrêtées :

    • Tous les candidats en lice devront être en mesure de mener la même campagne. Une haute autorité sera chargée de veiller à la stricte égalité des moyens entre les candidats et dirigera seule tout le processus électoral sans interférence possible de la direction ou de l’appareil de l’UMP.
    • Le Président de l’UMP, s’il est candidat, devra se placer en réserve dès le début de la campagne électorale. Il expédiera les affaires courantes sans intervenir dans le processus électoral.
    • Un comité de rédaction sera constitué pour proposer la réforme des statuts, du règlement intérieur et des règles d’organisation des primaires pour la présidentielle. Pour les primaires de 2016, le président de l’UMP, ou tout membre de l’équipe dirigeante de l’UMP, s’il décidait d’être candidat, devra quitter ses fonctions dans un délai suffisamment long avant le vote.
    • Une équipe dirigeante paritaire de notre parti sera constituée afin que l’UMP devienne la maison de tous. Pour ma part, je ne réclame rien et ne souhaite détenir aucune fonction. Depuis le début, j’ai dit que je me battais pour des principes, pas pour ma personne.
    • Enfin, j’ai indiqué que la réunification des groupes UMP à l’Assemblée Nationale interviendra dans la première quinzaine de janvier lorsque l’équipe dirigeante paritaire sera officiellement installée.

La crise que nous venons de traverser a fait souffrir nos adhérents et nos militants. La moindre des choses est maintenant de les respecter totalement en leur donnant la garantie que cette nouvelle élection sera irréprochable.

 

Si comme je l’espère, les choses se passent bien, alors, nous aurons redonné à l’UMP sa fierté et son unité. De cette crise nous aurons fait une force. Grâce à notre sursaut politique et moral, nous irons dignement à la reconquête des Français.

 

Je dis à tous nos adhérents et tous les élus qui se sont engagés pour l’honneur de notre parti mon amitié et ma gratitude. Vous m’avez donné la force de me battre. Grace à vous, l’UMP redevient le parti des militants. Ensemble, nous poursuivrons notre chemin pour nos valeurs et pour notre pays.

 

Pour vous et vos familles, j’adresse mes vœux les plus chaleureux pour ces fêtes de fin d’année. Qu’elles soient l’occasion de partager vos joies et nos espérances.

                                                                        François FILLON 

 

Dauphiné Libéré du 20 décembre :

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