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Point sur la réforme des retraites

Une nouvelle réforme des retraites est-elle vitale pour les Français ?

C’est un rendez-vous majeur pour les Français car la situation actuelle du régime des retraites n’est pas tenable !

Il est hors de question que nous remettions en cause notre système de retraite par répartition, mais nous nous confrontons à une situation financière des régimes fortement dégradée ! Ne rien faire, c’est condamner notre système et hypothéquer les pensions des Français.

Dans cette réforme, il y a deux écueils à éviter :

  • baisser le montant des pensions, ce n’est pas acceptable quand déjà trop de retraités touchent déjà de petites pensions (1108 euros de pension en moyenne et 450 euros pour la retraite agricole
  • augmenter les cotisations, car cela toucherait de plein fouet le pouvoir d’achat des ménages !

Toutefois, il faut que nous ayons le courage de reconnaître que le financement de ce système, fondé sur des équilibres qui datent des lendemains de la seconde guerre mondiale en pleine France des Trente glorieuses (où la croissance économique et démographique étaient fortes), doit être mieux équilibré et adapté aux nouvelles perspectives démographiques et aux exigences budgétaires liées au déficit actuel (entre 12 et 14 milliards en 2010 avec une projection de 47 milliards en 2030 et supérieur à 100 milliards en 2050 !).

Le régime des retraites actuel doit faire face à une équation explosive :

  • allongement de l’espérance de vie (on gagne en moyenne 3 mois d’espérance de vie par an !)
  • dégradation du ratio entre actifs et retraités (1.8 cotisants pour 1 retraité en 2010 et 1.3 en 2030)
  • augmentation du déficit et chute des recettes accélérées par la crise actuelle
  • hausse du niveau de chômage (facteur qui pèse depuis de nombreuses années sur le financement du système de retraite avec la hausse des dépenses de solidarité et la baisse des recettes sociales)

Il est ainsi indispensable de trouver des solutions pérennes pour sauvegarder ce système et de ne pas continuer à se voiler la face sur les conséquences d’une inaction prônée par l’opposition !

Chacun peut comprendre que comme nous vivons plus longtemps, nous sommes plus longtemps à la retraite et ainsi que la durée actuelle de cotisation est trop courte pour financer le système ! Il faut trouver le juste équilibre entre les différentes périodes de la vie (enfance -études, vie professionnelle et retraite) : l’entrée sur le marché du travail est toujours plus tardive et nous vivons toujours plus longtemps. Ne rien toucher, cela revient à réduire le temps travaillé et à augmenter le temps de la retraite. L’équation ne peut pas tenir !

La question de la sauvegarde des retraites fait-elle le consensus ?

 

Cette réforme est un domaine essentiel de la protection sociale qui mérite plus de justice et de mesures responsables !

Nous avons ainsi engagé une concertation avec tous les acteurs, syndicats, organisations patronales et partis politiques pour préserver la solidarité de notre système par répartition.

Malheureusement, la stratégie de l’opposition sur cette question est de ne pas dévoiler ses propositions ! C’est une démarche curieuse, à moins que cela ne soit qu’un moyen de masquer des désaccords de fond… Au PS, il y a autant de solutions que d’hommes :

  • Benoît Hamon veut davantage mettre à contribution les revenus financiers sans toucher à l’âge légal de départ à la retraite !
  • Laurent Fabius demande une contribution importante des banques !
  • Vincent Peillon et Pierre Moscovici ne veulent rien remettre en cause !
  • Martine Aubry explique, quant à elle, que le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) dramatise la situation car il est instrumentalisé par la droite pour faire peur aux Français et accélérer les réformes ! Doit-on rappeler que le COR est une institution indépendante créée par Lionel Jospin ?

Depuis les années 90, les trois réformes des retraites qui ont été menées étaient à l’initiative des seuls gouvernements de droite qui ont eu le courage de s’attaquer à ce chantier si difficile et risqué socialement !

Quelles sont les pistes de réflexion qui sont avancées pour réformer notre système de retraites ?

Comme nous ne cessons de l’affirmer, nous ne passerons pas du système par répartition qui est le notre à celui par capitalisation. Nous ne soumettrons pas les pensions des Français aux aléas de la bourse !

En revanche, contrairement au parti socialiste, qui ne cesse de faire croire aux Français qu’il suffirait de taxer le capital et les riches pour financer nos retraites !

