Réunion du groupe UMP à l'Assemblée au cours de laquelle, le président du groupe, Jean-François Copé, a rappelé tout l'enjeu du vote de la réforme constitutionnelle.
Ce vote se jouera, lors du Congrès du 21 juillet, à quelques voix près (la droite ne dispose pas des 3/5ème nécessaires à la ratification, sans quelques voix de gauche).
Pour ma part, je voterai POUR cette réforme :
- Ce n'est pas la peine de dénoncer les "pouvoirs discrétionnaires" du chef de l'Etat pour finalement dire NON à celui qui propose de les réduire
- Ce n'est pas la peine de hurler contre "l'abaissement du parlement" pour finalement dire NON à un projet qui se propose de le revaloriser, de le renforcer, de lui permettre de contrôler et de suivre (enfin) l'application de la loi ...
En ce sens, je ne comprend pas du tout la position de l'opposition qui souhaite voter CONTRE cette réforme, uniquement pour infliger un camouflet au Président de la République.
Puis réunion de l'ensemble des députés de la majorité, à l'Elysée, avec le Président de la République.
Le Président a rappelé le chemin parcouru depuis le début de la législature.
Il a abordé le vote de la réforme constitutionnelle en indiquant que ce vote serait la goutte d'eau qui fera que le vase sera rempli ou vide pour les français, en cette fin de session parlementaire : mieux vaut partir en vacances en ayant eu le bac ...
Le passage au quinquennat nécessite une réforme de la Constitution, pour réequilibrer les pouvoirs en faveur du Parlement.
Il a abordé le non à l'Europe des irlandais et son souhait de geler toute nouvelle entrée.
Puis, concernant la réforme des armées, il a souligné que :
- 4 pays en Europe paient pour la sécurité de 27
- le nucléaire militaire nous coûte 3 milliards d'euros/an
- sur 37 bases aériennes, seules 28 ont des avions ...
- faute d'une politique européenne de défense, les anciens pays de l'Est se tournent vers les USA ...
Pour lui, la réforme des armées est directement liée à la fin de l'armée de conscription (votée par les députés) : l'armée s'épuise à entretenir une structure qui n'est plus adaptée à ses missions (200 000 jeunes ne sont plus accueillis).
Il souhaite s'attaquer à la réforme du millefeuille administratif français dès la fin de la Présidence française de l'Union Européenne, en janvier 2009, avec débat sur 6 mois, puis décisions.
Il a également expliqué longuement sa position sur la Chine et les pays arabes membres de l'Union pour la Méditerranée.
La réunion s'est poursuivie par un buffet dinatoire dans les jardins de l'Elyséee ... dont la pelouse a été ravagée par les 5000 invités de la garden party du 14 juillet (photo ci-dessous) ... le jardinier va avoir du boulot.