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  • Haut débit en zone blanche : 34 projets pour 30 millions d'euros ... la Haute-Savoie va recevoir 979 639 euros

    Si le très haut débit (fibre optique) est sur toutes les lèvres ces derniers temps, il ne faut pas oublier que plusieurs milliers de foyers en France ne peuvent même pas disposer de l’ADSL (et encore moins du câble), et que pour certains, les débits se comptent encore en Ko par seconde.

    Afin d’améliorer la situation de ces personnes situées en zone blanche, le Gouvernement va subventionner 34 projets différents : 30 millions d’euros seront ainsi mis sur la table.

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    25 régions seront donc concernées, et comme vous pouvez le voir sur l'extrait ci-dessus (source www.pcinpact.com), la France métropolitaine ne sera pas la seule concernée, puisque la Martinique, la Guadeloupe mais aussi la Guyane profiteront de ces subventions.

    Ces trois départements toucheront d’ailleurs 1,2 million d’euros de subvention chacun (les plus fortes), alors que 13 projets toucheront 1 million d’euros.

    Ce plan ne sort pas de nulle part et pour ma part, j’ai particulièrement mis la pression pour que la Haute-Savoie fasse partie des 34 projets retenus.

    L’année dernière, le Feader, le Fonds européen agricole pour le développement rural, ainsi que Bruno Le Maire, Michel Mercier et Nathalie Kosciusko-Morizet, avaient lancé le 23 octobre 2009 un appel à projets national doté de 30 millions d’euros, ceci dans le cadre du plan de relance européen. Les dossiers devaient être déposés en préfecture de région jusqu’au 31 janvier 2010.

    Selon un communiqué de la DATAR, la Délégation Interministérielle à l'Aménagement et à la Compétitivité des Territoires, « les projets ont été retenus sur la base de leur excellence au regard des critères du cahier des charges, parmi lesquels » :

    • Le niveau d’urgence des besoins en matière de couverture haut débit
    • Le calendrier de mise en œuvre
    • L’ouverture à la concurrence de l’infrastructure créée
    • L’existence d’un schéma directeur et la cohérence avec la stratégie régionale
    • L’échelle géographique de la maîtrise d’ouvrage, pour assurer une cohérence la plus large possible
    • L’évolution possible des infrastructures créées vers le très haut débit

    La répartition des 34 projets est la suivante :

    • 26 projets portés par un Conseil général ou un syndicat départemental
    • 4 projets portés par un Conseil régional (Auvergne, Corse, Limousin, Martinique)
    • 4 projets portés par des groupements de communes

    Selon le Feader, les subventions attribuées représentent en moyenne la moitié des besoins en investissement pour chaque projet. 

    Pour la Haute-Savoie, le SYANE (ancien SELEQ 74) percevra donc une aide de l’Etat de 979 639 euros … et les travaux ont déjà démarré.

  • Programme national de développement du très haut débit internet

    Le Gouvernement a présenté le 14 juin le programme national de développement du très haut débit Internet.

    Ce programme devrait permettre de déployer un service très haut débit pour l’ensemble de la population d’ici à 15 ans. L’objectif de celui-ci est de créer un véritable levier sur l’investissement privé et de soutenir les projets d’aménagement numérique portés par les collectivités territoriales. Ce programme est financé à hauteur de 2 milliards d’euros dans le cadre des investissements d’avenir.

    La première phase du programme débutera en juillet par un appel à « projets pilotes » afin de mettre en place à titre expérimental, des réseaux en dehors des zones très denses.

    Dans le même temps, un appel à « manifestations d’intentions » est prévu jusqu’au début de l’année 2011. Il permettra de recueillir les premiers projets des fournisseurs d’accès pour le déploiement de « réseaux de boucle locale à très haut débit ». En parallèle, l’Arcep complètera le cadre règlementaire du déploiement de la fibre optique hors zones denses.

    Ensuite, une seconde phase de « soutien aux déploiements » sera engagée au début de l’année 2011. L’objectif sera alors d’inciter les opérateurs à investir dans des réseaux sur des « zones rentables hors des zones très denses ».

    Le programme propose de faire labelliser les projets ainsi qu’un accès à des outils de financement de long terme. Les projets complémentaires des collectivités territoriales pourront, quant à eux, bénéficier d’un cofinancement public direct et proportionné de l’Etat. L’Etat s’assurera de la cohérence des initiatives publiques et privées.