Deux exemples : les stocks options représentent une assiette de 2 Mds€ : même en les taxant à 50 %, on ne financerait qu’une infime partie du problème. L’impôt sur les sociétés, avant la crise, c’était 50 Mds€ (deux fois moins en 2009). Même en augmentant son taux de 50 %, on n’aurait toujours pas réglé le déficit des régimes de retraite en 2010 (-32 Md€). En revanche, l’investissement et l’emploi se seraient effondrés.

Nous voulons explorer toutes les pistes, avec courage et dans un esprit d’équité :

  • Il faudra sans doute allonger la durée de cotisation.
  • Et si nous ne sommes pas hypocrites, cela veut dire qu’il faut évoluer sur l’âge légal de départ à la retraite, en tenant compte de l’espérance de vie.
  • En clair, dire qu’il va falloir travailler 42 ans pour une retraite à taux plein, cela veut dire qu’il faut avoir commencé à travailler à 18 ans pour partir à 60 ans ! Par ailleurs, le fait de reculer un peu l’âge légal de la retraite permet de changer la perception que les salariés et les entreprises ont sur les seniors ! Quand on vit jusqu’à près de 80 ans, à 60 ans, on n’est pas vieux ! Du coup, reculer légèrement l’âge de la retraite peut avoir un impact positif sur l’emploi des seniors qui reste une de nos faiblesses. Et cela pèse sur le système à double titre : les moindres cotisations et le supplément de prestations. Le passage de l’âge légal de la retraite de 60 à 61 ans permettrait au régime général de réaliser une économie de 2,7 milliards d’euros en 2020 et un recul à 62 ans une économie de 6,6 milliards d’euros en 2020. Ce n’est pas qu’une logique comptable, mais aussi humaine et de management.
  • Par ailleurs, il faudra aussi réfléchir à rapprocher au maximum les régimes (privé, public et spéciaux), pour plus de clarté et de justice. Et je pense que les parlementaires ne pourront pas faire exception à la règle.
  • Enfin, étudions la piste d’une amélioration de l’épargne retraite pour les salariés pour renforcer les régimes supplémentaires par capitalisation à l’instar de ce qui se fait dans le public avec la PREFON.

Commentaires

  • Je vous cite :
    "reculer un peu l’âge légal de la retraite permet de changer la perception que les salariés et les entreprises ont sur les seniors ! Quand on vit jusqu’à près de 80 ans, à 60 ans, on n’est pas vieux ! Du coup, reculer légèrement l’âge de la retraite peut avoir un impact positif sur l’emploi des seniors qui reste une de nos faiblesses."

    OK, certes, inévitable ... Mais :
    - pour ceux qui comme moi, ont déjà été victime de dégraissages ...?
    -qui, en porte de sortie, ont créé leur entreprise (de conseil, pour ce qui me concerne)
    - qui ont suffisamment de trimestres cotisés validés (160 dans mon cas)
    - ne peuvent pas (trop) "pomper sur l'entreprise" pour se rémunérer ...
    -...
    un droit anticipé de déblocage de la retraite (une forme d'AER entrepreneur) sous condition de poursuivre leur activité, voire d'embaucher (un jeune), serait une forme de transition bien utile ... pour leur éviter de "bouffer de la vache enragée", ou leur patrimoine (celui d'une vie :maison ...) pendant les 1, 2 ou 3 ans qui les séparent de l'age légal (je n'ai aujourd'hui que 59 ans et 1an 1/2 à tirer ...)

    Bien cordialement

  • Le systeme par repartition est un systeme d'assurance. Les cotisations ouvrent droit a une future indemnisation. Passer tout ou parti de cette assurance sur des taxes qui ne seraient pas liées à une ouverture de droit est une remise en cause du systeme par repartition et conduira a terme a un arret de la gestion paritaire.

    Quelque soit le choix effectuer par le gouvernement ( celui ci ou le suivant ) l'equation sera simple : Quel pourcentage de PIB peut etre consacrer a l'indemnisation des retraites sans remettre en quetion l'equilibre economiques. Ceci est vrai pour un systeme par repartition, un systemes base sur l'impot ou un systemes par capitalisation.

    Une fois ce niveau connu ne se posent plus que deux question : repartition des prelevement et repartition des indemnisations.

    Depuis vingt ans on essaie de faire croire, comme vous le faites, qu'on peut ne pas toucher le niveau d'imdemnisation ni le niveau de cotisation. Ceci revient a dire qu'on augmente la part du PIB consacrer a la retraite sans faire porter cette part croissante du PIB sur les assures actifs, donc qu'on transfere sur un impot ou un autre.

