Comité départemental loup de la Haute-Savoie : bilan de l'année 2013
Dauphiné Libéré du 07 juillet :
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Dauphiné Libéré du 07 juillet :
Point sur le bilan des attaques en 2012.
J'ai assisté ce mardi au comité départemental loup en Préfecture de la Haute-Savoie.
Cette réunion a été l'occasion :
Le montant des indemnisations a doublé entre 2010 et 2011.
3 autorisations de tir de défense ont été accordées pendant 1 semaines cumulées sur les communes du Grand-Bornand et d'Entremont.
71 contrats de mesures de protection ont été mis en place (contre 52 en 2010) pour un montant de 373 000 euros.
Ce qu'il faut retenir, c'est que nous assistons sur 2011 à une nette hausse du niveau des attaques par rapport à l'année 2010 (mais nettement inférieure aux années 2007, 2008 et 2009) : voir graphiques ci-dessous.
Le rapport de suivi hivernal permet de conclure a une présence minimale de 7 individus (3 adultes et 4 jeunes ?) sur la ZPP des Glières (contre 3 en 2010 et 9 en 2009).
23 zones de présence permanente (ZPP) du loup sont recensée en France : globalement le nombre de loup augmente aussi bien en quantité que spacialement (+15%).
Le protocole d'intervention pour 2012 a fait l'objet d'un arrêté ministériel en date du 2 janvier 2012.
Dauphiné Libéré du 7 octobre :
J'ai assisté ce vendredi au Comité départemental loup en Préfecture de la Haute-Savoie.
Cette réunion a été l'occasion :
Ce qu'il faut retenir, c'est que nous assistons sur 2010 a une nette baisse du niveau des attaques par rapport aux années 2007, 2008 et 2009 (voir graphiques ci-dessous).
Le rapport du suivi hivernal permet de conclure à une présence minimale de 3 individus sur la ZPP des Glières (contre 9 en 2009).
Au-delà des mesures de protection prises par les bergers, il apparaît donc clairement que le braconnage d'un loup et le prélèvement d'une louve (sur la ZPP des Glières) sont les 2 évènements majeurs qui ont conduits à cette forte baisse des dommages aux troupeaux.
Sur ce dossier, le travail des élus paie :
En effet, depuis vendredi, un arrêté stipule que "toute dérogation pour un tir de loup est désormais déléguée au préfet, sans décision préalable des ministères concernés", ce qui est une énorme avancée et permettra de réagir beaucoup plus rapidement (infos reprises ci-dessous dans un article du Dauphiné Libéré dimanche).
Réunion hier matin, en préfecture, du comité départemental loup.
Le premier point débattu a concerné le prélèvement légal d'une louve effectué samedi matin :
Ce prélèvement a été effectué suite à l'arrêté ministériel du 22 avril et au tir de prélèvement autorisé le 6 mai.
Il fait suite à une opération ciblée sur le secteur du Petit-Bornand/Entremont, principal foyer d'attaque sur les troupeaux, lancée par les services de l'Etat.
Le loup a été en visuel 6 nuits de suite. Après une première nuit où un tir à 130 mètres a échoué, puis une deuxième nuit où les conditions de tir n'étaient pas réunies, la troisième nuit a été la bonne grâce à la mise en place d'un affût : une louve a été tuée à une distance de 90 mètres, à l'intérieur d'un parc grillagé et protégé par un patou, parc contenant 200 brebis affolées.
Ce premier prélèvement sur le quotat national est un signal fort en direction des éleveurs : dorénavant, lorsqu'un prélèvement sera autorisé, il sera appliqué dans les meilleurs délais.
Il pose également le problème de la pertinence des systèmes d'effarouchement : 6 nuits de suite les loups ont attaqué le même troupeau, défendu par des grillages et des chiens patous, et malgré un tir raté sont revenus dès le lendemain s'en prendre au même troupeau ...
Le deuxième point concernait le résultat des analyses génétiques :
Une campagne d'analyse génétique destinée a évaluer le nombre réel de loups, toujours sur le secteur Petit-Bornand/Entremont, a été menée recemment.
Il en ressort que sur 22 échantillons d'excréments + 1 échantillon de sang (associé à des urines) + 1 échantillon de muscle (loup braconné) ==> 6 échantillons étaient illisibles, 3 étaient des excréments de renard et 15 des excréments de loups.
Parmi les 15 excréments de loups, ont été identifiés :
Il y aurait donc approximativement 8 loups sur le massif des Bornes, dont deux ont été tués (1 braconné + 1 prelevé).
Pour info, chaque louve donne naissance à 4 à 7 petits par an, dont 2 à 3 meurent rapidement.
Les analyses vont se poursuivre.
La suite de la réunion a porté sur la présentation de l'arrêté national loup, qui est en cours de signature.
Les services de l'ONCFS et le lieutenant de louveterie Tissot Didier, qui avaient raté un tir il y a peu, ont cette fois-ci tué une louve cette nuit à 1 heure du matin, sur la commune du Petit-Bornand-les-Glières.
A l'affût aux abord de la propriété Arcade, victime de plusieurs attaques ces derniers jours, la louve abattue était accompagnée de deux autres loups, à priori plus jeunes.
Bravo aux services de l'Etat, tant décriés ces dernières semaines, qui ont su mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour que le tir de prélèvement, autorisé il y a peu, soit effectf le plus rapidement possible.
Plus de 4000 personnes se sont rassemblées à Thônes pour manifester contre la présence du loup dans les alpages.
Tous les maires du canton de Thônes étaient présents, ainsi que deux parlementaires : Martial Saddier et votre serviteur.