    La Haute-Savoie, via le SYANE (ancien SELEQ 74), va déposer un dossier que je soutiendrai fermement.

  • Audition de la HADOPI à l'Assemblée nationale

    Audition ce matin à partir de 10 heures de Marie-Françoise Marais, présidente de la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des Droits sur Internet (HADOPI) en Commission des affaires culturelles et de l'éducation.

    Cette audition sera l'occasion pour moi de poser à Madame Marais un certain nombre de questions.

    Mes principales questions :

    Quel est aujourd’hui l’agenda de la HADOPI ? (1er mail, moyens de sécurisation)

    La Commission des droits va recevoir des listings d’IP. Combien d’adresses seront traitées chaque jour ? Toutes les IP ne pourront être traitées, si cela dépasse quelques centaines (ils ne sont que 3 personnes à la commission des droits). Quels seront les critères choisis pour sanctionner telle IP ou telle IP ? Allez vous vous fier au contenu échangé pour vous déterminer ?

    Avez-vous des objectifs chiffrés ?

    La HADOPI a confié une mission sur le filtrage à Michel Riguidel. Les conclusions sont attendues à la rentrée. Cependant, il y a déjà un problème : Riguidel a déposé avec un ancien conseiller d’Albanel, un brevet sur le filtrage. N’y a-t-il pas conflit d’intérêt évident ? Les mesures défendues rue de Texel pouvant avoir un impact sur l’avenir patrimonial de ce brevet ...

    Autre chose : pouvons-nous connaître le contenu de la lettre de mission envoyée à Michel Riguidel ?

    Selon l’article .L335-7-1  la recommandation envoyée à l’abonné l’invitera à mettre en œuvre un moyen de sécurisation de son accès à internet. La mission sur les moyens de sécurisation a été confiée à M. Riguidel et ses résultats définitifs sont attendus après la rentrée. N’y a-t-il pas un problème d’agenda ?  Ou bien, faut-il comprendre que l’avertissement se contentera de laisser à l’abonné le choix de ce moyen, sans lui donner d’indication utile ?

    Comment l’outil de sécurisation que devra installer un jour l’abonné permettra de ne pas télécharger les titres d’un artiste si l’outil ne sait pas quelles sont les œuvres à protéger ? Cet outil va-t'il servir de socle à un futur filtrage des contenus à la volée ? Envisagez-vous de coupler ce logiciel avec un mécanisme de dépôt légal des œuvres ?

    Quelle est selon vous la fiabilité ou la force probante d’une adresse IP ?

    Est-ce qu’un abonné qui utilise un logiciel bloquant le P2P sera considéré comme ayant sécurisé sa connexion ? Quid si 2 PC sont connectés sur une box et que le logiciel n’est installé que sur l’un d’eux ?

    Orange a proposé un logiciel anti-P2P portant des traces de l’expression HADOPI dans son code. Est-ce que la HADOPI a travaillé d’une manière ou d’une autre avec le FAI pour concevoir ou penser simplement ce logiciel ?

    Des outils permettent d’injecter des faux positifs d’adresse IP sur les réseaux, afin de faire accuser des innocents. Ce fut potentiellement le cas avec le logiciel Orange si l’on en croit un message posté sur la liste de sécurité informatique Full Disclosure. Comment l’abonné mis en cause pourra se défendre face au constat réalisé à distance par l’entreprise TMG ?

    Ce matin, nous avons découvert dans la presse qu'une de vos collègues, présidente d'une autorité Administrative Indépendante (la HALDE), viens de doubler son salaire. Dans un contexte d'une exigence plus forte de transparence, pouvez-vous Mme Marais, nous indiquer votre rémunération et avantages en tant que présidente de la HADOPI, ainsi que vos autres rémunérations liées à d'autres fonctions.

    Pouvez-vous enfin nous en dire un peu plus sur le volet éducation de votre mission et notamment votre avis sur le dessin animé « Super Crapule » diffusé sur France 5 et retiré par la chaîne suite à des « erreurs factuelles ».

    VOS QUESTIONS ?

    Compte -rendu EN DIRECT (à partir de 10 heures) :

    10 h 10 : Audition à huis clos (rappel à l'ordre) ... donc pas de compte-rendu. Il y a des choses à cacher ?

