Suppressions de postes chez PSA :
Le groupe PSA a annoncé que 14000 postes devraient être supprimés dans le monde, dont près de 10 000 en France :
- 1900 suppressions de postes avaient déjà été annoncées en 2011.
- 8000 postes supplémentaires seront supprimés d’ici 2014.
Cette nouvelle annonce concerne particulièrement l’usine d’Aulnay-sous-Bois (3000 personnes) qui va être fermée. L’usine de Rennes devrait perdre 1400 emplois (sur 5600). 3600 postes hors production sont également concernés (R&D notamment).
PSA subit les conséquences d’une crise de conjoncture, avec une baisse de 10% de ses ventes en Europe et une perte de 700 millions d’euros pour la division automobile. Le taux moyen d’utilisation des usines européennes est passé de 86% en 2011 à 76%.
Philippe VARIN, Président du directoire, a assuré qu’il n’y aurait pas de « licenciement sec » et que la procédure serait respectée. Il a ainsi annoncé que la production des véhicules C3 d’Aulnay-sous-Bois serait transférée sur le site de Poissy. Le site de Rennes devrait également accueillir la production d’un nouveau véhicule (d’ici 2016).
La SNCF et le groupe Safran se sont dits ouverts à recruter des employés du secteur automobile du site d’Aulnay.
Un prochain comité central d’entreprise aura lieu le 25 juillet.
L’automobile représente un secteur majeur dans l’industrie française :
10% de la population active (2,4 millions de personnes) est liée à ce secteur (dont 593 000 emplois directs dans les activités de production)
L’industrie automobile représente 1% du PIB
L’industrie automobile réalise 15% des investissements de R&D
L’avenir de l’industrie automobile a été une préoccupation de notre Gouvernement et de notre majorité sous la précédente législature. Nous avons ainsi aidé l’industrie automobile à traverser la crise dès 2008 :
En janvier 2009, nous avons organisé les Etats généraux de l’automobile afin d’envisager un « Pacte pour refonder la filière ».
1,15 million de personnes ont bénéficié de la prime à la casse.
Des prêts ont été accordés à PSA et Renault : ils ont pu emprunter 6 milliards d’euros auprès de l’Etat. Les constructeurs s’étaient engagés à ne pas fermer d’usines en France. Ces prêts ont été remboursés par anticipation.
Pour aider les PME et les sous-traitants, un Fonds de modernisation des équipements automobiles a été mis en place, et des garanties ont été accordées par OSEO (900 millions d’euros ont bénéficié à plus de 2 200 sous-traitants)
Afin de favoriser l’innovation, nous avons réformé et consolidé le crédit impôt recherche.
La crise que traverse l’industrie automobile est une crise de la demande :
Pourtant les réservoirs de croissance existent.
Lors des Etats généraux de l’automobile, il a été rappelé que l’Argentine possède 5 fois moins de véhicules par habitant qu’en France, la Chine 20 fois moins et l’Inde 40 fois moins.
Il faut donc rendre notre industrie automobile plus compétitive et plus innovante :
C’est pourquoi nous avions proposé la TVA anti-délocalisation qui aurait un impact direct sur les emplois de l’industrie automobile.
Les accords compétitivité-emplois permettraient également de s’adapter à la demande et de garantir les emplois.