J’ai assisté hier après-midi, en Préfecture, à la réunion du comité départemental sur la gestion du dossier loup en Haute-Savoie.
Une position commune sur ce dossier a été définie par l’ensemble des parties impliquées. Cette position sera défendue aujourd’hui à Paris, lors du comité national loup, par le député Martial Saddier (voir texte ci-dessous) :
De passage à mon bureau parisien ce matin, avant de me rendre au salon de l'Agriculture, je découvre que mes boîtes mails parisienne et annécienne sont truffées du même message concocté par la FRAPNA Haute-Savoie, et envoyé depuis hier soir par plus de 300 personnes.
Messieurs, STOP, on ne va pas recommencer le même sketch que pour les OGM. Sachez chers adhérents de la FRAPNA Haute-Savoie, qu'en agissant ainsi vous exaspérez plus vos élus qu'autre chose ...
En plus c'est à chaque fois le même texte (quelle originalité) :
« Monsieur le Député,
Depuis le début du mois de janvier une campagne médiatique prétend mobiliser l'opinion contre la présence du loup en Haute-Savoie. Un braconnier ayant volontairement abattu un loup la semaine dernière sur la commune du Petit Bornand les Glières, en Haute-Savoie, un comité de soutien s'est constitué qui prétend cautionner ce délit à l'encontre d'une espèce protégée par la législation française et la Convention de Berne.
Le loup est un prédateur naturel qui a toute sa place au sommet de la pyramide alimentaire dans nos écosystèmes et les difficultés rencontrées par les éleveurs sont à prendre en compte de manière objective sans attribuer au loup la responsabilité de toutes les difficultés de l'élevage ovin.
Nous vous demandons en tant que parlementaire de prendre vos responsabilités en mettant en oeuvre le principe que vous venez de voter dans la loi Grenelle : maintenir et développer la biodiversité.
Les responsables politiques ont le devoir de défendre le droit et l'intérêt général face à ceux qui attisent des peurs irrationnelles et se placent dans l'illégalité. »
La FRAPNA Haute-Savoie indique même la marche à suivre :
From:frapna-haute-savoie@frapna.org
Subject: LOUP !
Etat d'urgence en Haute-Savoie ! Mobilisez-vous.
Date: Wed, 25 Feb 2009 11:57:55 +0100
Chers amis,
Le braconnage du loup au Petit-Bornand a mis le feu aux poudres et la situation est grave. Le coup était bien préparé et nous avons été surpris par la violence et l'efficacité de l'attaque. Nous devons absolument inverser le rapport de force et MOBILISER TOUTES NOS ENERGIES pour ne pas laisser ceux qui poussent les citoyens à se haïr les uns les autres et usent de la désinformation comme une arme de propagande. Nous ne pouvons laisser violer la loi sans réagir car, au delà du loup, c'est tout le lien social que nous accepterions de voir détruire par ceux qui ne savent utiliser que la violence et la force.
Je compte sur vous pour prendre 30 secondes de votre temps et d'envoyer le message suivant aux deux députés impliqués dans cette affaire (Lionel Tardy et Martial Saddier) avec une copie à la FRAPNA 74 pour que nous puissions suivre l'efficacité de notre action. Pour cela rien de plus simple :
1. un copié collé des 4 adresses életroniques ci-dessous
2. un copié collé du message ci-dessous
3. Cliquer sur "Envoyer le message"
Je vous demande de diffuser au MAXIMUM ce message auprès de vos adhérents, votre famille, vos amis et vos relations. Nous avons très peu de temps pour réagir avec force. Jean-Louis Borloo doit venir en Haute-Savoie le 13 mars et si d'ici là nous n'avons pas réagi de manière forte et appropriée, nous perdrons.
Eric FERAILLE
Président de la FRAPNA Haute-Savoie
Je vous propose donc en retour de SPAMER, avec des mails à votre convenance, la boite de la FRAPNA Haute-Savoie suivant le même principe : leur adresse mail frapna-haute-savoie@frapna.org
Cette réunion organisée hier soir en mairie de Bonneville par Martial Saddier, faisait suite à l'abattage d'un loup par un chasseur au Petit Bornand les Glières.
De nombreux maires étaient présents autour du sous-préfet, des parlementaires (Saddier, Carle, Tardy), ainsi que des représentants de la FDSEA, des agriculteurs et des chasseurs ...
Après avoir précisé que nous, parlementaires, ne pouvions cautionner un tel acte, contraire à la loi, la discussion s'est engagée sur la volonté d'apaisement voulue par tous.
Tout d'abord, tout a été fait pour que le chasseur ne passe pas en comparution immédiate, de façon à ce que l'on puisse analyser les charges retenues contre lui à froid, et éviter ainsi des incidents plus graves.
Ensuite, nous avons reprécisé les conditions d'un tir de prélèvement, telles que rédigées dans l'arrêté loup du 23 mai 2008, valable pour la période 2008-2009, et qui interdit tout prélèvement en période hivernale.
Puis nous avons remis en perspective les dernières actions des parlementaires et du Préfet concernant le dossier loup :
Donc, conscients de la recrudescence des attaques, nous avons agit et attendons la réponse des ministères.
Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire, devant venir le 13 mars sur ma circonscription, je souhaite mettre à l'ordre du jour une réunion privée à ce sujet, avec les principaux acteurs du dossier.
Tous les acteurs s'accordent à dire que pour qu'un tir de prélèvement soit effectif, il doit se dérouler en période hivernale, seule solution pour pister le loup : il faut donc une autorisation avant le 15 avril.
Conclusion de la réunion :