    Mise à jour du 26 juin :

    Comme je l'ai souvent souligné, quel intérêt de nous interdire de twitter ou de faire un compte-rendu en direct, alors que de toute façon l'info sortira de façon officielle quelques jours plus tard (voir ci-dessous) ????

    Le compte-rendu officiel sur le site de l'Assemblé (maj le 26 juin) 

  • Coût de communication des sites internet des ministères

    Vu sur le site www.pcinpact.com :

    Depuis plusieurs mois, le député Lionel Tardy interroge chaque ministère pour connaître les coûts de communication de leur site internet.

     A chaque fois, la question est identique :

    « M. Lionel Tardy demande à M. le Premier ministre de lui donner des indications sur les dépenses de communication sur Internet engagées par ses services. Il souhaite notamment connaître le montant, pour 2009, des dépenses destinées à accroître la visibilité de la communication institutionnelle de son ministère sur Internet, comme par exemple l'achat de mots clés ou l'utilisation d'autres techniques destinées à améliorer le référencement sur les moteurs de recherche »

    Plusieurs ministères ont déjà répondu, plus ou moins complètement. Voici les premiers éléments de réponse pour 2009.

    Premier ministre (
    la réponse) Total annoncé : 1,02 million d’euros  

    • 88 000 euros référencement de gouvernement.fr
    • 242 000 euros référencement de pandemie-grippale.gouv.fr
    • 12 000 euros promotion de Gouvernement.fr (via E-regie, régie internet gouvernementale)
    • 69 000 euros référencement de journalofficiel.gouv.fr, Legifrance.gouv.fr, boamp.fr, bodacc.fr, circulaires.gouv.fr, info-financière.fr, Ladocumentationfrançaise.fr, service-public.fr, vie-publique.fr et formation-publique.fr
    • 55 000 euros pour Boamp.fr
    • 335 000 euros pour bodacc.fr (promotion presse écrite et web).
    • 228 000 euros pour Service-public.fr (dont promotion radiophonique). Sommes payées en 2009 pour une campagne organisée fin 2008.

    Ministère de la Justice (la réponse) Total annoncé : 29 000 euros

    Du côté de la Chancellerie, les sites ont été développés en interne rendant difficile le décompte.

    • 24 000 euros achats d’espace pub (pour la seule valorisation des classes préparatoires des écoles de la justice)
    • 5 000 euros autres actions de communication (non détaillées)

    « Des achats d'espace peuvent être aussi effectués par les directions lors de campagnes de recrutement, notamment pour les surveillants pénitentiaires. »


    Écologie (la réponse) Total annoncé : 108 842 euros

    • 102 842 euros Refonte du site (initiée en 2008, des milliers de pages…) www.développement-durable.gouv.fr

    « En ce qui concerne la visibilité du site, le MEEDDM s'appuie principalement sur la mobilisation du réseau (services déconcentrés, établissements publics, partenaires), pour créer une dynamique de liens entrants et sur une stratégie éditoriale et de développement, pour optimiser le référencement naturel des contenus. » Le ministère précise qu’il peut « avoir recours au référencement payant pour accroître la visibilité des sites événementiels » mais ne détaille pas.


    Défense (la réponse) Total annoncé : 380 000 euros

    • 320 000 euros Fonctionnement, hébergement, maintenance, animation de defense.gouv.fr
    • 30 000 euros Campagnes ponctuelles d’achat de mots-clés (du 15 juin au 14 juillet 2009)
    • 30 000 euros Opération de communication sur le recrutement, mises en place sur les sous-sites Internet des armées et du service de santé des armées

    Enseignement supérieur et recherche (la réponse) Total annoncé : 567 815,01 euros

    • 567 815 euros  Dépenses de communication sur Internet

    Dont :

    • 347 136 euros consacrés à la maîtrise d'ouvrage, à la réalisation et au développement des sites internet du ministère (www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, www.etudiant.gouv.fr, www.nouvelleuniversite.gouv.fr).
    • 2209 euros pour l'achat de mots clés et bannières web

    Éducation nationale (la réponse) Total annoncé : 1 244 386,17 euros

    • 1 244 386,17  euros de budget total en 2009 au titre de la communication sur Internet,

    Dont :

    • 434 064,03 euros sur l'achat de mots clés, l'achat de bannières web ainsi que les reportages et entretiens vidéo mis en ligne sur la WebTV et la chaîne Dailymotion du ministère.