    Sur cette voie, les depenses vont augmenter jusqu'au jour ou elles atteindront un niveau qui ne pourra plus etre financer par l'état, et ce jour, ca sera le minimum vieillesse pour tous ceux qui ne seront pas aptes pour la medecine du travail et le RSA pour les autres

  • Et si tout simplement on commençait par mettre tout le monde à 60 ans, le public comme le privé, c'est pour cela entre autre que Nicolas SARKOSY à été élu il me semble, raz le bol des mesurettes, il serait temps de passer aux économies a commencer par le service public trop couteux en FRANCE.

  • A quand l'égalité entre public et privé?

    Il faut aller dans ce sens dans les années prochaines et commencer de suite a augmenter l'age de la retraite et réduire l'écart entre les deux, avec un étalement.

    IL Y EN A MARE DE TAXER LA CLASSE MOYENNE QUI S'APPAUVRIT ET C'EST CELLE QUI FAIT MARCHER L'ECONOMIE. iL FAUT ARRETER DE FAIRE UNE POLITIQUE ELECTORALE.....UN PEU DE COURAGE .... VOUS AVEZ ETE ELU POUR CA ET FAIRE LA POLITIQUE DE LA RUE!!!!.

    J'ai 64 ans et je travaille 50 H par semaine avec 3 semaines de vacances par an....comme libéral et j'espère ne pas être taxer sur le fruit de mes heures travaillées sur 43 années.

  • Monsieur TARDY, ce n'est pas parce que le PS fait preuve d'un indéniable manque d'imagination (ou d'inspiration) qu'il faut jouer les ironiques. Les propositions de votre « majorité » et du GOUVERNEMENT ne sont pas plus crédibles ni tenables.

    Dans le document remis par M. WOERTH aux partenaires sociaux – qui ne représentent que la FP et encore – on trouve quatorze engagements très... « inspirés ».

    Engagement n°1 : sauvegarder le système de retraite par répartition. 

    Formidable ! Ainsi le crédo du système de capitalisation serait bafoué par votre parti ? Et par le GOUVERNEMENT ? Comment se fait il, alors, que ce même GOUVERNEMENT ait adopté en 2008 – sous présidence française – de faire sien le document présenté par la Commission Européenne au Conseil Européen, stipulant que le régime par capitalisation est le seul « viable » ?

    Et que quelques jours après avoir remis ce document, le Président du groupe UMP au Sénat ait fait son éloge ? Je cite : « un système «qui a l'immense avantage d'être mondialisé, de pouvoir associer les vieux Français aux jeunes des pays émergents. Nous aurions tort de nous priver de cette faculté».

    Effectivement...Ainsi nous aurons un système à la MADOFF tout a fait performant !!! Je ne doute pas que tel soit le cas pour un sénateur qui aura toujours le contribuable pour éviter tout risque...Mais qu'en est il du citoyen lambda ? Les citoyens Américains ont une toute autre appréciation du système de capitalisation ! Non content de tirer des leçons de la crise, votre parti veut même maintenant proposer qu'on envoie les salariés « profiter » d'une telle supercherie !!!

    Outre le manque de cohérence au sein de votre parti – comment peut on sauvegarder le système de répartition (qui marche très bien, merci) en faisant la promotion d'un système néfaste ? – et du chef du Gouvernement – qui plaide à Bruxelles pour une accélération de la mise en place du système de capitalisation tout en pourfendant les « ennemis » de la répartition...en France – sans parler du Président – qui il n'y a pas si longtemps, cranait à Washington en expliquant que « nous » avions, nous, fait bien avant les USA une proposition intelligente en matière de sécurité sociale – dont les a actes et les propos diffèrent constamment...On ne manquera pas de noter le caractère idéologique d'une proposition comme d'une autre.

    Théoriquement, tous les systèmes fonctionnent. Après il faut avoir la volonté de les faire marcher. Et c'est là que le bat blesse. Qu'un système soit mondialisé ne garantie aucunement sa « performance ». Qu'un système soit « national » non plus. La finance est mondialisée. On doit à ce fantastique système deux crises successives génératrices des événements les plus odieux commis entre 1914 et 1960. La sécurité sociale des Alsaciens et Lorrains est régionale. Elle est performante.

