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  • Le pacte national de François Fillon

    françois fillon

    Mes chers amis,

    Il y a deux semaines, je vous ai écrit pour vous exposer notre pacte productif face à la politique récessive de la gauche. Aujourd’hui, je veux vous parler de notre pacte national car dans la mondialisation les 65 millions de Français doivent faire bloc. Le tous ensemble doit s’imposer sur le chacun pour soi.

    Pour moi, tout commence à l’Ecole : c’est là que l’égalité des chances se joue, que le sentiment national se forge, que les valeurs civiques se transmettent.

    L’Ecole des socialistes, nous la connaissons, hélas ! C’est l’école des idées reçues et des fatalités acceptées. Celle où l’on parle de plus en plus de pédagogie et de moins en moins du contenu des enseignements. Celle où l’on prétend lutter contre l’échec scolaire tout en dénonçant dans chaque réussite un danger d’élitisme. Celle où la violence est un fléau mais où la discipline reste un tabou.

    L’Ecole doit demeurer un espace préservé. La discipline doit assurer la sécurité des élèves et le respect des professeurs ; les familles qui n’assument pas leurs devoirs éducatifs doivent être mises en garde et, le cas échéant, sanctionnées ; et si certains éléments continuent obstinément à perturber la vie de leur établissement, leur exclusion définitive doit être prononcée.

    L’Ecole doit avoir pour premier objectif la transmission des savoirs. Elle ne doit ni se disperser ni abaisser son niveau d’exigence. Je veux redire notre volonté de garantir la maîtrise des savoirs fondamentaux à l’entrée en sixième, grâce à un test d’évaluation et à la création au collège de classes de soutien pour les élèves qui en ont besoin.

    La République, c’est le droit pour chacun de vivre en sécurité. Nicolas Sarkozy avait su remobiliser les services de l’Etat pour faire reculer la délinquance. L’activisme de l’actuel Ministre de l’Intérieur ne peut masquer l’amateurisme qui caractérise les annonces de la ministre de la Justice. Je milite pour une politique de fermeté, mobilisant l’ensemble de la chaîne policière et judiciaire autour de cette exigence fondamentale qu’aucun délit ne doit rester impuni.

    Loin d’être supprimées, les peines planchers doivent être généralisées à tous les délits. Une peine ne valant que si elle est exécutée, il faut revenir à l’objectif de construire 80.000 places de prison et il faut interdire toute libération conditionnelle avant que le prévenu n’ait effectué les deux tiers de sa peine. L’aménagement systématique des peines que propose le Gouvernement Ayrault conduit irrémédiablement à l’injustice pour les victimes, à l’impunité pour les délinquants et à l’augmentation du risque de récidive pour la société.

    Il faut tracer clairement la ligne entre ce qui est permis et ce qui est interdit. La légalisation du cannabis et les «salles de shoot» constituent une tragique démission politique et morale. C’est une guerre à la drogue qu’il faut mener, et pour la mener il faut sanctionner durement les dealers et soigner les drogués qui sont rendus malades d’empoisonnement. Ouvrir des salles de shoot, c’est être complice de leur autodestruction et c’est créer des lieux qui seront cernés de trafiquants qui viendront chercher leurs proies.

    La République, c’est enfin la volonté de former une seule Nation. Pour moi, au-delà des origines ou des croyances, une chose compte, une chose essentielle et non négociable : c’est l’amour de la France et le respect de la République. Communautarismes, intégrismes religieux, mépris de la nation et de ses règles : l’UMP doit être implacable à l’égard de ceux qui disloquent notre unité et notre fraternité.

    Je veux une immigration strictement maîtrisée en fonction de nos possibilités économiques parce que c’est la condition d’une intégration réussie. Je propose que le Parlement fixe chaque année le nombre de migrants accueillis en France et je veux que chacun d’entre eux démontre sa volonté d’adhérer à notre pacte.