    Le ministère précise que Education.gouv.fr est le premier site ministériel et le quatrième site gouvernemental en terme d'audience derrière www.impôts.gouv.fr, www.service-public.fr et www.legifrance.gouv.fr. Chaque mois, près de 2,5 millions d'internautes en moyenne visitent le site et consultent plus de 11 millions de pages...

    Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales (
    la réponse) Total annoncé : 13 950 euros

    • 13 950 euros pour accroître la visibilité de la communication institutionnelle du site Internet de la délégation à l'information et à la communication du secrétariat général du ministère de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales,

    Dont : 

    • 450 euros pour l'ouverture d'une photothèque en ligne, sur le site flickr.fr, achat de noms de domaine pour le site dédié à la réforme des collectivités territoriales, nommé www.laréformedescollectivites et doté des extensions.fr/, .com/, .eu/, .net/, et.org/, pour respectivement 220 euros et 230 euros.

    Espace rural et aménagement du territoire (la réponse) Total annoncé : 273 132 euros

    Les dépenses de communication sur Internet effectuées par la DATAR s'élèvent pour 2009 à 401 840 EUR en autorisations d'engagement et à 273 132 EUR en crédits de paiement.

    Ces montants recouvrent l'ensemble des sites développés par la DATAR (datar.gouv.fr ; competitivite.gouv.fr ; poles-excellence-rurale.gouv.fr ; territoires.gouv.fr ; cper.net et bop-datar.net ; SIME MUT ECO et grappes d'entreprises.gouv.fr) ainsi qu'un site géré pour le compte du MERAT (assises-territoires-ruraux.gouv.fr).

    Alimentation, agriculture et pêche (
    la réponse) Total annoncé : 137 513,80 euros
     

    • 137 513,80 euros de Communication institutionnelle sur Internet

    Dont :

    • 91 134 euros Marché relatif à la mise en ligne des vidéos de la WebTV
    • 18 489 euros Hébergement du site Parlonsagriculture

    formations des services départementaux à la technologie Agrispip (technologie utilisée pour 4 829,52 euros développer les sites internet et intranet des services du MAAP) 

    • 5 239,48 euros dépôt de noms de domaine
    • 17 820,40 euros Cartographie du web alimentation/agriculture/pêche (prestation en cours de réalisation) engagée sur le budget 2009

    Le total à ce jour dépasse les 3,5 millions d’euros.

    Le chiffre est à prendre avec des pincettes puisque d’une part, tous les postes budgétaires n’ont pas été communiqués et d’autre part, ces données sont intermédiaires : on attend toujours les indications financières d’autres ministères interrogés, comme celui du Travail, de la Santé, de la Prospective, de l’Immigration, de l’Économie, du Budget et des Affaires étrangères, ou de la Culture. Nous mettrons à jour cette actualité au fil des retours des ministères.

  • Remise du rapport du groupe de travail UMP sur "l'Ethique du Numérique"

    Avec Hervé Mariton et Patrice Martin-Lalande, nous avons présenté ce matin le rapport du groupe de travail sur l'Ethique du Numérique.

    Ce travail n'est qu'une première étape, une base de réflexion et de débat, au sein du groupe UMP, mais aussi au-delà. Le groupe UMP se doit d'avoir une vision prospective et de cerner les grands enjeux du Numérique. Il y a également un besoin, pour beaucoup, de découvrir l'ensemble des potentialités positives de l'internet et de la révolution numérique.

    Ce rapport est le prélude à d'autres initiatives. Une résolution devrait être proposée par le groupe UMP, afin de définir une doctrine sur ces questions. Il permet aussi d'avoir une base de départ pour l'examen des textes sur le sujet (PPL sur le droit à l'oubli, transposition du paquet télécom...). Tout le monde ou presque a tiré les leçons du facheux épisode de l'Hadopi, et considéré qu'il fallait reprendre le dialogue sur des bases radicalement différentes.

    Ce groupe de travail et ce rapport sont une main tendue. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai accepté de m'impliquer dans ce groupe de travail. Il y a une réelle volonté de Jean-François Copé d'écouter et de travailler sans à priori. Il l'a montré ce matin, lors de la réunion de groupe, quand il a présenté le rapport, qui a été distribué à tous les députés UMP présents.