    Si le Gouvernement et votre majorité ont vraiment le désir de « sauvegarder » le système de répartition – en toute matière du reste : parce qu'après la retraite, cela sera la santé qui sera privatisée, et ainsi de suite jusqu'à aboutir au système américain de la carte bleue – il convient que l'un et l'autre s'en donnent les moyens. Que cela ne soit pas une intention passagère pour ne pas faire peur à « l'électorat » mais bien une réelle conviction politique.

    D'où nécessité de mettre en conformité PAROLES et ACTES. Si M. SARKOZY veut « sauvegarder » la répartition...Alors il lui faut aller à Bruxelles et expliquer à la Commission Européenne que finalement il est hostile au document qu'il a signé tantôt. De son coté, le GOUVERNEMENT et la majorité doivent cesser de se récrier sur la seule proposition d'augmenter les prélèvements, cris d'orfraies qui n'abusent d'ailleurs plus personne, puisque votre parti a voté toutes les taxes – il s'agit bien d'un prélèvement – que le GOUVERNEMENT lui a fourré sous le nez, et jusqu'à des impôts, puisque la « taxe carbone » qui est en fait un impôt (cf la Cour des Comptes) bien que peu appréciée a été votée.

    Augmenter – ou baisser – les prélèvements (la « contribution commune ») n'est pas en soi scandaleux. Ce qui l'est, c'est quand cette décision vise à couvrir l'irresponsabilité des élus, à trouver des ressources facilement, ou encore à infantiliser les Français, en leur faisant accroître que payer des impôts pour financer l'État qui dirige son pays, est mal. Les oncles de Charles VI de France ont supprimé l'impôt permanent créé par Charles V pour financer le coût de la guerre. Trouvez vous que cela ait été une bonne idée ? Les parlementaires de 1793 ont augmenté les impôts de manière drastique pour financer un monument à Robespierre. Croyez vous que cela ait été une riche idée ? Non plus.

    S'il faut augmenter les prélèvements, et bien faisons le. S'il faut au contraire les baisser, faisons le. Mais que le GOUVERNEMENT, votre parti, et les membres de celui ci, cessent de jouer les effarouchés dès lors qu'il est question de fiscalité.

    Engagement n°2 : assurer le retour à l’équilibre de nos régimes de retraite à moyen terme.
     
    Çà c'est de l'engagement ! Remettons aux calendes grecques l'effort d'aujourd'hui ! Plutôt que d'être sincère et cohérent avec lui même, le GOUVERNEMENT continu dans le déni. M. FILLON a pris l'engagement à Bruxelles d'augmenter de deux points les prélèvements en France. Pourquoi choisir toujours la lâcheté ? Un jeune homme de 18 ans – Charles V – est donc plus courageux qu'un homme politique qui nous explique que sa plus difficile période fut celle où il traversa « le désert » au coté de M. SARKOZY ?

    Engagement n°3 : ne pas réduire les déficits en baissant les pensions des retraités d’aujourd’hui. 

    Voici un bel appel du pied à l'égard de l'électorat principal de l'UMP. Ceux qu'un « conseiller » du Président appelle les « vieux ». Les « générations futures » sont oubliées. La lâcheté serait elle un trait politique de certains partis ?

    Engagement n°4 : ne pas réduire les déficits en baissant les pensions des retraités de demain. 

    Le gouvernement rappelle que le niveau moyen des pensions continuera de croitre de 20% au-delà de l’inflation d’ici à 2030, grâce aux indexations conventionnelles et réglementaires. Et qu'il n'est pas question d'y toucher. Sauf que de tels engagements ont déjà été pris...Et pas tenus. Et puis, en 2030...Tout le monde aura oublié, n'est ce pas ?

    Engagement n°5 : améliorer la compréhension et l’information des Français sur leurs futures retraites. 

    Le régime de retraite par répartition c'est : 20 régimes de bases, regroupés en 3 grandes familles (salariés du secteur privé , non-salariés, et régimes spéciaux), les régimes complémentaires (obligatoires pour les salariés et non-salariés du secteur privé), et des modalités de calculs différentes d'un régime à l'autre.

    Les Français ne sont pas idiots. Ils savent à quel régime ils appartiennent et c'est tout ce qui leur importe. Ça et la justice sociale. Une fois de plus, au lieu de proposer de rendre moins complexe le système...Le GOUVERNEMENT choisi la lâcheté. On expliquera donc cette complexité aux Français – à coup de milliards en pub ? – plutôt que simplifier le système ! Là encore, que d'engagements...!

    Engagement n°6 : encarter toute solution qui baisserait le niveau de vie des Français ou augmenterait le chômage. 