    Je veux une laïcité forte. C’est pour cela que, ministre de l’Education nationale, j’ai mis en oeuvre la loi interdisant les signes religieux à l’école, et qu’en tant que Chef du Gouvernement, j’ai soutenu la loi d’interdiction de la burqa. En France, femmes et hommes ont les mêmes droits. En France, toute religion est respectable mais aucun culte ne doit pouvoir prétendre se placer au-dessus des autres ou au-dessus de la loi.

    Je suis fermement opposé au vote des étrangers, car la citoyenneté n’est pas à géométrie variable. Elle doit exprimer l’adhésion profonde à la France. C’est pour cela que je propose que les enfants nés en France de parents étrangers n’acquièrent pas la citoyenneté de manière automatique, mais s’ils en font la demande. Devenir Français, ce doit être l’expression d’un choix de raison et de coeur.

    Nous devons enfin combattre toutes les formes de discriminations, parce qu’elles sont la négation de la République et parce qu’elles font le lit du communautarisme. Ceux qui rejoignent et aiment la France, la France est prête à les aimer car c’est ainsi que depuis des siècles notre patrie s’est agrandie.

    L’unité nationale est notre bien le plus précieux, mais ce bien est fragile. Il faut rassembler notre peuple en évitant de le diviser sur des sujets vitaux et sensibles. Droit de vote aux étrangers, mariage homosexuel, dépénalisation du cannabis… le Gouvernement joue avec le feu. Avec vous, je veux lui faire barrage !

    En ces temps difficiles, chacun doit se demander ce qu’il peut faire pour notre pays plutôt que le contraire. La France est une belle et grande nation, mais cette grandeur n’existe pas sans civisme et patriotisme. Voilà le message républicain que je veux porter avec vous, pour l’UMP et pour la France.

    Fidèlement et bien amicalement,
    François Fillon

  • Auditions du 24 octobre

    Nous sommes en pleine période budgétaire, les auditions se succèdent et c'est l'occasion de poser des questions, notamment sur les sujets qui tournent autour du fonctionnement de l'Etat et de ses dépenses.

    Le mercredi 24 octobre, je suis intervenu en commission des affaires culturelles, sur le débat budgétaire relatif à la numérisation des livres de la Bibliothèque nationale de France, et plus globalement, sur les ressources que les grandes institutions culturelles peuvent retirer de l'exploitation de leurs fonds.

    Dans l'après midi, je suis allé à l'audition du gouverneur de la banque, pour lui poser des questions sur l'immobilier de la Banque de France.


  • Audition sur le budget du Premier Ministre

    Je suis intervenu, comme orateur du groupe UMP, sur trois missions budgétaires qui regroupent l'essentiel de l'action du Premier Ministre :

    J'en ai profité pour poser une certain nombre de questions sur mes "dadas" que sont l'open data, les comités théodules et le pilotage de l'informatique de l'Etat.

    J'ai obtenu des réponses plus ou moins satisfaisantes, certaines sont intéressantes, et je note l'effort qui a été fait pour me répondre sur le fond.

    Toutes les occasions sont bonnes pour faire avancer les dossiers qui me tiennent à coeur, et faire parler le Gouvernement sur mes sujets favoris.

  • Question sur l'information scientifique

    Ce matin, en commission budgétaire, j'ai interrogé Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur le thème des publications scientifiques et de l'utilisation d'internet pour permettre une publication en libre accès, gratuite et largement accessible.

    Je lui ai également signalé les pratiques d'un organisme dépendant du CNRS, l'INIST, qui vend des articles scientifiques, sans autorisation des auteurs, alors même que certains de ces articles sont en libre accès sur internet.