    Il est temps de réaliser qu'internet est un espace décentralisé où chaque acteur (Etat, FAI, hébergeur, internaute ...) détient une partie du levier de régulation ... et où l'Etat ne peut donc pas seul tout réglementer.

    J'entend déjà les critiques sur une éventuelle volonté de préparer les échéances électorales. Bien évidemment, c'est un travail qui nourrira la pensée et le programme de candidats à des élections. Mais quelque part, c'est rassurant de voir que l'UMP traite ce dossier avec sérieux et transparence. Le moment venu, il y aura une doctrine établie, des grandes lignes arrêtées, une connaissance minimale du numérique par un certains nombre de parlementaires. Hadopi a été adoptée car les députés UMP n'avaient pas travaillé le sujet du numérique, n'en connaissaient pas les enjeux, les grands équilibres et les lignes de fractures.

    Le vrai travail parlementaire et politique se fait maintenant, très en amont, quand nous n'avons pas l'urgence d'un texte de loi qui arrive, ni la moindre pression de lobbys. C'est un très bon signe pour le monde du numérique que le groupe UMP considère ces questions comme importantes et stratégiques. Si vous avez des choses à dire, des remarques ou des propositions à faire, c'est maintenant qu'il faut le faire ... n'attendez pas qu'un projet de loi soit déposé.

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  • L'anonymat sur internet

    Le sénateur Jean-Louis Masson a déposé une proposition de loi, qui commence à faire un peu de bruit : il impose aux blogueurs de s'identifier, afin de lutter contre la diffamation et les propos malveillants sur internet.

    Pour être précis, car on entend tout et n'importe quoi, il souhaite que figurent sur les blogs les noms, prénoms et coordonnées du responsable du blog, qui serait ainsi assimilé à un directeur de la publication, responsable des articles, mais aussi des commentaires.

    Le but est de pouvoir citer directement le blogueur devant le Tribunal, comme le permet le droit de la presse, afin de régler rapidement les éventuels problèmes. Il estime que les procédures actuelles sont trop lentes, et de ce fait peu efficaces en matière de diffamation. Cette proposition de loi est dans la lignée de celle qu'il avait déposé en 2008, rallongeant de trois mois à un an le délai de prescription pour la diffamation, quand elle est commise sur internet (adoptée par le Sénat, mais en attente à l'Assemblée).

    Jean-Louis Masson met le doigt sur un vrai sujet, mais par méconnaissance des réalités du numérique, propose des solutions inadaptées. Cela ne veut pas dire qu'il ne faudrait rien faire. Il faut une régulation sur internet, le droit doit s'y appliquer, notamment le droit de la presse.

    Le souci évoqué par le sénateur Masson est que l'absence de coordonnées empêche la citation directe devant le Tribunal. Il faut donc porter plainte, et selon lui, les procureurs ne mettraient pas beaucoup de zèle à lancer l'action publique, alors même qu'il faut une réaction très rapide pour faire cesser le trouble. Sur internet, ce n'est pas trois mois après qu'il faut que cela soit jugé, mais dans les trois jours. Jusqu'ici, je suis en parfait accord avec Jean-Louis Masson.

    Là où je diverge, c'est sur la solution : Jean-Louis Masson propose d'obliger les blogueurs à mettre leurs coordonnées sur leur blog, afin que l'on puisse leur adresser une citation directe. Il impose ainsi une contrainte, qui peut être très gênante, à l'ensemble d'un groupe, pour quelques individus malveillants. Je ne pense pas qu'il faille aller jusque là. Les blogueurs ont déjà une obligation de laisser leurs coordonnées à leur hébergeur. C'est amplement suffisant pour pouvoir les retrouver.

    Si on devait modifier quelque chose, ce serait plutôt du coté de la procédure pénale qu'il faudrait creuser, en permettant la citation directe d'une personne identifiable. C'est le cas des blogueurs sous pseudonyme : à charge pour le juge de se procurer les coordonnées du blogueur auprès de son hébergeur. Cela ne devrait pas être bien difficile... Si le blogueur n'a pas respecté l'obligation que lui fait la loi, il serait passible de sanctions supplémentaires, et cela ne prendrait qu'un peu plus de temps pour les retrouver, car personne n'est véritablement anonyme sur internet. On est bien arrivé à identifier l'internaute qui avait laissé un commentaire désobligeant vis à vis de Nadine Morano.