    Tient, après avoir créé des taxes à la pelle, le GOUVERNEMENT se souvient du pouvoir d'achat des ménages ! Curieux que ce « raisonnement » n'ait pas atteint l'hémicycle au moment du vote de la taxe carbone et de tant d'autres ! Mais voyons...Ce « bon sens fiscal » n'a qu'une seule vocation : exonérer les revenus du capital de l'effort fiscal ! Y compris ceux issus de la spéculation (LBO) ! (Merci au Ministre des finances de 2004 : M. SARKOZY c'est çà ?)

    Engagement n°7 : répondre à un déséquilibre démographique par des solutions démographiques.

    Un instant, je me suis pris à rêver...Quoi, le GOUVERNEMENT aurait fini par comprendre que les bébés font les retraites ? Et aurait décider d'encourager les naissances ? Que nenni ! Il n'est ici question que de plans comptables ! En aucun cas de BEBES !!! Le GOUVERNEMENT positionne en effet sa réflexion sur trois leviers. Le premier serait d'augmenter la durée de cotisation. Aux dires du GOUVERNEMENT, cette augmentation de la durée de cotisation aurait permis d'obtenir que les Français travaillent plus longtemps. Sauf que le même GOUVERNEMENT nous explique – dans une autre salle du PARLEMENT – que les entreprises virent toujours leurs séniors à 55 ans, que les jeunes commencent toujours plus tard leur vie active (et pour cause, no job before), et qu'il va bien falloir faire quelque chose contre çà...!


    L'autre levier proposé par le GOUVERNEMENT ce serait de reculer l’âge d’ouverture des droits à retraite (60 ans). Cela n'aurait aucun sens tant que le GOUVERNEMENT n'obtiendra aucun engagement ferme du MEDEF comme du patronat des PME PMI, en matière d'emploi des séniors une fois les 55 fatidiques passés ! Car si les Français du privé prennent leur retraite à cet âge – quand ils sont salariés – c'est bien parce qu'ils n'ont pas le choix ! Ils sont littéralement envoyés vers la sortie. Et que fait, là, le GOUVERNEMENT ? Absolument rien. On ne va quand même pas se fâcher avec les « amis » du Président, hein ?

    Engagement n°8 : changer les règles de manière très progressive.

    Il n'y aura pas de rupture en matière de réforme des retraites. Il ne faut pas brusquer l'électorat, surtout senior ou pré-senior. L'allongement de la durée de cotisation et de l'âge de départ sera donc progressif. La réforme est si « vitale » qu'il convient surtout de ne pas avancer trop vite. Effectivement, Louis XV est un modèle à suivre...

    Engagement n°9 : tenir compte de ceux qui ont eu une vie professionnelle plus difficile.

    Bon, et bien on est pas sorti de l'auberge ! C'est quoi une « vie professionnelle plus difficile » ? Si je porte des cartons toute la journée, la « difficulté » de mon activité réside dans le poids qui pèse sur mon corps. Si je suis cadre, la « difficulté » de mon emploi est liée à mes fonctions génératrices de stress. Si je suis député, j'ai la belle vie – multiples avantages, pas tellement de suivi de mes activités, retraite en or – mais ma vie familiale en prend un coup. Autrement dit, la « difficulté » de mon métier n'est pas liée à son empreinte sur mon corps ou mon esprit, mais aux sacrifices que je consent pour exercer ce métier.

    Engagement n°10 : mettre fin à la spécificité française en matière d’emploi des seniors. 

    Belles paroles.

    Engagement n°11 : adapter les mécanismes de solidarité des régimes de retraite à la réalité des besoins sociaux. 

    Le gouvernement rappelle la variété des carrières professionnelles, qui complique le système. Mais il ne propose rien.

    Engagement n°12 : augmenter les ressources destinées aux mécanismes de solidarité par un effort financier supplémentaire de certains revenus.  

    Là encore un engagement lâcheté. En gros, le PS a tort de dire que notre politique vise les riches, mais nous reconnaissons que c'est vrai, mais attention nous allons faire le maximum pour que ceux que nous reconnaissons comme seuls bénéficiaires de nos largesses, ne soit pas trop mal lotis.

    Engagement n°13 : poursuivre la convergence entre les régimes de retraite du public et du privé.

    Et un référendum sur le sujet, çà ne vaudrait pas le coup ?

    Engagement n°14 : assurer une gouvernance d’ensemble des régimes de retraite fondée sur des rencontres périodiques avec les partenaires sociaux.

    Non comment.

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