    Le temps étant un peu compté en fin de commission, et la réponse que la ministre avait préparée étant un peu longue, elle me l'a transmise par écrit. Je vous la lire in extenso. Elle figurera au compte-rendu, et aura donc la même valeur que si la ministre l'avait lue en commission :

    "L'information scientifique est un bien public qui doit être disponible à tous, sans restriction d'accès, et dont les bénéfices doivent être partagés par tous. Le secteur des publications scientifiques a connu de profonds bouleversements liés à la fois à l'internationalisation de la diffusion des savoirs scientifiques et à l'apparition de quelques grands groupes d'éditeurs qui ont imposé à l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur et de recherche des augmentations tarifaires importantes.

    Dans le même temps, les scientifiques ont exploré des modes plus directs de diffusion de leurs travaux. Ils ont été soutenus par leurs institutions et parfois encouragés par les gouvernements. Progressivement, plusieurs modèles de libre accès se sont développés, le mode de l'Open Access ou accès libre apparait sans conteste la nouvelle façon de diffuser l'information scientifique.

    La France, à l'instar d'autres pays et de l'Union européenne, s'est engagée dans le mouvement de l'Open access, par les soutiens à l'Archive Ouverte HAL (Hyper Article en Ligne), aux archives institutionnelles, au programme de numérisation Persée de reveues SHS et à celui de l'édition électronique ouverte Open Edition (ex revevues.org).

    Plus récemment, en initiant le dispositif BSN (Bibliothèque Scientifique Numérique) qui porte sur l'ensemble de l'information scientifique et technique (IST), elle a mis en oeuvre un vaste programme d'achat de licences nationales, renforcé par le projet ISTEX qui permettra la libre disposition des archives des revues acquises de façon pérenne pour l'ensemble des communautés de recherche, et à terme le lien sur la plateforme vers les publications en Open Access.

    C'est dans ce cadre ouvert que doivent s'exercer les missions de l'INIST.

    Je sais que des désaccords et des litiges se sont multipliés entre l'INIST et les chercheurs, notamment en matière de prêt de documents. En fonction du résultat des jugements en cours, nous prendrons les mesures nécessaires, mais il revient d'abord au CNRS, tutelle de l'INIST, de faire en sorte que les pratiques de l'INIST soient totalement conformes aux objectifs de libre accès à l'information que je poursuis."

  • Rencontre avec l'ambassadeur de France en Islande

    J'ai rencontré ce matin, Marc Bouteiller, ambassadeur de France en Islande, en tant que président du groupe d'amitié France-Islande de l'Assemblée nationale.

    La réunion constitutive aura lieu le 6 novembre prochain, mais j'ai profité de son passage à Paris pour établir un premier contact.

    Nous avons échangé sur la situation économique et politique de l'Islande, sur les relations bilatérales entre la France et l'Islande et sur les grands dossiers du moment pour ce pays.

    La francophonie se porte bien en Islande, avec un programme de formation des fonctionnaires publics qui rencontre un grand succès. Il est vrai que l'alliance française existe depuis 1911 à Reykjavik. Même si la communauté française n'est pas très nombreuse, 40 000 touristes français viennent tous les ans en Islande.

    L'entrée dans l'Union européenne est le gros morceau. Suite à la crise de 2008, l'Islande, qui fait déjà partie de l'Espace économique européen depuis 1994, a souhaité entrer dans l'Union européenne. Les négociations sont en cours, mais ne sont pas toujours aisées, notamment à cause de contentieux financiers liés à la crise, et sur le sujet de la pèche, très sensible pour les islandais. Une partie de l'opinion publique islandaise n'est pas encore convaincue de franchir le pas ... même s'ils sont d'accord sur le fait que le processus ait été lancé.

    Nous avons également échangé sur le processus de réforme constitutionnel en cours, qui est assez complexe. L'aspect "internet" du processus m'intéresse beaucoup, et nous aurons sans doute l'occasion de l'étudier plus en détail dans le cadre des travaux du groupe d'étude.

    Enfin ... Marc Bouteiller m'a bluffé en prononcant sans hésitation de manière très fluide le nom du volcan Eyjafjöll ... preuve qu'il s'est parfaitement plongé dans la vie et la langue islandaise depuis sa prise de fonction en octobre 2011.

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