    Dans cette affaire, il y a de l'excès de part et d'autres. Les blogueurs s'enflamment parfois bien facilement, mais on peut comprendre leur agacement devant cette proposition de loi. Pas besoin d'un bazooka pour tuer un moustique !

  • La stratégie numérique de l'Union Européennne

    La commissaire européenne, Nelly Kroes, que j'ai eu l'occasion de rencontrer le 26 avril à Bruxelles, a présenté hier un document très important : la stratégie numérique de la Commission Européenne pour les années à venir.

    Elle y fixe les grands chantiers ainsi que les lignes directrices de la politique européenne en matière numérique. Ces sujets étant largement de niveau communautaire, on les retrouvera d'ici quelques années sous forme de directives à transposer. Il sera alors bien trop tard pour modifier des choses. C'est donc dès maintenant qu'il faut agir, si on veut peser.

    La grande ambition est d'arriver à un marché commun du numérique.

    Le premier grand chantier est celui de la gestion des droits et de la propriété intellectuelle. L'Union Européenne entend promouvoir davantage la gestion collective des droits et devrait proposer, d'ici la fin de l'année, une directive cadre sur le sujet. Cela va nous amener à parler de licence globale, du mode de fonctionnement des sociétés de gestion de droits en France (SACEM, SACD...).

    Autant vous dire que les débats vont être animés !

    Dans le même domaine, une directive est aussi prévue pour les oeuvres orphelines (celles qui ne sont pas encore tombées dans le domaine public mais dont on ne sait pas qui a les droits). Un volet est prévu pour les droits sur les données publiques, avec un réexamen en 2012 de la directive sur la réutilisation des informations du secteur public.

    Deuxième chantier, la protection des données personnelles, avec comme objectif de renforcer la confiance des citoyens et des consommateurs dans les nouvelles technologies, sans toutefois préciser si la directive sur le sujet sera révisée. C'est un chantier pourtant essentiel, on s'en rend compte avec les évolutions des conditions d'utilisation de Facebook. Une action forte au niveau européen est indispensable !

    Troisième grand chantier, l'e-commerce. Il faut continuer à améliorer les systèmes de paiement en ligne ainsi que la sécurité des transactions. En 2011, une révision de la directive sur les signatures électroniques sera mise en chantier. La question des attaques informatiques préoccupent beaucoup l'Union Européenne, qui se dotera d'outils pour lutter contre la cybercriminalité.

    Quatrième chantier, le très haut débit. Là dessus, nous avons déjà pas mal avancé en France, mais c'est une bonne chose que l'Union Européenne en fasse une priorité. Cela permettra de lever bien des obstacles sur les modes de financements et la participation de l'Etat au déploiement de la fibre optique.

    C'est maintenant qu'il faut travailler, très en amont des textes, afin d'avoir des propositions à formuler, par le biais de nos députés européens, et pour être prêts lorsqu'il faudra transposer.

    Avec mes collègues députés du groupe "éthique et numérique", nous avons présenté ce mercredi un pré-rapport de notre travail, au président du groupe UMP, Jean-François Copé (qui sera présenté prochainement).

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  • Comment buzzer ... malgré soi

    Décidemment, il faut faire attention sur Twitter ...

    Rappel des faits : 

    Ce dimanche 9 mai, je décide de regarder quelques instants le journal de 20 heures sur TF1.

    Vers 20 heures 10, TF1 diffuse un reportage sur les retraites. Ce reportage aborde le système de retraite en Suède, bref rien de bien neuf, si ce n'est qu'au tout début du reportage, lors du zoom sur la Suède ... TF1 présente une carte de la Finlande (voir vidéo ci-dessous).

     

    Celà est très rapide ... un dizième de seconde ... mais comme j'aime bien la géographie, je percute immédiatement.

    TF1 ayant déjà commis une erreur de carte, quelques jours auparavant, concernant la Belgique (inversion de la Flandre avec la Wallonie) ... je me connecte sur Twitter pour voir les réactions ... et là RIEN ... je serais donc le seul à avoir vu l'erreur.

    Je tweet donc l'info à 20 heures 22, pour le fun ... qui est retweetée par 25 followers ... puis c'est l'engrenage.

    L'info est reprise en chaîne par les sites internet ... ce qui oblige le médiateur de la rédaction de TF1, Jean-Marc Pillas, à intervenir pour calmer le jeu : "la Direction de l'information est en train de prendre des mesures pour que celà ne se reproduise pas".

