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  • Volet télécoms de la loi Macron : mes interventions

    De retour après son examen au Sénat, le projet de loi "relatif à la croissance, à l'activité et l'égalité des chances économiques" (dite "loi Macron") revient à l'Assemblée nationale.

    Cette semaine, il était examiné en commission, et la majorité en a profité pour revenir sur la plupart des avancées faites au Sénat.

    Le texte initial comportait 106 articles... il en compte désormais 405 ! Avec un tel fourre-tout et une telle masse d'articles, il faut se répartir le travail et se concentrer sur certaines parties.

    Pour ma part, je suis intervenu sur le volet télécommunications.

    J'ai d'abord défendu un amendement (adopté) afin de réécrire la loi sur les ondes électromagnétiques... seulement 4 mois après son adoption, le gouvernement avoue qu'il faut la corriger tellement elle pose de problèmes ! C'est pourtant ce que j'avais dit au mois de janvier (voir les débats de l'époque).

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    Défense d'un de mes amendements :

    Réponse du ministre et adoption de mon amendement :

    Le débat a ensuite porté sur un amendement concernant Google, introduit au Sénat.

    Comme la totalité de mes collègues, j'ai expliqué pourquoi cet amendement n'était pas adapté et était contradictoire avec les positions du gouvernement :

    Intervention sur l'article Google/plateformes :


    Le projet de loi Macron, remanié par la majorité, doit être examiné en séance les deux prochaines semaines... avec peut-être une nouvelle application du 49-3 à la clé.

  • Gens du voyage : vidéos de mes interventions ... des propositions concrètes issues du terrain

    Nous examinions ce mardi soir la proposition de loi relative au statut à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage. Cette proposition de loi socialiste avait un but affiché : supprimer les titres de circulation des gens du voyage, jugés discriminatoires.

    Mais elle a oublié d'améliorer la loi sur l'élaboration des schéma départementaux d'accueil des gens du voyage (carte des aires) ou encore sur la lutte contre le stationnement illégal.

    La Haute-Savoie est un département de passage et la 2ème circonscription le vit en ce moment-même (et ce dans chacune des intercommunalités - pas plus tard que cette semaine, le Conseil municipal de SEYNOD a par exemple dû acter le choix d'un terrain).

    Avec l'expérience de ce qui se passe dans notre département, j'ai donc proposé des améliorations de la loi (10 amendements), sur 3 sujets principaux.

    1. Choix des terrains et concertation

    Ayant à l'esprit la situation de CUSY, sur laquelle un collectif m'a interpellé, j'ai déposé un amendement pour rendre obligatoire l'information des riverains en amont, quel que soit le type d'aire (y compris les terrains pour sédentarisés) :

    J'ai également demandé d'associer les agriculteurs à l'élaboration de ces schémas départementaux, par exemple en les soumettant à la Chambre d'agriculture :


    Toujours avec
    Virginie Duby-Muller et Martial Saddier, nous avons demandé que l'obligation de consultation des élus communautaires pour l'élaboration du schéma soit inscrite dans la loi. 

    2. Lutte contre le stationnement illégal

    Comme je le dis depuis plusieurs années : à partir du moment où les obligations de réalisation d'aires sont respectées (c'est le cas en Haute-Savoie), il faut une fermeté absolue face au stationnement illégal de caravanes. Je l'ai rappelé lors d'une de mes interventions :



    Le texte socialiste est très timide et esquive cette question. Voilà pourquoi nous avons proposé la saisie des caravanes, ou encore le doublement des peine en cas de stationnement illégal.

    La législation actuelle n'est pas suffisante, et les tensions qui ont eu lieu en 2013 à DOUSSARD, ou en 2011 à CHAVANOD, le prouvent.

    Autre proposition que nous avons faite : instaurer un délai de réponse de 24 heures maximum suite à une demande de mise en demeure... le but étant de faire cesser au plus vite ces atteintes à la propriété :


    3. Obligations des collectivités

    La majorité socialiste voulait imposer de nouvelles règles en cas de fermeture temporaire d'une aire, avec des dispositifs de substitution assez flous. Heureusement, le texte a été rectifié et on devrait éviter d'aboutir à des nouvelles obligations.

    En revanche, elle s'acharne à vouloir frapper les communes au portefeuille lorsqu'elles tardent à respecter leurs obligations. Plutôt que de jouer la concertation dans des situations difficiles, la proposition de loi prévoit une consignation de fonds communaux par le préfet, ce qui n'est pas acceptable, comme je l'ai expliqué :

    Au final, aucun des amendements émanant de l'opposition n'a été adopté. La majorité et le gouvernement sont restés sourds aux exemples vécus sur le terrain. C'est déplorable, car nous avions une occasion rare d'améliorer la loi sur les gens du voyage.

    Le groupe Les Républicains a donc voté CONTRE cette proposition de loi.

    Notre communiqué de presse conjoint :

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  • Rapport Duron sur les Trains d'Equilibre du Territoire (TET)

    La Commission sur l’ « avenir des TET » présidée par Philippe Duron a remis son rapport au gouvernement mercredi 27 mai.

    Trains d’équilibre du territoire ou Trains Intercités : il s’agit de 320 trains qui ne circulent pas à grande vitesse et dont la responsabilité n’a pas été confiée aux régions.

    Ils circulent sur plus de 35 lignes (23 de jour et 12 de nuit)  et transportent quotidiennement 100.000 voyageurs en desservant 355 villes. Ils affichent un déficit d’exploitation de plus de 300 millions d’euros par an.

    Constats du rapport :

    Il dresse un constat sévère de l’état du réseau Intercités : “une qualité de l’offre continuellement dégradée, des temps de parcours sensiblement augmentés, une régularité qui a régressé” .

