1er jour à WASHINGTON : entretien avec Verizon ... et point sur l'annonce "Copyrights Alert"
Ce matin, nous avons eu un entretien de 2 heures avec Christopher Boam, Director for International Public Policy & Regulatory Affairs de la société Verizon.
Verizon est l'un des plus gros opérateur mondail de télécommunications :
- 238 000 salariés
- 88 milliards de dollars de CA
- 80 câbles sous-marins
- 95 millions d'abonnés sans fils
- 1er opérateur a amener la G4 aux USA
Verizon est l'une des "Baby Bell" née de la scission de l'ex-monopole Bell. Plus de 100 millions de personnes utilisent chaque jour les réseaux de Verizon.
La filiale française, à la Défense, emploie 400 personnes.
Verizon est présent sur 3 marchés principaux :
- Verizon Wireless : services mobiles
- Verizon Telecom : opérateur fixe aux USA
- Verizon Business : services aux entreprises
Au menu de nos entretiens : neutralité du net et accord "copyrights alerts" (sorte d'Hadopi à la sauce américaine).
Comme le dit le communiqué de presse "les leaders du cinéma, de la télévision, de la musique et les fournisseurs d'accès à internet, annoncent aujourd'hui le lancement de Copyrights Alerts (Hadopi made in USA) qui se veut un système similaire au système d'alerte de vol des cartes de crédit ... qui informera et notifiera aux abonnés internet s'ils volent des contenus".
Ce même communiqué précise que "le vol de contenus sur internet coûte à l'économie américaine plus de 373 000 emplois, fait perdre 16 milliards de dollars de revenus à l'industrie et 3 millards de dollars de perte au Gouvernement, aux Etats et aux Gouvernements locaux".
La riposte graduée "made in USA"
Bref, vous le pensez bien, un vif débat sur notre expérience à ce sujet (Hadopi) s'est engagé sur le fonctionnement de ces Copyrignts Alert.
Il n'y aura pas de loi pour les appliquer, c'est le FAI qui décidera de couper ou pas l'accès à internet : entre autre, une page internet spécifique signalera à l'internaute qu'il est en infraction lorsqu'il naviguera sur internet.
Des mesures de réduction du débit seront prises par le FAI ... tout sera fait pour éviter la coupure de l'accès internet (réponse graduée comme en France) !
Résumer cet accord serait un peu long ... je vous invite à le découvrir sur internet : des internautes ont déjà du réagir, et nous en parlerons avec les sénateurs américains demain.
VOS REMARQUES SONT LES BIENVENUES sur cet accord "Copyright Alert" avant 16 heures (rencontre avec les sénateurs et représentants américains, puis avec la FCC demain) ... après il sera trop tard.
Ensuite, Verizon nous a vanté la qualité de son architecture et notamment son programme FiOS.
Ce programme très haut débit de 23 millliards de dollars, lancé en 2005, permet à 12 Etats type Floride, Californie, Texas (aucun au centre des USA je vous rassure !) et à plus de 16 millions d'abonnés de bénéficier d'un accès très haut débit.
Le coût d'installation d'une connexion très haut débit pour Verizon est passé de 1 220 dollars en 2006 à 700 dollars en 2011.
A la question sur les priorités de déploiement ... Verizon s'est réfugié derrière le National Broadband Plan, lancé en 2010 et qui doit notamment permettre d'apporter des solutions aux 8% d'américains ayant un débit internet de moins de 4 Mbps.
Enfin, Verizon a mis en avant ses excellents résultats aux Broadband Speed Test lancé par la FCC (Commisison Fédérale des Communications) : cette étude révèle que certains opérateurs américains ne fournissent a leurs abonnés que 50% du débit annoncé ... une telle étude existe-t'elle en France ?