    D'autres sites font le lien avec la précédente erreur de TF1 ... et mon tweet (voir vidéo ci-dessous) ...

    L'effet papillon est parfois redoutable !

  • Mon 2000ème follower sur Twitter

    Après avoir franchit les 1000 followers en février, cap sur les 2000 followers (1973 exactement)... celà me place parmi les 10 hommes politiques les plus suivis sur Twitter au niveau national, toutes tendances confondues (et membres du Gouvernement inclus).

     

    Twitter est un service de microblogging, permettant aux utilisateurs de bloguer grâce à des messages courts (140 caractères maximum, soit une ou deux phrases).

     

    Twitter est un réseau social asymétrique, contrairement à Facebook : il est parfaitement possible qu'une personne choisisse de suivre très peu de ses followers.

     

    Typiquement, une personnalité reconnue peut avoir plusieurs millions de followers (d'abonnés), et très peu de followings (d'abonnements). Le ratio followers/following permet d'ailleurs de déterminer à quelle catégorie d'utilisateur appartient une personne (acteur ou spectateur).

     

    Mais surtout, au niveau politique, Twitter est devenu vraiment l’outil incontournable (sorte d'AFP bis) pour communiquer EN DIRECT avec les médias et les leaders d'opinion.

     

      

    Suivez-moi sur Twitter : deputetardy

     

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  • Entretien avec Neelie Kroes ce lundi à BRUXELLES

    Ce lundi, réunion très importante au Parlement Européen.

     

    Je serai accompagné de mes collègues :

    • Hervé Mariton (Député de la Drôme)
    • Patrice Martin-Lalande (Député de Loir-et-Cher)
    • Romain Bonenfant (Représentant de la France auprès de l’Union Européenne – Conseiller : télécommunications, société de l’information, poste)

    Lors de ce déplacement à Bruxelles, nous rencontrerons :

    • Neelie Kroes : vice-présidente de la Commission européenne, en charge de la stratégie numérique
    • Thierry Masson : administrateur responsable de la question numérique au sein de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs du Parlement européen (PPE).

    Les points qui seront abordés dans le cadre de cet entretien :

    • La position de la commission européenne sur la protection des données personnelles. Quelle stratégie pour une harmonisation des législations ? Quid d’une CNIL européenne ?
    • La position de la Commission européenne sur la neutralité des réseaux.
    • La position de la Commission européenne sur la fiscalité du numérique.
    • La position de la Commission européenne sur la règle de concurrence appliquée au numérique.
    • La position de la Commission européenne sur les négociations internationales en matière de numérique (notamment sur ACTA)

    Pour rappel, les propositions du rapport « Ethique du Numérique » de l’Assemblée nationale, auquel je participe, et qui concernent le niveau communautaire :

     

    Transparence : 

    • Encourager les négociations au niveau européen pour une harmonisation de la régulation mais sous le contrôle des Parlements nationaux et du Parlement européen.
    • Obtenir plus de transparence sur les négociations menées à l’échelle internationale notamment dans le cadre de l’ACTA.

    Volontarisme :

    • Approfondir la question des données personnelles au niveau européen (protection, juridiction…) et se départir d’une approche uniquement économique ou technicienne en incorporant à la législation communautaire une perspective sociétale.
    • Ouvrir au niveau européen un grand chantier sur la fiscalité du numérique :
    • Développer une législation anti-trust adaptée au numérique.
    • Créer une CNIL européenne dont les missions seraient de :
    • Harmoniser des règles de protection des données personnelles.
    • Délivrer des labels pour les opérateurs répondant aux standards qu’elle définirait.
    • Encourager l’initiative européenne à l’international : données à caractère personnel, neutralité du réseau.

    Point sur le projet ACTA

     

    Projet sur le Paquet Telecom

     

    Si vous avez des questions à poser par rapport à ces différents sujets, c’est le moment :

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  • Loi DADVSI : l'épouvantail à moineaux

    En 2005, les internautes ont beaucoup lutté contre la loi DADVSI, qui apparaissait alors comme une réelle menace. Depuis, la baudruche s'est bien dégonflée.

    Je viens d'en avoir encore un nouvel exemple avec la réponse apportée par la garde des Sceaux à une question écrite que je lui avais posé en début d'année.

