Dauphiné Libéré du 1er février 2009
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Arrivé de Paris à 21 heures 15, j'ai malheureusement pris en cours le débat "animé" entre Jean Lassalle, député des Pyrénées Atlantiques et le public ...
L'opération de hurlements provoqués, organisée par l'ONCFS le 20 août au soir, avec la participation de la DDAF, de la DSV, de la DIREN, et de l'ONF, sur les Aravis et sur les Bornes, a donné les résultats suivants :
Il s'agit donc du premier constat de reproduction dans le département, et donc de la formation d'une meute à court terme.
Pour votre information, le berger de Mr Crosset-Perrotin, dont le troupeau de moutons est au col de la Buffaz (communes de Thônes et Entremont) a signalé dernièrement avoir retrouvé 3 bêtes qui ont été victimes de prédation.
Emmanuel Tochon, dont le troupeau un temps protégé, puisque regroupé avec celui du col de la Colombière, a ramené ce troupeau sur son alpage de l'Aiguille Verte, ou il avait déjà subi 5 attaques faisant plus de 50 victimes. Il vient de retrouver de nouvelles victimes (9 en tout), dont certaines semblent remonter à plusieurs jours. Depuis, il a redéplacé son troupeau, qui a rejoint celui du col des Aravis, qui est protégé.
Dans les 2 cas, des constats ont été établis par l'ONCFS.
Ces informations confirment que le loup ne doit plus être regardé comme une espèce en danger, mais plutôt comme une espèce en bonne santé et en forte expansion, comme je l'avais souligné, a juste titre, lors de mon intervention dans l'hémicycle, en juin, auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie.
Je confirme que l'Etat n'a pas pris suffisamment la mesure du problème et qu'il devient urgent de déclasser le loup, afin de mettre en place un plan de prélèvement réellement efficace.
Question sur les loups posée à Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie.
Face à la recrudescence des attaques de loups en Haute-Savoie, vous trouverez, ci-dessous, la Question Orale Sans Débat (QOSD) que j'adresse ce jour à Mr Jean-Louis BORLOO, Ministre d'Etat, Ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du Territoire.
Il me répondra, dans l'hémicycle, le mardi 3 juin.
Cette question vient à point car un comité national loup se réunit le mercredi 28 mai à Paris.
Projection/débat sur la présence du loup dans les Alpes organisée par le Syndicat Agricole du Grand-Bornand, en collaboration avec l'association le grand charnier, à l'Espace Grand-Bornand devant plus de 300 personnes.
Ce débat avait pour but de sensibiliser les professionnels du tourisme et la population aux problèmes de cohabitation entre le loup et les acteurs de la montagne et sur les conséquences environnementales qui en découleront.
J'en ai profité pour rappeler l'historique de mes interventions sur ce dossier : 6 questions écrites portant entre autre sur la convention de Berne et sur la mise en place de mesures dérogatoires pour le prélèvement de prédateurs.
J'ai également fait part du rapport discuté lors du Comité Départemental Loup, adopté à l'unanimité de ses composantes, y compris les assosiations environnementalistes, visant à avoir une meilleure réactivité aux prédations fondées par le biais de tirs de défenses réellement efficaces.
Ainsi, la situation locale rendrait opportun d'envisager, à l'occasion de la prochaine campagne, la possibilité de :
C'est sous ce titre en forme de clin d'oeil, "revenons à nos moutons", que deux sénateurs, Gérard Bailly et François Fortassin, nous livrent un excellent rapport sur l'avenir de la filière ovine. Ils formulent un certain nombre de préconisations pour permettre de moderniser et de relancer cette filière économique qui a des atouts, mais aussi trop de faiblesses auxquelles il faut remédier. Je m'associe pleinement à leurs conclusions, et notamment à celles concernant les loups.
Les deux rapporteurs proposent, dans le cadre de la convention de Berne, de sortir le loup du cadre de la catégorie "espèce totalement protégée" pour le classer en "espèce protégée", ce qui autoriserait davantage de tirs. A défaut d'un tel déclassement, forcement long et difficile à obtenir, les rapporteurs demandent un assouplissement des conditions de prélèvement. Un directive européenne permet en effet des dérogations pour prendre les mesures nécessaires sans attendre les dommages dans les zones à risques. Je suis également pleinement d'accord avec le souhait des rapporteurs de diminuer les crédits consacrés à la protection des prédateurs, pour les réorienter vers les aides pour les éleveurs et permettre ainsi une meilleure indemnisation des pertes.