    Le rapport part du principe que le mode ferroviaire n’est pas pertinent partout sur le territoire et que les TET ne répondent plus aux besoins des usagers: le matériel a vieilli ; les travaux perturbent le trafic ; les services à bord ont disparu ; l’offre s’est dégradée en terme de quantité et de qualité. En outre elle ne s’est pas adaptée à la venue des vols low cost, de ce fait certaines dessertes sont peu fréquentées et peu rentables.

    Les trains de nuit sont peu fréquentés et représentent 1/3 du déficit des TET.

    La subvention publique par voyageur a augmenté de 28% en deux ans et cette année elle a atteint les 340 millions d’euros.

    Principales propositions :

    Disparition de trois trains de nuit sur quatre.

    Le rapport préconise de conserver quatre lignes de trains Intercités de nuit (contre 12 aujourd'hui), entre Paris et Briançon, Rodez, Toulouse et Latour-de-Carol, estimant que les autres sont coûteuses et peuvent être remplacées par des liaisons existantes, plus rapides par train ou avion, ou de nuit par autocar.

    Suppression de certaines dessertes trop couteuses au profit de lignes d'autocars ;

    Diminution de la fréquence sur des axes déficitaires :

    En ligne de mire du rapport Duron : cinq tronçons de lignes sur lesquelles il existe des dessertes TGV ou TER :

    • Toulouse-Cerbère,
    • Quimper-Nantes,
    • Bordeaux-Toulouse,
    • Marseille-Nice et
    • Saint-Quentin-Cambrai

    Sur ces lignes, estime la commission, les Intercités pourraient donc être supprimés.

    Les lignes Toulouse-Hendaye et Clermont-Ferrand-Béziers pourraient être transférées sur des autocars.

    A l’inverse, il préconise « un renforcement de l’offre ferroviaire (...) associé à une meilleure utilisation du matériel roulant », sur des « les lignes dont le résultat économique est aujourd’hui en-deçà de leur potentiel réel », entre autres, Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Amiens, Nantes-Lyon, Paris-Limoges, Paris-Caen ou encore Bordeaux-Marseille.

    Par ailleurs, les lignes pendulaires, entre l’Ile-de-France et les régions limitrophes, la « grande banlieue », pourraient être transférées aux régions, dans le cadre d’un accord avec l’Etat.

    Le renouvellement du matériel roulant est un enjeu décisif : il faut moderniser les chantiers, améliorer les méthodes de production et faire travailler le personnel en dehors des heures de pointe lorsque les rames ne sont pas utilisées.

    La Commission estimes que ses propositions permettraient de redresser la trajectoire économique des TET à moyen terme et stabiliser le déficit à hauteur de 350 millions d’euros entre n2017 et 2019, puis environ à 270 millions d’euros à partir de 2023.

    Position du groupe UMP :

    Dominique Bussereau, qui était membre de cette commission, a refusé de signer le rapport. Même si nous partageons les constats sur la dégradation du service ferroviaire et sur la nécessité de remédier au déficit budgétaire, nous sommes contre ce rapport car il organise le désert ferroviaire et freine l’ouverture à la concurrence prévue par l’UE en 2019 qui est une réforme nécessaire pour arriver à l’efficacité du service, à la baisse des prix et à une meilleure desserte du territoire.

    La commission préconise seulement d’expérimenter la concurrence, dans le cadre de délégations de service public, d'abord sur les lignes de nuit puis sur certaines lignes de jour.

    En revanche elle suggère de renforcer le rôle de l’Etat en tant qu’autorité organisatrice avec la création d’une agence ad hoc qui aurait le statut d’établissement public et administratif.

    On a du mal à évaluer le rôle, les missions et le contour de cette entité au regard du dispositif qui a été mis en oeuvre dans le cadre de la réforme ferroviaire : s’agit-il de créer une autre entité ou de l’EPIC SNCF nouvellement crée par la réforme ?

    Le gouvernement, comme il l’avait fait dans le cadre de la loi sur la réforme ferroviaire essaye de retarder l’inéluctable : l’ouverture du service ferroviaire français à la concurrence, avec des effets positifs escomptés sur les prix et l’efficacité du service, alors que d’autres pays, tels que l’Allemagne, l’acceptent et la préparent.

    Le gouvernement présentera fin juin une feuille de route, en plusieurs étapes, comprenant l’indispensable concertation avec les Régions. 

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    Eco des Pays de Savoie du 4 juin :

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  • Intervention sur le blocage administratif des sites Internet dans le cadre de la proposition de loi sur la prostitution

    L’article 1er  de la proposition de loi socialiste relative à la lutte contre le système prostitutionnel (examinée en nouvelle lecture mardi soir) a pour objet de lutter contre le proxénétisme opéré via des sites internet hébergés à l’étranger.

    Il ajoute à la liste des infractions dont la diffusion doit être empêchée par les FAI et les hébergeurs de sites internet la traite des êtres humains le proxénétisme.

    Le Sénat a surtout rétabli la possibilité (supprimée à l’Assemblée) pour l'autorité administrative, de demander aux fournisseurs d'accès le blocage des sites qui auraient été identifiés comme permettant aux réseaux de traite et de proxénétisme d'organiser leur activité sur le territoire.

    Je me suis toujours opposé à ce genre de mesure, inefficace techniquement et donc contre-productive.

    Voilà la 4ème fois que le gouvernement veut étendre cette mesure… alors que le PS y était totalement défavorable quand il était dans l’opposition.

    Personnellement je n’ai pas changé d’avis, et je le rappellerai à chaque fois que nécessaire.

     Mon intervention sur l’article 1er :