    Je lui demandais si des condamnations avaient été prononcées sur la base des articles R.335-3 et R.335-4 du code de la propriété intellectuelle, qui réprime la possession et l'usage de logiciels pouvant "cracker" les DRM et porter atteinte à la propriété intellectuelle. Au moment où ces mesures ont été prises, on s'était inquiété des conséquences possibles, car beaucoup de logiciels peuvent, entre autres choses, servir à porter atteinte à la propriété intellectuelle.

    A ce jour, ces deux articles n'ont jamais servi ... aucune condamnation en 4 ans !

    Pour moi, Hadopi est en train de suivre la même voie : beaucoup d'outils juridiques, potentiellement menaçants pour les internautes ... qui resteront bien sagement dans la boite à outils.

  • Les élus, fracturés du numérique ?

    Je suis intervenu ce matin lors des Assises de l'AMIF (Association des maires d'Ile-de-France) à Paris.

    Le débat a porté sur l'usage des nouvelles technologies, sur l'internet mobile et en particulier sur l'utilisation d'internet par les élus.

    J'ai été notamment sollicité pour apporter mon témoignage sur les actions de "démocratisation" des usages d'internet auprès des parlementaires et plus particulièrement sur la mise en place "des ateliers de l'Elu 2.0", sous l'égide de Nathalie Kosciusko-Morizet.

    Celà m'a permis de réaffirmer tout l'intérêt des parlementaires à se mettre sur internet. On ne peut plus se contenter dorénavant du traditionnel "Journal du député" qui est obsolète ... dès sa parution.

    Comme je l'ai expliqué, on assiste a une réelle prise de conscience des élus nationaux depuis la mi-2009 sur les enjeux d'internet.

    Ils se sont rendu compte, au travers de lois comme la Hadopi, la fracture numérique, la LOPPSI, les jeux en ligne ... que de plus en plus de textes touchent à internet, et qu'ils doivent être capables de légiférer en ayant en main les tenants et les aboutissants ... et en étant capable d'appréhender les technologies.

    Ces "ateliers de l'Elu 2.0" ont notamment permis à beaucoup de parlementaires de se familiariser et de s'approprier leur "sphère internet".

    Site internet, blog, Facebook, Twitter, Youtube, Dailymotion et autres réseaux sociaux ... tous ces outils et leurs usages ont été passés en revues lors des différentes sessions, de façon a leur permettre d'élaborer une stratégie internet :

    • comment prendre une position
    • comment publier une réflexion libre
    • comment lancer un débat
    • comment faire de la veille
    • comment gérer ses followers, ses contacts
    • comment gérer les commentaires

    Bref, une vraie boite à outils qui ne demande qu'à être déclinée au niveau des élus locaux pour qu'ils soient eux aussi en mesure d'instaurer un dialogue plus étroit avec leurs électeurs .... et ainsi leur éviter de devenir des fracturés numériques.

    Mais attention, tout celà prend du temps et doit être suivi au quotidien : à titre personnel, je passe 1 h 30 par jour à gérer mon blog, mon compte Facebook et mon compte Twitter, avis aux amateurs.

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  • Journée ... high tech

    En marge du colloque sur la neutralité des réseaux, j'ai pu prendre en main pour la première fois le fameux iPad d'Apple, qui sera disponible prochainement en France.

    Comme d'habitude, Apple a fait fort : sorte de super iPhone, l'ergonomie est vraiment bluffante ... et la lisibilité est vraiment excellente.

    L'iPhone fait vraiment jouet à côté de l'iPad : seul défaut, il est difficile de le caser dans la poche de sa veste ... ou à la ceinture.

    Même les chats sont fans (voir vidéo ci-dessous).

    En France, il sera disponible fin mai

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    Ce soir, en compagnie de 2 collègues parlementaires, nous avons assisté en exclusivité à la démonstration du Project Natal MICROSOFT XBOX 360 qui est pour 2 jours à Paris.
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    Il s'agit de la version test de ce système qui sera normalement commercialisé pour Noël 2010.
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    Le système repose sur un boitier raccordable à la XBOX 360, doté d'une caméra 3D : plus de manette de commande, aucune phase de reconnaissance, tout se pilote en jouant sur le mouvement des mains et du corps ... et à la voix.
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    Une nouvelle révolution dans le domaine des consoles de jeux.
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